Cane Corso

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Cane Corso
Cane_Corso_Italiano.jpg
Cane Corso

Caractéristiques
Silhouette 40 à 50kg
Taille 60 à 68cm
Poil court, brillant, très serré
Robe noir, gris, fauve
Yeux moyens, iris foncé
Oreille triangulaires[1]
Queue Attachée plutôt haut; très grosse à sa racine
Autre
Caractère =Chien de garde


Le Cane Corso ou Cane Corso Italiano est une race de chien d'origine italienne, utilisée essentiellement comme chien de garde.

[modifier] Origines

C'est le descendant direct du "Canis pugnax", molosse romain, dont il représente la version légère. Il était utilisé dans la chasse du gros gibier et comme auxiliaire de guerre. Pendant des siècles, il a représenté un compagnon précieux pour les Italiens qui l'utilisaient comme gardien de leur propriété et de leurs troupeaux, à la chasse et pour leur défense personnelle. Répandu autrefois dans toute la péninsule, comme l'attestent de nombreuses gravures et récits historiques, il est encore bien présant dans le site de l'Italie. Son nom italien "corso" n'a donc rien à voir avec la Corse. L'origine de ce nom vient probablement du terme latin "cohors", la cohorte romaine de la garde prétorienne, indiquant ainsi une ancienne fonction de garde du corps.

Le 12 novembre 1996, la F.C.I. reconnaissait le Cane Corso.

[modifier] Travail de récupération

Le 22 mai 1996 à Arese (Italie) devant un parterre de juges et de hauts responsables de la F.C.I. notamment son président Dr Hans Mueller, la S.A.C.C. et l'E.N.C.I. présentaient 14 exemplaires de Cane Corso afin d'avoir la reconnaissance de la race au niveau international.

Cette présentation faisait suite à un long travail de récupération entamé dans les années 1970 d'après l'observation dans les années 1950 dans les Pouilles par le Pr. Giovani Bonatti "...d'un chien molossoïde à poils courts différent du Mâtin de Naples, semblable au Bullmastiff, ressemblant au chien de Maillorque..." D'après cette observation et à l'initiative du Pr Antonio Morsiani et du Pr. Francesco Ballotta qui lui même en avait vu en 1972, le travail de récupération de la race commençait et à travers ça, un travail de protection du patrimoine Italien. Vinrent se joindre très rapidement d'autres personnes intéressées par ce projet dont le Dr Paolo Breber qui fît les premières portées au milieu des années 1970, Stefano Gandolfi jeune étudiant de 16 ans et passionné, les frères Malavasi éleveurs de Berger Allemand qui fournissèrent les installations au sein de leur élevage, Giantonio Sereni, Pr. fernando Casolino. Entre fin 1979 et janvier 1980 sont transférés à Mantoue trois sujets : Tipsi, Brina et Dauno qui donneront vie en une seule année à 18 chiots dont Basir, Bulan, Babak, Aliot, véritables piliers du programme de récupération de la race, sous la direction du Docteur Giovanni Bonatti et du Docteur Giovanni Ventura, vétérinaire, juge ENCI et éleveur. Au tout début des années 1980, il fut décidé de confier à des passionnés certains chiots nés d’accouplements programmés et dans le même temps s’intensifièrent les recherches de nouveaux lignages sanguins dans le Sud de l’Italie. Dans le même temps, lors d'une rencontre de passionnés et avec la présence de 12 chiens, le Docteur G.Ventura fît les premiers relevés cynométriques qui mirent en évidence dans la quasi totalité des sujets étudiés, un léger prognatisme, des axes cranio-faciaux légèrement convergents, des yeux en position subfrontale, une absence de surplus de peau et de bavement, un poids moyen de 47 kilos pour les mâles et de 38 pour les femelles pour une hauteur de 68 cm pour les mâles et de 64cm pour les femelles, des couleurs de robes noires tigrées, fauves claires et grises. Le même jour, (le 16 octobre 1983) les personnes présentes à cette rencontre décidèrent de se réunir dans une association en constituant un club de race appelé S.A.C.C. (Societa' Amatori Cane Corso), Société des Amateurs du Cane Corso, dans le but d’augmenter et de valoriser la race, de potentialiser la sélection et l’élevage et d’en obtenir la reconnaissance. Le règlement rigide qui fut approuvé prévoyait un contrôle méticuleux de la part du Conseil de Direction et du Comité Technique sur chaque accouplement et sur les attributions effectuées. Les sujets étaient distribués gratuitement avec l’engagement d’en suivre la croissance, de les entretenir, de mettre à disposition les mâles et de signaler les chaleurs des femelles, de les assister en couche et de prendre soin des chiots qui étaient nés. Il fut établi que les passionnés pourraient obtenir en garde un exemplaire de Cane Corso, à l’âge de trois mois, vacciné avec les oreilles et la queue coupées, en s’inscrivant à la SACC en payant une contribution de seulement 100 000 lires. Il faut souligné qu'aucun de ces acteurs n'a été amenés à faire du profit avec ces chiens durant cette phase de développement. Parmi ceux-ci, voici les associés et les fondateurs : Michèle Angiolillo, Nardino Anselmi, Donatella Baldassari, Giovanni Bonatti, Corrado Montavalli, Stefano Gandolfi, Giancarlo Malavasi, Luciano Malavasi, Giovanni Mauro, Giancarlo Monfardini, Seggio Nardi, Vittori Suffritti, Gianantonio Sereni, Alberto Tellini, Giovanni Ventura. Au milieu des années 1980 il fût nécessaire de pouvoir comparer la typicité des sujets issus de ce travail avec les chiens rustiques existant dans le sud. Le sud étant encore très rural et étant un chien d'utilité il a su garder sa place dans ces régions à la différence du nord de l'Italie beaucoup plus industrialisé. Il existait de sensible différences entres les sujets suivant la famille à qui ils appartenaient et l'utilisation que l'on en faisait : chasse, garde, bouvier,... La première difficulté qui est apparu était de trouver des sujets purs et non croisés avec d'autres races ( Pastore maremmano abruzzese par exemple ). L'idée des paysans/éleveurs n'étaient pas de croiser les chiens avec tout ce qui bougeait, mais de "calibrer" le chien à leurs besoins. Ceux qui les utilisaient au contact des vaches avaient besoins que le chien soit prognathe, d'autre pour la chasse et selon le terrain avaient besoin de chiens plus grands, ou plus rapide, ou plus combatifs, Les camelots les utilisaient pour garder leur charrette. Les croisements avec d'autres races étaient plus localisés dans les lieux où le combat de chiens existaient et comme partout l'objectif était d'avoir un chien le plus fort possible. Parfois on peut observer dans des nichées des élements recessifs d'autres races, c'est très rare. Mais soyons clair, l'objectif premier de la S.A.C.C. et des pionniers de la reconnaissance de la race était de travailler avec des chiens "purs" afin de sauvegarder le patrimoine Italien qu'est ce chien. Avec la nécessité de comparer les différents sujets en vue de l'élaboration d'un standard, il y avait également parallèlement la nécessité de rassembler le plus d'informations possible pour prouver la dimension historique et le rôle joué par le Cane Corso dans le sud de l'Italie. Ce fût fait grâce à différents voyages dans les campagnes du sud de Messieurs Stefano Gandolfi, Flavio Bruno et Fernando Casolino (originaire du sud et qui parlait les patois locaux),...et surtout grâce aux personnes présentes dans ces régions qui prenaient des photos, indiquaient où se trouvaient bon nombres de sujets ou qui sensibilisaient les paysans au travail de récupération en leur demandant de faire naître des chiots et d'être présents lors de rassemblements organisés par la S.A.C.C. où le Pr Morsiani pouvait continuer son travail de mesures. Ce travail fût en grande partie fait par M. Giovanni Tumminelli pour la Sicile et M. Vito Indiveri dans tous le sud. M. Giovanni Tumminelli connu pour ses recherches sur les races insulaires Siciliennes et Italiennes, apporta beaucoup de preuves concrètes aidant à la reconnaissance du Cane Corso comme race à part entière et différente des autres chiens Italiens, notamment le Mâtin Napolitain. M. Tumminelli fournit toute la documentation historique et iconographique de l'utilisation du Cane Corso ainsi que bon nombre de photos. Avec Vito Indiveri ils organisèrent les deux premières régionales S.A.C.C. des délégations Siciliennes et des Pouilles dont ils étaient les délégués régionaux. Vito Indiveri fait parti de ces gens responsables de la récupération de la race à qui l'on doit réserver une place d'honneur. Il est très connu des aficionados, moins du grand public alors qu'outre son travail de renseignement dû à sa profession de représentant de commerce, les chiens de son affixe DEL DYRIUM restent plus que jamais un exemple et admirés de tous. Vito Indiveri descend d'une famille où le Cane Corso était un auxiliaire de travail. En effet ils étaient charretiers et commerçants de chevaux. Mais avec la modernisation des méthodes de travail dans le monde rural, ces métiers tendaient soit à évoluer ou à disparaître, avec cette disparition, celle du Cane Corso. C'est avec le souvenir des chiens de son enfance qu'il rentra en contact avec le Pr. Morsiani pour lui parler de cette race qu'il avait redécouvert à la toute fin des années 1970. Le Pr Morsiani lui indiqua que dans le nord de l'Italie un groupe de passionnés s'affairait à la récupération et à la reconnaissance de cette race et qu'un travail avait commencé, Vito pris contact avec eux sans perdre de temps. Il fût charger de recenser les différents sujets en les photographiant, de relever les adresses où les chiens se trouvaient, de répertorier ceux-ci par groupement de sang suivant les familles à qui ils appartenaient, d'organiser des meetings de sujets rustiques, bref de dynamiser et susciter l'enthousiasme des propriétaires pour qui la cynophilie ne voulait rien dire. De là, à découlée son envie de faire plus et il commença ce qu'il appelle encore son petit élevage amateur avec toujours cette volonté de faire connaître la race au plus grand nombre. À la cessation de son activité d'éleveur à la fin des années 1990, le "partage" de ses chiens a permis à différents élevage de continuer à occuper les premiers rangs comme l'élevage Della Porta Di Pinta de Marianno Di Chicco, de la Valle Dei lord de Luigi Di Rienzo, Degli Elmi de Patrizia Colosimo pour ne citer qu'eux car ils ont repris directement les chiens avec lesquels Vito Indiveri travaillait. [2]

Comme pour toutes les races de chiens, le caractère dépend des individus. Il y a donc tout un panel de caractères allant du chien à tendance vraiment soumise au chien à très fort tempérament. Le caractère n'est pas héréditaire, mais les comportements de la mère influence les chiots par imitation. Il est donc important de ne pas choisir de chiot ayant une mère très agressive ou très peureuse

[modifier] Références

  1. la coupe des oreilles (otectomie) est interdite en France depuis le 1er mai 2004
  2. Avec l'aimable autorisation de son auteur Williams GUITTON