Brandebourg-Prusse

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Histoire de la Prusse

Le Brandebourg-Prusse était une état européen qui regroupa dès 1618, la Marche de Brandebourg et le Duché de Prusse sous l'union personnelle de la dynastie de Hohenzollern. Celui-ci sera à l'origine de la création en 1701 du Royaume de Prusse.

Sommaire

[modifier] Histoire

Depuis 1415, la Marche de Brandebourg était sous la souveraineté d'une branche cadet des Hohenzollern. L'un d'eux, Jean III Sigismond devînt prince électeur en 1608 au décès de son Jean III Sigismond.

En 1614, la Marche s'agrandit du duché de Clèves, du comté de Mark et du comté de Ravensberg.
Puis, en 1618, deux événements déterminants pour l’histoire des Hohenzollern eurent lieu :

  • d’une part, le beau-père de Jean III Sigismond, Albert Frédéric, duc de Prusse, (issue lui aussi d'une branche des Hohenzollern) meurt sans héritier mâle survivant. Jean III Sigismond hérite alors du Duché de Prusse créant ainsi une union personnelle entre les deux entités qui durera pendant 83 années.
  • d’autre part la guerre de Trente Ans se déclenche en Allemagne jusqu’en 1648.
La Marche de Brandebourg (en vert) et le Duché de Prusse (en violet) en 1618.
La Marche de Brandebourg (en vert) et le Duché de Prusse (en violet) en 1618.

Un an plus tard, Jean Sigismond meurt et Georges-Guillaume hérite de l’électorat. Sous son règne, le Brandebourg est décimé par la guerre, il sert de principal champ de bataille. Mais aussi un début de révolte se manifeste parmi les parlements provinciaux.

En 1640, son fils, Frédéric-Guillaume devient électeur. Il sera surnommé, privilège rare, le Grand Électeur. D’éducation protestante, il a étudié dans les Provinces-Unies, il se montre soucieux de consolider son État après sa reconstruction et surtout d’atténuer les particularismes entre les seigneurs de son État. Il apparaît a postériori comme le fondateur de la Prusse moderne.

En 1648, la guerre de Trente Ans prend fin, mais le Brandebourg est dévasté : Berlin a perdu 9 000 habitants sur les 13 000 d’avant la guerre, la population totale a diminué de moitié, dans certaines régions des deux tiers, et en compensation, lors des Traités de Westphalie (1648), Frédéric-Guillaume obtient l’archevêché de Magdebourg, celui de Halle, les évêchés de Minden et de Kamien, mais aussi la Poméranie orientale, il conquiert aussi la Poméranie orientale suédoise mais doit la restituer. Enfin, grâce à son alliance avec le roi de Pologne Jean Casimir, il obtient de celui-ci, en 1657, l’affranchissement de la suzeraineté polonaise sur la Prusse par le Traité de Welhau.

Dans le domaine de la politique intérieure, le Grand Électeur unifie tous ses territoires en les soumettant à l’impôt permanent et en instaurant une armée permanente de 30 000 hommes, troisième d’Europe par sa qualité. Habilement, par l'Édit de Potsdam en 1686, Frédéric-Guillaume concède des terres et des avantages financiers aux immigrants, dont 20 000 protestants français (x) qui quittent la France après la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685. Le Grand-Électeur accueille ce sang nouveau dont son État a bien besoin, et Berlin doit beaucoup à ces hommes. À la fin du XVIIIe siècle, le tiers des habitants de Berlin est d'origine française.

L'arrivée au pouvoir de Frédéric III en 1688, constituera un tournant pour le Brandebourg-Prusse, puisque sa seule ambition est de se faire couronner "roi de Prusse". D’abord réticent, l’empereur Léopold Ier est contraint d’accepter, afin de bénéficier de l’aide militaire du Brandebourg dont il a cruellement besoin pour la Guerre de Succession d'Espagne ; par le « Traité de la Couronne », l’Empereur accorde finalement le droit si longtemps convoité : le 18 janvier 1701, Frédéric III, électeur du Saint-Empire Romain Germanique, devient Frédéric Ier, le Royaume de Prusse est né.

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[modifier] Bibliographie

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