Bourg-de-Péage

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Bourg-de-Péage
Carte de localisation de Bourg-de-Péage
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Canton Bourg-de-Péage
(chef-lieu)
Code Insee 26057
Code postal 26300
Maire
Mandat en cours
Nathalie Nieson
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Bourg-de-Péage
Latitude
Longitude
45° 02′ 19″ Nord
         5° 03′ 03″ Est
/ 45.0386111111, 5.05083333333
Altitude 155 m (mini) – 200 m (maxi)
Superficie 13,71 km²
Population sans
doubles comptes
10 022 hab.
(2004)
Densité 711 hab./km²

Bourg-de-Péage est une commune française, située dans le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes.

Les habitants sont les Péageois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Bourg-de-Péage est située à 20 km de Valence, préfecture de la Drôme.

[modifier] Histoire

Le bourg doit sa destinée et son nom à la présence du pont sur l’Isère, établi au Moyen Âge par l’Abbaye Saint-Barnard de Romans, et dont la plus ancienne mention remonte à 1033. Les chanoines percevaient alors un droit féodal, sous le nom de péage, pontonnage ou leyde sur toutes les personnes, marchandises et bétail qui l’empruntaient, contre la garantie de son entretien. Plusieurs documents rendent compte des tarifs et des modalités d’imposition. Si les habitants du ressort de l’actuel canton en étaient dispensés, à l’exception des jours de grandes foires, les étrangers se voyaient en revanche surtaxés. De la même façon, les bateliers de l’Isère devaient s’acquitter du tribut de leurs rames. Cette activité ne tarda pas à fixer l’habitat, et le hameau de Pizançon, qui à l’origine se trouvait au débouché du pont, vit sa population s’accroître rapidement.

Dès le Moyen Âge, le pont de pierre était jalonné de trois constructions : au sud s’élevait une tour percée à sa base d’une porte, près de laquelle se tenait la maison du pontonnier ; au nord une chapelle, connue sous le vocable de Notre-Dame-du-Pont, ainsi qu’un petit hôpital se faisaient face de chaque côté du tablier. Le pont fut maintes fois endommagé par les crues violentes de l’Isère. La tour, qui arborait fièrement les armes de la ville de Romans puis du Dauphiné, disparut au XVIIe siècle. À plusieurs reprises, des arches écroulées furent remplacées par un tablier de bois. Au XVIIIe siècle fut entreprise la reconstruction de l’ouvrage, complétée au siècle suivant par son élargissement. Mais le pont devait endurer encore de nouvelles blessures car à trois reprises (en 1814, 1940 et 1944) sa seconde arche fut détruite. La paix revenue, il en conserve toujours la cicatrice.

Si Romans a acquis une belle renommée avec la chaussure de luxe, Bourg-de-Péage doit la sienne à la chapellerie de feutre. Succédant à une solide tradition de bonneterie sous l’Ancien Régime, la chapellerie de feutre est introduite vers 1810 par des ouvriers venus de Cognin dans l’Isère. En 1811, trois ateliers sont signalés, et un demi siècle plus tard, cette activité occupe plus de 400 ouvriers répartis en 16 ateliers.

Le feutre est obtenu à partir de poils de lapin domestique, qui font l’objet de nombreuses opérations, réalisées par les ouvriers dans des conditions pénibles d’humidité, comme le soufflage ou le foulage. Dans les campagnes alentour, les « raseuses » de lapins étaient nombreuses, et leur activité s’est parfois perpétuée dans le nom de lieux-dits. Mais l’installation de la ligne de chemin de fer à Romans en 1864 mit un terme à l’origine locale de la matière première, puisqu’on préféra alors le poil de lapins australiens.

En 1883 survint une crise chapelière sans précédent, du fait de l’attitude protectionniste de certains pays où s’écoulait la production. Les difficultés surmontées, l’activité s’amplifia encore jusqu’en 1929 où elle connut son apogée. À cette époque, l’entreprise Mossant, qui avait été la pionnière de la chapellerie péageoise, employait plus de 1 200 ouvriers, et bien d’autres ateliers produisaient à ses côtés des couvre-chefs que qualité. Mais à partir de cette date, la mode des « nue têtes » provoqua un rapide déclin de la chapellerie, dont certains ateliers continuèrent cependant de fonctionner jusqu’en 1985.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Jean-Félix Pupel DVG
mars 2008 2015 Nathalie NIESON PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1911 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
5797 7820 8614 8626 8413 9248 9752 10022
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Maison Favor (classée depuis le 12 avril 1972, château construit entre 1798 et 1810 sur le domaine de Bayanne. Il comprend des décors intérieurs remarquables.
  • Château de Mondy construit à la fin du XVIIème siècle
  • Bois des Naix (grand parc municipal).
  • Chapellerie Mossant (classée depuis le 6 avril 2004)

[modifier] Économie

  • La boulangerie Pascalis est la plus ancienne boulangerie de Romans et date du XIXe siècle. Sa spécilité est la fameuse pogne de Romans.

[modifier] Évènements

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelages

[modifier] Spécialité

[modifier] Sports

  • Aviron : l'Aviron Romanais Péageois, créé en 1908, est le premier club de la Drôme et de l'Ardèche. Le plus grand rameur du club est Laurent Porchier qui fut plusieurs fois champion de France et champion du monde, et aussi champion olympique aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000.

[modifier] Religion

La paroisse Sainte Claire en Dauphiné regroupe les villes de Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Pizançon et Granges-lès-Beaumont.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Bourg-de-Péage sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes