Albert Sarraut
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Albert Sarraut | |
---|---|
Parlementaire français | |
Naissance | 28 juillet 1872 |
Décès | 26 novembre 1962 |
Mandat | Député 1902-1924 Sénateur 1926-1940 |
Début du mandat | {{{début du mandat}}} |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | Aude |
Groupe parlementaire | PRRRS (1902-1924) GD (1926-1940) |
IIIème République |
Albert Pierre Sarraut, né le 28 juillet 1872 à Bordeaux (Gironde) et mort le 26 novembre 1962 à Paris, est un homme politique français. Il était le frère de Maurice Sarraut[1], directeur de la toute puissante Dépêche du Midi sous la IIIe République.
Sommaire |
[modifier] Carrière
Il est diplômé de la faculté de droit. Au plan national, Albert Sarraut exerce une longue carrière ministérielle, qui l'amène par deux fois à occuper la présidence du Conseil :
- du 26 octobre 1933 ou 24 novembre 1933 : voir gouvernement Albert Sarraut (1)
succédant à Édouard Daladier (1er gouvernement), et étant à son tour remplacé par Camille Chautemps (2e gouvernement), - du 24 janvier 1936 au 4 juin 1936 : voir gouvernement Albert Sarraut (2)
succédant à Pierre Laval (4e gouvernement), et étant à son tour remplacé par Léon Blum (1er gouvernement).
Le 3 juillet 1905, il a voté la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des églises et de l'état.
Sur le plan international, il devient gouverneur général de l'Indochine. À cet égard, il fut l'un des premiers hommes politiques français à promettre, dès 1919, la prochaine indépendance de l'Indochine française.
[modifier] La doctrine Sarraut
Au début des années 1920, Albert Sarraut, alors ministre des Colonies, a conçu un plan de mise en valeur des colonies qui, s'il ne fut pas mis en pratique, marque l'intérêt renouvelé des autorités pour reprendre en main le développement des colonies. Les idées qu'il expose dans son ouvrage La mise en valeur des colonies françaises forment une doctrine cohérente de la colonisation économique qui justifie le souci de l'administration envers les populations locales : « La politique indigène, écrit-il, c'est la conservation de la race. » Il préconise en conséquence un progamme d'investissement sanitaire et social qui ne sera pas mené, faute de budget.
[modifier] Fonctions gouvernementales
- 1906-1909 : Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur du gouvernement Ferdinand Sarrien, puis du gouvernement Georges Clemenceau (1)
- 1909 à 1910 : Sous-secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement Aristide Briand (1)
- 1914 à 1915 : Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts des gouvernements René Viviani (1) et René Viviani (2)
- 1920 à 1924 : Ministre des Colonies des gouvernements Alexandre Millerand (1) et (2), puis du gouvernement Georges Leygues, gouvernement Aristide Briand (7) et gouvernement Raymond Poincaré (2)
- 1926 à 1928 : Ministre de l'Intérieur dans le quatrième cabinet d'Union nationale de Raymond Poincaré
- Février 1930 : Ministre de la Marine dans le gouvernement Camille Chautemps (1)
- De décembre 1930 à janvier 1931 : Ministre de la Marine militaire du gouvernement Théodore Steeg
- De juin 1932 à octobre 1933 : ministre des Colonies du gouvernement Édouard Herriot (3), du gouvernement Joseph Paul-Boncour et du gouvernement Édouard Daladier (1)
- D'octobre à novembre 1933 : président du Conseil et ministre de la Marine.
- De novembre 1933 à janvier 1934 : ministre de la Marine du gouvernement Camille Chautemps (2)
- De février à novembre 1934 : ministre de l'Intérieur du gouvernement Gaston Doumergue (2)
- De janvier à juin 1936 : président du Conseil et ministre de l'Intérieur.
- De juin 1937 à janvier 1938 : ministre d'État de l'Intérieur dans les troisième et quatrième cabinets Chautemps.
- De mars à avril 1938 : ministre d'État, chargé des affaires d'Afrique du Nord, dans le second cabinet Léon Blum.
- De avril 1938 à mars 1940 : ministre de l'Intérieur du gouvernement Édouard Daladier (3)
- De mars à juin 1940 : ministre de l'Education nationale du gouvernement Paul Reynaud
[modifier] Autres mandats
- De 1902 à 1924 : élu député radical-socialiste de l'Aude
- De 1926 à 1945 : élu sénateur de l'Aude et est inscrit au groupe de la Gauche Démocratique, Radicale et Radicale-Socialiste
- 1947 : nommé à l'Assemblée de l'Union française, il en devient président en 1951.
[modifier] Notes
- ↑ On attribue à Clemenceau un mot particulièrement cruel : « Albert Sarraut ?... Ah oui ! Celui qui a un frère intelligent ! »
[modifier] Bibliographie
- La Mise en valeur des colonies françaises, Payot, Paris, 1923, 675p.
- Indochine, « Images du monde », Firmin Didot, Paris, 1930.
- Grandeur et servitude coloniales, Editions du Sagittaire, Paris, 1931
Note : les dates de fin de gouvernement indiquées sur le Wikipedia en anglais peuvent être fausses (sur certaines pages). Elles correspondent à chaque fois à la passation des pouvoirs entre l'ancien président du Conseil, démissionnaire mais expédiant les affaires courantes, et le nouveau président du Conseil venant d'être nommé.
[modifier] Chronologies
Précédé par | Albert Sarraut | Suivi par | ||
---|---|---|---|---|
Édouard Daladier |
|
Camille Chautemps | ||
Pierre Laval |
|
Léon Blum |