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le texte suivant est-il disponible pour créer la page correspondante ? Signé -- louis-garden (On en cause) 12 janvier 2008 à 17:47 (CET)


LORENZO DE CARO PEINTRE NAPOLITAIN DU XVIIIe SIÈCLE.

Sa famille, sa maison, son atelier, ses ouvres.


Le peintre Lorenzo De Caro est l’auteur d’oeuvres nombreuses et remarquables dans le domaine du XVIIIe s. napolitain.

Depuis plusieurs décennies, des experts et des critiques d’art, même étrangers, ont donné des jugements flatteurs de sa peinture, et depuis longtemps il aurait mérité une étude biographique approfondie : un obstacle a probablement été l’absence totale d’éléments certains sur sa vie.

En effet, selon la biographie officielle, Lorenzo De Caro n’est qu’un peintre d’origine napolitaine qui a exercé son activité de 1740 à 1761 ; son nom était connu seulement parce qu’on le lisait au bas de ses oeuvres.

Par contre, une première recherche publiée dans la revue NAPOLI NOBILISSIMA (Ve série, IIIe volume, Ier et IIe fascicules, janvier/avril 2002 – Ed. Arte Tipografica – Napoli), sous le titre : Note archivistiche su Lorenzo De Caro, pittore napoletano del ‘700 par Gustavo De Caro a permis de déterminer les éléments biographiques essentiels ; ensuite on a connu d’autres détails de sa vie, de manière qu’aujourd’hui sa vie et ses oeuvres ont été résumées par le chercheur Gustavo De Caro, et par les historiens de l’art Mirella Marini et Rosario Pinto en une monographie intitulée Lorenzo De Caro, Pittore del ‘700 napoletano Oèdipus ed. Salerno/Milano – 2005 (Oedipus@tin.it) ISBN 88-7341-027-8.

Tandis que le premier est l’auteur de la partie biographique, aux deux historiens de l’art sont dus, respectivement, le catalogue des oeuvres, et la critique.

Lorenzo De Caro naît donc a Naples le 29 mai 1719 ; il est le fils de Pietro Paolo Aniello Carmine et Anna Maria Cosi, demeurant à la strada di Chiaia, et il est baptisé le Ier juin 1719 dans la paroisse de Sant’Anna di Palazzo.

Le 28 février 1743, âgé de 24 ans, Lorenzo épouse à Naples Anna Mariana Bozza : ils ont dix enfants, et il meurt le 10 décembre 1777 à Naples à l’âge de 58 ans.

Selon ce qu’il résulte d’un recensement fait par la paroisse locale, en 1757 il avait son atelier au Vicolo della Porta Piccola del Rosario qui de la strada di Chiaia, à gauche, mène jusqu’à la Calata di San Mattia, dans les Quartiers espagnols, où il habitait avec sa femme et ses trois enfants Pietro, Fortunata et Domenico, de 10, 4 et 2 ans respectivement, les quatre autres Giuseppe, Anna, Maria Fortunata, Giuseppe Antonio et Felice Giuseppe Vincenza étant décédés ; Grazia, Rachele et Pasqua n’étaient pas encore nées.

La localisation de la maison de Lorenzo De Caro est démontrée aussi par des documents inédits qui ont été répérés dans les Archives historiques du Banco di Napoli, qui, comme on sait, conserve les documents comptables des anciennes Banques Pubbliques Napolitaines. En effet, parmi les documents du Banco di San Giacomo sont notés les paiements que le Peintre a faits en 1768 et 1769 au Prince de Cannito pour la location de deux chambres, basso, mezzanine et cave de la maison de ce Prince qui se trouvait dans la rue qui mène à Sant’Anna di Palazzo.

Les documents du Banco di San Giacomo nous permettent de savoir que le loyer annuel qu’en 1768-1769 Lorenzo De Caro payait au Prince était de 31 ducats.

Dans cette maison la famille De Caro a demeuré plusieurs années, même après la mort de Lorenzo. En effet, à l’occasion d’un recensement successif, celui de 1804, les locaux de propriété du Prince de Cannito étaient encore occupés par la famille du fils Domenico, né en 1755, Peintre, lui aussi.

Selon la bibliographie officielle et d’autres sources, les œuvres de Lorenzo De Caro sont les suivantes.

- Eglise des Saints Philippe et Jacques – Naples : Toiles de Saint Pierre d’Alcantara in gloria, dite aussi de Saint Pierre qui confesse Sainte Thérèse (1759) ; de Sainte Thérèse d’Avila évanouie, dite aussi de Sainte Thérèse martyre (1758) ; de l’Allégorie de la foi ; de Saint Janvier in gloria au moment du martyre, dite aussi de la décapitation de Saint Janvier ; de Saint François recevant les stigmates ; de la gloire des Anges.

- Église des Saints Séverin et Sossio – Naples : Toiles de Saint Jacques (détruite) ; de Saint Jerôme. Retouches de la Coupole et des 4 docteurs (1746).

- Église de Saint Boniface – Naples : Restauration d’une toile peinte par Belisario Corenzio.

- Église de la Croix de Saint Augustin (alla Zecca) – Naples : Toile signée. L’église est fermée au culte, et les oeuvres d’art qui n’ont pas été volées ont été transportées ailleurs.

- Église de l’Annunziata Maggiore – Naples : Restauration d’une toile du peintre Belisario Corenzio, signée 1746.

- Église de Santa Maria della Scala – Naples: Toile de la Vierge, restaurée.

- Congrégation de Sain Jerôme des Aveugles – Naples : Toiles de la Vierge ; des Saints Jerôme et Barthélemy (1750) (perdue) ; de la Vierge du Carmel.

- Église de San Diego all’Ospedaletto – Naples: Toiles de l’Apparition de l’Ostensoir à Saint Pascal Baylon (dans la première Chapelle à droite) ; de la Gloire du Saint Sacrement.

- Église de Jèsus et Marie – Naples : Toile du Calvaire (volée en 1979).

- Église de Sainte Catherine de Sienne – Naples : Toiles de la Vierge des âmes du Purgatoire et du Mariage mystique de Sainte Catherine.

- Église de Sainte Marie de la Neige, aujourd’hui Saint Joseph à Chiaia – Naples : Toiles de Saint Vincent Ferreri ; de Saint Ludovic Bertrando (ou Saint Louis).

- Église de Sainte Marie de la Patience à la Cesarea – Naples : Toiles de l’Allégorie de la foi (1761) ; de l’Extase de Saint Pascal Baylon.

- Église de Santa Maria dell’Olivella – S. Elia Fiumerapido (Frosinone): Toile de la Visitation de Marie (signée).

- Basilique de Sainte Marie du bon Conseil à Capodimonte – Naples : Toile de Notre Dame des sept Douleurs.

- Paroisse de Piedimonte San Germano – Cassino (Frosinone) : Toiles du Martirio di San Bertario; de l’Invention de la Croix; de la Gloire de Saint Germain ; (toutes détruites).

- Couvent de Saint François – Bracigliano (Salerno) : Fresque du Calvaire.

- Hôpital de la Trinité des Pélerins – Naples : La fresque de la voûte représentant Saint Philippe Neri à genoux parmi des pélerins et des membres de la Confrérie, à la présence de la très Sainte Trinité a été détruite pendant la dernière guerre. Au bas de la fresque on lisait : Laurentius De Caro P. MDCCL.

- Couvent de Pietrapertosa (Potenza) : Toiles de saint Roch ; de Notre Dame des sept douleurs.

- Appartement de l’Archevêque de Naples – Naples : Toiles du Mariage de la Vierge ; de la Décollation de Saint Jean Baptiste ; de l’Apparition de Saint Michel Archange sur le mont Gargano ; de Saint François d’Assise recevant les stigmates et du Couronnement d’épines . Toutes les oeuvres étaient auparavant dans le Museo Duca di Martina – Villa Floridiana – Napoli.

- Congrégation de la Charité de Dieu – Naples : Toile de la Vierge des Ames du Purgatoire (1760).

- Archiconfrérie de la Discipline de la Croix – Naples : Toile de la Vierge des Grâces.

- Chapelle de la Piété du Collège Landriani – Bellavista-Portici (Naples) : Toiles de la Crucifixion ; de la Déploration du Christ ; de la Découverte de la Foi (1756 et 1757).

- Musée de Capodimonte – Naples : Toiles de Saint Pierre ; de Saint Paul.

- Musée Correale – Sorrente (Naples) : Toile du Repos pendant la fuite en Egypte.

- Musée de Saint Martin – Naples : Toiles du Couronnement d’épines; de Saint François Xavier qui convertit les infidèles ; de Saint Jean de Dieu.

- Musée du Sannio – Bénévent : Toile de la Fuite en Egypte.

- Musée A. Pepoli – Trapani : Toiles de Fleurs avec héron ; de Fleurs avec deux hérons (provenance : Collection Fardella.

- Pinacothèque Nationale de Bologne – Bologne : Toile de l’Expulsion d’Héliodore du Temple (exposée dans la Prefecture).

- Pinacothèque de New York (autrefois Christie’s) – New York U.S.A. : Toile de Samuel qui oint le Roi David.

- Musée of Fine Arts – Boston - U.S.A. : Toile du Triomphe de David.

- Institut of Art – Detroit - U.S.A. : Toiles d’Esther et Assuérus; de l’Adoration du Veau d’or.

- Galérie des Offices – Florence : Toile de la Vertu.

- Musée des Beaux Arts – La Vallette - MALTE : Toile de Saint François Xavier.

- Musée de Solothurn – Solothurn - SUISSE : Toiles de l’Education de la Vierge ; de l’Adoration des Mages.

- Collection privée Achille Della Ragione – Naples : Toile de la Décollation d’un Saint (autrefois dans la Pinacothèque de Zurich-Koster Gallery – SUISSE).

- Collection privée Molinari Pradelli – Marano di Castenaso (Bologne) : Toiles de la Vierge des sept douleurs; du Triomphe de Judith; de la Conversion de Saint Paul ; de la Chute de Saint Paul de cheval (cette derniére se trouvait dans la Collection privée Basianelli de Rome).

- Collection privée - Milan : Toile de la Mort d’Abel.

- Collection privée Finarte – Rome : Toile du Sermon de Saint François de Sales aux Salésiennes.

- Collection privée Pisani – Naples : Toiles de Ferdinand IV ou Charles de Bourbon visitant une abbaye Bénédectine ; des Princes et Géographes ; de Saint Matthieu et Saint Janvier qui présentent les Saints Crispin et Crispiniano à la Vierge.

- Collection privée Professeur Leone – Naples : Toile de la Présentation au Temple.

- Collection privée Palmieri – Naples : Toile de l’Immaculée Conception.

- Collection privée Perrone - Capano – Naples : Toile du Serpent de Bronze.

- Collection privée Troiano – Naples : Toile du Christ au Calvaire.

- Collection privée Pagano – Naples : Toile de la Vieille Nourrice.

- Collection privée – Naples : Toiles du Christ portant la Croix ; de Sisara et Giaele (3 panneaux) ; du Triomphe de Judith (2 panneaux) ; du Triomphe de Mardochée ; de l’Ecce Homo ; de Saint Pierre et Saint Paul ; de Saint Janvier ; de la Vierge et Saint Gaétan ; portrait de Gentilhomme.

- Collection privée – Paris - FRANCE : Toiles de l’Assomption de la Vierge ; de la Résurrection du Christ ; de l’Ascension du Christ.

- Collection privée – Cantù (Côme) : Toiles du Triomphe de David ; du Triomphe de Judith.

- Habitation privée – Naples : Toile du Triomphe de Judith (1758).

- Collection privée – Moscou - RUSSIE : Toile de Nature morte avec fleurs et vue du parc.

- Marché de l’ancien – Paris - FRANCE: Toile de l’Allégorie du Printemps.

- Château de Pescolanciano (Campobasso) : Toile de la Décollation de Saint Alexandre martyr (1760).

- Localisation inconnue : Toiles de Nature morte avec héron et Chien ; du Retour des Frères de Saint Joseph ; de Saint Antoine Abbé.

- Résidences publiques et privées – Naples (dans lesquelles le Peintre a exécuté des décorations) : Palais des Gouverneurs de l’Eglise Sant’Anna dei Lombardi, rue des Guantai (1741), Maison De Stasio – Maiello, derrière la Nonciature apostolique (1745), Maison De Simone – Coppola, rue Rosario di Palazzo (1748), Maison Comes – Cordosa à Montecalvario (1748), Maison du Marquis Sterlich, rue Nardones (1749), Maison de Michel Aveta au Pont de Chiaia (1757), Maison de Pierre Bozzoli, rue de la Concordia, vicolo delle Colonne (1759).

Selon ce qui a été exposé jusqu’ici et selon des études récentes, on peut affirmer que Lorenzo De Caro était napolitain ; que ses ancêtres aussi étaient napolitains ; qu’ il a toujours vécu à Naples où il a exercé de manière continue son activité professionnelle commencée quand il était très jeune.

Les seules parenthèses hors les murs se rapportent aux voyages qu’il a faits dans la province de Frosinone, à San Germano, aujourd’hui Cassino, puisqu’on lui avait commandé des peintures pour la Cathédrale en 1740, et pour l’église de Santa Maria dell’Olivella de Sant’Elia Fiumerapido (FR) ; il se rendit aussi à Bracigliano, province de Salerne, pour exécuter la fresque du Calvaire sur une paroi du Counvent de Saint François.