Big Black

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Big Black
Steve Albini avec Big Black en 2006

Pays d’origine Evanston (Illinois)(États-Unis États-Unis)
Genre(s) Noise rock
Post-hardcore
Années actives 1982-1987
Label(s) Touch & Go
Blast First!
Homestead
Ruthless
Anciens membres Steve Albini
Dave Riley
Santiago Durango
Jeff Pezzati
Patrick Byrne

Big Black était un groupe de rock indépendant formé à Chicago, actif entre 1982 et 1987. Il était mené par le chanteur, guitariste, auteur et compositeur Steve Albini, dont le chant malsain et provocateur attira beaucoup l'attention

[modifier] Histoire

Le premier disque de Rapeman est l'EP Lung, enregistré seul par Albini dans des appartements de Chicago avec les maigres moyens du bord[1]. Le disque présente une critique de l'Amérique contemporaine, qui entre dans une phase de récession et de crise économique post-industrielle[1].

Le deuxième EP, Bulldozer, sort l'année suivante en édition limitée et avec un artwork très travaillé (l'album n'a pas de pochette conventionnelle mais une enveloppe de métal), ce qui restera une caractéristique de nombre des albums ultérieurs d'Albini. Le nom du groupe y est gravé à l'acide et la pochette présente des photos sordides, comme par exemple des images prises dans un abattoir[1].

Plus tard le batteur Pat Byrne et le bassiste Jeff Pezzati apportent une nouvelle consistance à la musique de Big Black[1]. Le troisième EP, Racer X, sorti en 1984 vient confirmer le style caractéristique du groupe, avec ses sonorités froides et son fond sonore industriel.

En 1986 le groupe sort son premier album, intitulé Atomizer. Il y fait un étalage malsain des fléaux qui secouent la société américaine: alcoolisme, pédophilie, course à l'armement...

Après la sortie de plusieurs compilation des premiers disques (Hammer Party et The Rich Man's Eight Tape), d'un nouvel EP (Headache) et d'un live (Sound of impact), le groupe sort en 1987 un dernier album, Songs About Fucking, qui reste dans la lignée des précédents. L'album inclut notamment une reprise de Cheap Trick (He's A Whore) et un sample de The Model de Kraftwerk.

Le groupe cesse ses activités la même année. Santiago Durango décide de reprendre ses études de sciences politiques. Il sortira par la suite deux EPs sous le nom d'Arsenal, collaborant sur le second avec un membre de son ancien groupe Naked Raygun. Albini entame sa carrière de producteur.

[modifier] Style et influences

Le succès commercial du groupe fut très limité mais sa boîte à rythmes brutale et sa guitare stridente eurent une large influence, spécialement dans le courant du rock industriel américain, dont il constitue un élément fondateur[1]. Albini était en effet à l'écoute de la musique industrielle européenne incarnée par des figures comme les anglais de Throbbing Gristle ou les français de Métal urbain, qui seront plus tard reconnus comme des précurseurs incontournables[1].

Big Black a souvent été considéré comme un groupe de noise rock mais les membres ont toujours présenté le groupe comme catégoriquement punk rock; dans les notes de Pigpile, un enregistrement de leur dernier concert, à Londres, Albini décrit explicitement Big Black comme punk.

Le groupe (version Albini/Durango/Pezzati) s'est réuni à l'occasion de la célébration du 25e anniversaire de Touch and Go Records. À cette occasion, Albini déclara que la création du label était ce qui était arrivé de plus important en matière de musique au cours de sa vie.

[modifier] Discographie

Jeff Pezzati et Santiago Durango avec Big Black en 2006
Jeff Pezzati et Santiago Durango avec Big Black en 2006

[modifier] Albums Studio

[modifier] Albums Live

[modifier] Compilations

  • The Hammer Party (Homestead, 1986)
  • The Rich Man's Eight Track Tape (Touch and Go, 1987)

[modifier] EPs

  • Lungs (Ruthless, 1982)
  • Bulldozer (Ruthless, 1983)
  • Racer-X (Homestead, 1984)
  • Big Money (Promotional EP) (Homestead, 1986)
  • Headache (Touch and Go, 1987)

[modifier] 7" Singles

[modifier] Vidéos

  • Pigpile (Touch and Go, 1992)

[modifier] Liens Externes

[modifier] Notes et références

  1. abcdef Michka Assayas, Dictionnaire du rock, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 2000, (ISBN 2-221-09224-4) pp.20-21.