Caldoche

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Le terme Caldoche désigne la population blanche d'origine européenne installée en Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs générations, depuis la colonisation commencée au milieu du XIXe siècle. Si tous sont de nationalité française, et se revendiquent assez massivement comme tels en rejetant dans leur très large majorité l'idée d'indépendance (à quelques exceptions notables avec quelques figures caldoches d'importance dans l'histoire du mouvement indépendantiste: Maurice Lenormand, François Burck, notamment).

Notez que ce terme est perçu en Nouvelle-Calédonie avec une connotation péjorative par la population concernée qui lui préfère l'expression plus neutre de « Calédonien ».

[modifier] Origine

Les familles peuvent avoir des ascendances assez variées: françaises pour beaucoup (notamment des Alsaciens ou Lorrains venus après la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par la Prusse, des Picards et gens du Nord de la « colonisation nordiste » des années 1920, mais aussi de manières plus disparates du reste du territoire métropolitain), mais aussi britanniques (les familles Martin, prononcée « Martine », dont est issu l'actuel président du gouvernement local Harold Martin, et Johnston notamment), irlandaises (les familles Daly, à prononcer « Délé », O'Donnoghue, Nagle), italiennes (Paladini, Pantaloni, Gervolino), allemandes (Tuband, Metzger, entre autres), belges (Metzdorf,...). À cela il faut ajouter des familles n'étant pas d'origines européennes mais largement métissées et considérées comme des « Caldoches »: ce sont surtout des descendants des premiers indonésiens venus s'installer à la fin du XIXe siècle pour servir de main d'œuvre dans les mines ou dans les plantations de café (Kromodimedjo est une famille notamment bien implantée en Province Nord), mais aussi quelques familles d'origines japonaises (Tsuitsui, Nakamura notamment).

[modifier] Répartition

La population caldoche se distingue des Métros (ou « zoreilles » ou « zozos », dans le jargon local) que sont les Français de passage sur le territoire (enseignants, militaires, fonctionnaires - ou expatriés), des Kanaks (ou « Canaque », sachant que les Mélanésiens et les Calédoniens privilégient la première orthographe) que sont les populations autochtones mélanésiennes ainsi que des autres communautés minoritaires qui peuplent la Nouvelle-Calédonie (Polynésiens surtout de Wallis-et-Futuna mais aussi de Polynésie française), Asiatiques dont surtout des Indonésiens, Viêtnamiens et quelques Chinois).

Les Caldoches ou Calédoniens blancs représentent aujourd'hui environ 40% de la population du territoire, tandis que leurs compatriotes mélanésiens forment près de 50% de la population totale. Ils se distinguent généralement par un accent, dit « accent caldoche », et un parler particulier dans lequel ont été incorporées de nombreuses expressions issues des langues kanaks.

La Nouvelle-Calédonie est divisée en trois territoires autonomes depuis la réforme de 1988, fonctionnant comme un système fédéral (chaque province bénéficie de son propre parlement provincial, le Congrès étant la réunion des trois) : les Caldoches sont démographiquement majoritaires uniquement dans la Province Sud - la plus peuplée - notamment toute la région de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie (ainsi, Nouméa est parfois surnommée « Nouméa la Blanche »). Dans la province Nord, ils forment une minorité significative ; mais ils sont pratiquement absents dans la province des Îles Loyauté.

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