Bram

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Bram
Carte de localisation de Bram
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Aude
Arrondissement Arrondissement de Carcassonne
Canton Canton de Fanjeaux
Code Insee 11049
Code postal 11150
Maire
Mandat en cours
André Viola
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Piège et du Lauragais
Latitude
Longitude
43° 14′ 37″ Nord
         2° 06′ 55″ Est
/ 43.2436111111, 2.11527777778
Altitude 119 m (mini) – 165 m (maxi)
Superficie 17,72 km²
Population sans
doubles comptes
2 969 hab.
(1999)
Densité 167 hab./km²

Bram est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.

Ses habitants sont appelés les Bramais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Bram est un petit village de l'Aude situé plus précisément dans l'ancienne province du Lauragais. C'est un village circulaire. Il est situé à mi-chemin de Carcassonne (20 km) et de Castelnaudary (18 km) et est desservie par la voie ferrée Bordeaux-Sète. Bram est situé à 790 km de Paris et culmine à 134 mètres d'altitude. C'est un lieu de passage de tout temps entre la Montagne Noire, au nord, et, au sud, les Pyrénées.

[modifier] Armoiries

Blasonnement de la commune : D'or à la croix de gueules.

[modifier] Histoire

L'actuelle route CD 33, qui donne accès au village, reprend le tracé d'une ancienne voie romaine. Les romains sont séduits par la douceur d'un microclimat où se conjuguent l'influence de la Méditerranée et celle de l'Atlantique. Ils y construisirent, sous le nom d'Eburomagus, la première Bram connue, vers l'an 60 avant J.-C. Cependant, si de nombreux vestiges gallo-romains ont été retrouvés aux alentours, rien, dans leur distribution, n'autorise à penser que cette première Bram ait été ronde comme celle d'aujourd'hui. De toute façon, Eburomagus devait disparaître complètement au cours des siècles.

En fait, la Bram actuelle est née au XIIe siècle autour de son église, qu'une forteresse, dont une rivière, la Preuilhe, alimentait les fossés, enserrait alors comme dans une coquille. On n'y pouvait pénétrer que par une seule porte, située à l'est. À l'abri de cette enceinte, se terraient deux cent quarante-deux "feux", c'est-à-dire maisons. Or, le XIIe siècle fut, à tous égards, un siècle de renouveau et d'expansion. À trois reprises, au XIIIe, puis au XIVe et au XVIe siècle, Bram recula ses murs. Mais, sans que l'on sache avec précision si ses habitants s'étaient donné le mot, les trois enceintes s'étagent concentriquement autour du noyau primitif. Bram est ainsi construite autour de trois rues circulaires que seules, il y a vingt ans encore, d'étroites ruelles réunissaient entre elles.

Bram fut un des hauts lieux du catharisme, à telle enseigne que les historiens locaux, déterrant d'anciens manuscrits, discutent aujourd'hui pour savoir si les survivants de Montségur furent bien brûlés sur place, sur le fameux « Pré des Crémats ». Il y a des raisons de penser que leur martyre eut lieu à Bram. En 1210, venant de Montlaur, le chef des croisés, Simon de Montfort, qu'accompagnait le moine espagnol devenu saint Dominique, prit la citadelle de Bram après trois jours de siège. Afin que nul n'ignorât la manière dont il traitait ceux qui osaient lui résister, il fit couper le nez et la lèvre supérieure et arracher les yeux aux prisonniers, lesquels étaient plus de cent[1]. À un seul de ces malheureux, il fut laissé un œil afin qu'il pût guider cette lamentable cohorte hors du pays, jusqu'aux châteaux de Lastours pour montrer l'exemple de ceux qui osent résister.

Bram semble avoir connu son apogée au XVIIe siècle. C'est alors que, la prospérité aidant, les propriétaires osèrent déroger à la règle en construisant hors les murs. L'exemple leur fut donné par le comte de Lauraguais lui-même, qui fit bâtir son château de Lordat avec les pierres des anciennes fortifications. Au siècle suivant, peu avant la Révolution, un de ses descendants, qui ne passait pas pour une lumière, s'étant rendu en Angleterre, comme c'était alors la mode chez les notables, le roi Louis XV lui demanda à son retour ce qu'il était allé y faire. « Penser, sire », répondit-il. « Les chevaux ? » demanda le roi, dont de mauvaises langues assurent que ce fut le seul mot d'esprit de toute sa vie.

À cette époque, les céréales étaient la grande ressource de la plaine de Bram. Aujourd'hui, la vigne leur dispute la place et l'on essaie d'introduire le tabac. Dès la Libération, la ville a été à la pointe du coopératisme et l'on y vit fleurir sept coopératives qui groupent tous les agriculteurs de la région. Cependant, les vieux métiers survivent : tailleur de pierre, bourrelier, tonnelier, forgeron. Mais, Bram est restée jusqu'ici à l'écart du tourisme. Ce qui sans doute s'explique par l'attraction des montagnes voisines et sa vocation de lieu de passage.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
octobre 2003 2008 André Viola Parti Socialiste Conseiller général canton de Fanjeaux
Vice président Conseil Général de l'Aude
octobre 2003 Jacques Cambolive Parti Socialiste
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2417 2733 2643 2650 2899 2969
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Maison de l’Archéologie « eburomagus » est un centre archéologique qui est le lieu du rapatriement des pièces (par centaines de milliers) du secteur et pour beaucoup de Bram, entreposées jusque-là au dépôt du Présidial à Castelnaudary.
  • Château de Lordat

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Annexe

[modifier] Notes et références

  1. En fait, Simon de Montfort traita ce jour-là ses prisonniers avec la même cruauté que le seigneur occitan Giraud de Pépieux avait traité la garnison que Simon avait laissé à Puysserguier et que Giraud avait fait prisonnier.
  2. Bram sur le site de l'Insee

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes