Bel-Ami

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Bel-Ami

Illustration de Bel-Ami

Auteur Guy de Maupassant
Genre roman
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Ollendorf
Date de parution 1885

Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant publié en 1885 sous forme de feuilleton dans Gil Blas et dont l’action se déroule à Paris au XIXe siècle, en pleine Révolution industrielle.

Ce roman, retrace l’ascension sociale de Georges Duroy, homme ambitieux et séducteur (arriviste - opportuniste), employé au bureau des chemins de fer du Nord, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et au journalisme. Sur fond de politique coloniale, Maupassant décrit les liens étroits entre le capitalisme, la politique, la presse mais aussi l’influence des femmes, privées de vie politique depuis le code Napoléon et qui œuvrent dans l’ombre pour éduquer et conseiller. Les thèmes sont éternels : le sexe, l’argent et le pouvoir. L’œuvre se présente comme une petite monographie de la presse parisienne dans la mesure où Maupassant fait implicitement part de son expérience de reporter. Ainsi l’ascension de Duroy peut être une allégorie de la propre ascension de Maupassant[1].

Bel-Ami, est sans doute l’œuvre romanesque qui a le plus séduit scénaristes et réalisateurs internationaux.

Sommaire

L’histoire

Contrairement à Une vie, dont le rythme lent s’accordait parfaitement à la vie étriquée de Jeanne, Bel-Ami a pour cadre un monde parisien trépidant dans lequel le héros, arriviste et séducteur, veut se frayer un chemin. Véritable « homme-fille », changeant et inconstant dans le domaine de l’amour comme dans celui des idées, Duroy se sert de son corps et des femmes pour s’élever, d’où le surnom de Bel-Ami, que Laurine, fillette de Clotilde de Marelle, l’une de ses maîtresses, lui a donné. A travers le personnage, l’auteur nous fait découvrir le milieu du journalisme et de la Haute Banque, sur fond de scandales politico-financiers.

Bel-Ami
Bel-Ami

Toute l’ascension de Georges Duroy se passe à Paris. Au départ, celui-ci est un jeune provincial qui y monte pour faire fortune. Après avoir été un petit employé des chemins de fer, Duroy commence une carrière journalistique grâce à sa rencontre avec Forestier, un ancien camarade de régiment, qui va lui donner son premier poste à « La Vie Française ». Il fait, grâce à Forestier toujours, la connaissance de Madeleine Forestier, de Clotilde de Marelle qui sera sa maitresse dans tout le livre, de Monsieur Walter le patron du journal "La Vie Française" et de sa femme, qui sont des personnages importants pour sa future évolution.

Beaucoup de scènes se passent à l’église, comme son rendez-vous avec Virginie Walter à la Trinité, et son mariage avec sa fille, Suzanne Walter, à l’église de la Madeleine. C’est dans l’appartement loué par Clotilde de Marelle rue Constantinople que Duroy et elle se retrouvent. Au départ, loué par Clotilde pour qu’ils puissent se retrouver, Duroy finit par y emménager, mais il donne aussi rendez-vous à Madame Walter dans cet appartement.

Au début du roman, Duroy vit dans un modeste appartement rue Boursault et emménage ensuite 127 rue Constantinople, mais après son mariage avec Madeleine Forestier, il va vivre chez elle rue Fontaine. Tout le long du roman, Duroy a l’habitude d’aller dans certains lieux comme Les Folies Bergères, et le Bois de Boulogne où il est allé se promener avec Madame de Marelle, son amante. Aux Folies Bergères, il a une amie, qui est femme de joie : Rachel.

Mais des événements importants se déroulent ailleurs comme la mort de Monsieur Forestier qui se passe à Cannes où il était sous les conseils de son médecin ; sa visite chez ses parents avec Madeleine Forestier à Canteleu, le village où il habitait avant ; et lorsqu’il enlève Suzanne à ses parents et l’emmène à La Roche-Guyon, un village au bord de la Seine entre Mantes et Bonnières. Ils ont désormais acquis le nom de Monsieur et Madame Du Roy de Cantel. Il séduit Madame Walter ce qui lui permet de réussir un coup en Bourse et l’aide à devenir le rédacteur en chef de la Vie française.

Il envisage alors d’épouser la fille du directeur, Suzanne Walter, mais pour cela il lui faut se débarrasser de Madeleine en organisant un flagrant délit d’adultère, afin de pouvoir divorcer. Enfin, il enlève Suzanne afin de l’épouser, bien sûr contre le gré de Madame Walter qui l’aime encore éperdument. Duroy triomphe, il a enfin tout ce dont il a toujours rêvé : la fortune et la notoriété. Son but est atteint, mais il espère encore aller plus loin en visant un poste de ministre.

Adaptations cinématographiques

  • 1919 : Bel-Ami, film italien d’Augusto Genina
  • 1939 : Bel-Ami, film allemand de Willi Forst
  • 1947 : The Private Affairs of Bel Ami, film américain d'Albert Lewin
  • 1947 : El buen mozo. La historia de una canalla, film mexicain d’Antonio Momplet
  • 1955 : Bel-Ami, film franco-germano-autrichien de Louis Daquin
  • 1966 : Bel Ami 2000 oder wie verführt man einen Playboy ?, Autriche, Michael Pfleghar (90 minutes)
  • 1968 : Bel-Ami, téléfilm allemand de Helmut Käutner
  • 1971 : Bel-Ami, téléfilm britannique de John Davies
  • 1976 : L’Emprise des caresses, Suède, Mac Ahlberg
  • 1979 : Bel Ami, Italie, TV, Sandro Bolchi
  • 1982 : Bel-Ami, feuilleton télévisé français de Pierre Cardinal
  • 2002 : Bel Ami, l’uomo che piaceva alle donne (l’homme qui plaisait aux femmes), Italie, TV, Massimo Spano (deux épisodes)
  • 2005 : Bel-Ami, téléfilm franco-belge de Philippe Triboit

Voir aussi

Notes

  1. Dans la préface de l’ouvrage, publié chez Gallimard en 1973, Jean-Louis Bory indique par exemple que « […] Bel-Ami retrace la carrière d’un Maupassant qui n’aurait pas eu de talent littéraire »

Lien externe

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