Camille Flammarion

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour l’article homonyme?, voir Flammarion (homonymie)
Camille Flammarion et sa première épouse, Sylvie Petiaux
Camille Flammarion et sa première épouse, Sylvie Petiaux

Camille Flammarion (né Nicolas Camille Flammarion le 26 février 1842 à Montigny-le-Roi (Haute-Marne), France - 3 juin 1925 à Juvisy-sur-Orge, France) était un astronome français. Il fut un membre très actif de maintes sociétés savantes et d’associations pour la vulgarisation des sciences positives. Ses découvertes scientifiques l’ont placé et le maintiennent encore au XXIe siècle au premier rang des vulgarisateurs français.

Il met à la portée du grand public les problèmes de l'astronomie, mais aussi de l’atmosphère terrestre et du climat. Il a, par les côtés mystiques et spirites de certaines de ses œuvres, ajouté à la notoriété de son nom.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il était frère d'Ernest Flammarion (1846-1936), fondateur de la Librairie Flammarion / Éditions Flammarion. Il fut d’abord destiné par sa famille à l'état ecclésiastique et commença ses études au séminaire de Langres. Il les termina à Paris en 1858, année à laquelle il est reçu « élève astronome » à l'Observatoire impérial de Paris où il était attaché au bureau des longitudes. Il y demeura quatre ans avant d'être renvoyé par son directeur Urbain Le Verrier à cause de la publication de l'ouvrage : La Pluralité des mondes habités. Succédant ensuite à l’abbé Moigno, il entra à la rédaction de la revue Le Cosmos. C’est dans ce journal qu’il fit une campagne contre l’administration d’Urbain Le Verrier.

En 1865, il devint rédacteur scientifique du journal Le Siècle. Durant ce temps, il fit de nombreuses conférences publiques sur les principaux sujets de l’astronomie populaire. En 1868, il entreprit quelques ascensions en ballon afin d'étudier l'état hygrométrique et la direction des courants aériens de l’atmosphère. Le 2 avril 1869, il prononce l'éloge funèbre d'Allan Kardec et affirme que « le spriritisme est une science pas une religion ».

Il épouse Sylvie Petiaux en 1874.

En 1876 il observe le changement des saisons sur les régions sombres de Mars

De 1876 - 1880 il effectue plusieurs vols en aérostat pour étudier les phénomènes atmosphériques et en particulier l’électricité atmosphérique.

Il fonda en 1883 l’Observatoire de Juvisy-sur-Orge, où une rue a reçu son nom.

En 1887, il fonda la Société astronomique de France, dont il fut le premier président et dont il dirigea le bulletin mensuel.

En 1892 fut publié un de ses ouvrages, intitulé La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, dans lequel il montrait, par des analyses détaillées et des observations, que la planète Mars possédait des canaux et des mers, émettant même l’hypothèse que la planète rouge serait peut-être habitée par « une race supérieure à la nôtre ». Il y inclut également toutes les observations connues de la planètes effectuées depuis 1636.

En janvier 1881, il reçoit la Légion d'honneur pour ces travaux de vulgarisation de l’astronomie.

En 1919, il épouse Gabrielle Renaudot, son assistante, après la mort de sa première femme.

Son nom a été donné à un cratère sur la Lune.

Il fut le premier à suggérer les noms de Triton, lune de Neptune, et d'Amalthée, lune de Jupiter, alors que ces noms ne seront officiellement adoptés que des décennies plus tard.

[modifier] Œuvre scientifique

Camille Flammarion étudie l’impact du Soleil sur les plantes et étudie le cycle solaire. Il démontre que les taches solaires apparaissent au moment où l’activée est maximum.

À l’Observatoire de Juvisy-sur-Orge, il embauche Eugène Antoniadi avec qui il étudie la planète Mars et ses « canaux ».

[modifier] Œuvres

Universum - C. Flammarion, gravure sur bois, Paris 1888, Coloris : Heikenwaelder Hugo, Vienne 1998
Universum - C. Flammarion, gravure sur bois, Paris 1888, Coloris : Heikenwaelder Hugo, Vienne 1998

Camille Flammarion a écrit une cinquantaine d’ouvrages, parmi lesquels :

  • Les habitants de l’autre monde ; révélations d’outre-tombe publiées par Camille Flammarion, communications dictées par coups frappés et par l'écriture médiumnique au salon Mont-Thabor, médium mademoiselle Huet, Chez Ledoyen, libraire éditeur, Paris. Première série 1862. Seconde série 1863
  • La Pluralité des mondes habités (1862), ouvrage qui a été traduit dans une foule de langues (dans l'édition de 1877 parue chez Didier à Paris le titre est : La pluralité des mondes habités : étude où l’on expose les conditions d’habitabilité des terres célestes discutées au point de vue de l’astronomie, de la physiologie et de la philosophie naturelle. Cette édition, entre autres gravures, comporte en frontispice, les aspects de la Terre et de Mars. En table des matières : Études historiques, les mondes planétaires, physiologie des êtres, les cieux, l’humanité dans l’univers, appendice.)
  • Les Mondes imaginaires et les mondes réels (1864)
  • Des forces naturelles inconnues ; à propos des phénomènes produits par les frères Davenport et par les médiums en général, Étude critique par Hermès ( pseudonyme de l’auteur). Didier et Cie Paris, (1865)
  • Les mondes célestes (1865)
  • Études et lectures sur l’astronomie (9 volumes, 1866-1880)
  • Dieu dans la nature (1866)
  • Contemplations scientifiques (1870-1887, 2 séries)
  • Voyages aériens (1870)
  • L’Atmosphère (1871)
  • Récits de l’infini (1872)
  • Histoire du ciel (1872)
  • Récits de l’infini, Lumen, histoire d’une comète (1872)
  • Dans l’infini (1872)
  • Vie de Copernic (1873)
  • Les Terres du ciel (description physique des planètes de notre ciel) (1877)
  • Atlas céleste (1877)
  • Cartes de la Lune et de la planète Mars (1878)
  • Catalogue des étoiles doubles en mouvement (1878)
  • Astronomie sidérale (catalogue des étoiles doubles et multiples) (1879)
  • Astronomie populaire (description générale du ciel) (1880, couronnée par le prix Montyon de l’Académie française)
  • Les étoiles et les curiosités du ciel (1881), édition avec gravures
  • Le Monde avant la création de l’homme, (1886), origine du monde, de la vie, de l’humanité, édition avec gravures
  • Dans le ciel et sur la Terre (1886)
  • Les Comètes, les étoiles et les planètes (1886)
  • Au cours de ces années, il a publié une série de cartes, globes et planisphères donnant la position des étoiles. Un grand nombre de mémoires publiés dans les comptes rendus de l’Académie des sciences notamment sur les tâches du soleil, les montagnes de la lune.
  • Uranie (1889)
  • Centralisation et discussion de toutes les observations faites sur Mars (2 vol., 1892-1902)
  • La fin du monde (1894)
  • L’inconnu et les problèmes psychiques, manifestations de mourants. Apparitions. Télépathie. Communications psychiques. Suggestion mentale. Vue à distance. Le monde des rêves. La divination de l’avenir. E.Flammarion, Paris, (1900), édition complétée en (1911) et en (1917).
  • Les Imperfections du calendrier (1901)
  • Les Phénomènes de la foudre (1905)
  • L’Atmosphère et les grands phénomènes de la nature (1905)
  • Les Forces naturelles inconnues (1907)
  • Mémoires biographiques et philosophiques d’un astronome (1911)
  • La Mort et son mystère : t. I, avant la mort (1920) Ernest Flammarion éditeur
  • La Mort et son mystère : t. II, autour de la mort (1921) Ernest Flammarion éditeur
  • La Mort et son mystère : t. III, après la mort (1922) Ernest Flammarion éditeur
  • Les Maisons hantées : en marge de « La mort et son mystère » (1923) Ernest Flammarion éditeur
  • Discours présidentiel à la Society for Psychical Research suivi d'Essais médiumniques (1923)

En 2005, a été édité Fantômes et sciences d’observation ; cet ouvrage était pratiquement terminé lors de son décès et n'était pas paru à l'époque.

Il a également écrit un nombre incalculable d’articles dans diverses revues savantes, dont L'Astronomie, la Revue Scientifique, La Nature et La Science illustrée.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Camille Flammarion.

[modifier] Liens externes