Bataille de Fort Oswego

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Bataille de Fort Oswego
Informations générales
Date 10 au 14 août 1756
Lieu Oswego, (N.Y.)
Issue Victoire française
Belligérants
Royaume de France Royaume de France  Grande-Bretagne
Commandants
L.J. de Montcalm James Mercer
Forces en présence
3 000 hommes 2 000 hommes
Pertes
30 morts 80 morts et 1 700 capturés
Guerre de Sept Ans
Europe

Minorque (navale) — Lobositz — Reichenberg — Prague — Kolin — Hastenbeck — Gross-Jägersdorf — Moys — Rossbach — Breslau — Leuthen — Krefeld — Domstadl — Zorndorf — Saint-Cast — Tornow — Hochkirch — Lutzelberg (1758) — Bergen — Kay — Minden — Kunersdorf — Neuwarp (navale) — Hoyerswerda — Maxen — Meissen — Landshut — Emsdorf — Warburg — Legnica — Kloster Kampen — Torgau — Villinghausen — Kolberg — Wilhelmstahl — Burkersdorf — Lutzelberg (1762) — Freiberg — Baie de Quiberon (navale)


Amérique du Nord
Jumonville Glen — Fort Necessity — Fort Beauséjour — Monongahela — Petitcoudiac — Lac George — Fort Bull — Fort Oswego — Kittanning — Fort William Henry — Louisbourg — Cran — Fort Carillon — Fort Frontenac — Fort Duquesne — Fort Ligonier — Fort Niagara — Beauport — Plaines d'Abraham — Sainte-Foy — Ristigouche (navale) — Mille-Îles — Signal Hill


Inde
Plassey — Gondelour — Negapatam (navale) — Pondichéry (navale) — Wandiwash


Philippines
Manille


La bataille du fort Oswego a été une victoire française du théâtre nord-américain de la guerre de Sept Ans gagnée malgré la vulnérabilité militaire de la Nouvelle-France. La semaine du 10 août 1756, une force des militaires de carrière et de la milice canadienne sous les ordres du Général Montcalm a capturé et a occupé les fortifications britanniques du fort Oswego, situé près de l'actuel Syracuse dans l'état de New York. En plus de 1 700 prisonniers, les forces de Montcalm ont saisi les canons du fort 121. La chute de l'expédition américaine efficacement interrompue à Oswego sur le lac Ontario a enlevé la menace sur le fort voisin de Frontenac. La bataille était notable pour démontrer que la tactique européenne traditionnelle de siège était viable sur le champ de bataille nord-américain une fois appliquée correctement et dans les bonnes circonstances.

Sommaire

[modifier] Contexte

Après une série d'escarmouches au début de l'année 1756, le premier mouvement est opéré par Montcalm qui décide de prendre Fort Oswego, sur le lac Ontario. La prise de ce fort permettrait en effet aux Français de protéger Fort Niagara et Fort Duquesne d'éventuelles avancées anglaises en établissant une ligne continue de forts français du Québec au Mississippi.

[modifier] Déroulement

Le 29 juillet 1756, Montcalm arrive à Fort Frontenac avec l'espoir de mener l'assaut sur Fort Oswego. Il a cependant des doutes quant aux capacités de ses troupes irrégulières à mener un siège en bonne et due forme. Malgré ces doutes, l'attaque est lancée. L'armée de Montcalm est forte de trois mille hommes – une moitié de réguliers, une autre d'irréguliers – accompagnés de deux cent cinquante indiens. Par marche de nuit pour utiliser l'effet de surprise, Montcalm arrive le 10 août à minuit à l'embouchure de la rivière Oswego et commence immédiatement à mettre son artillerie à l'œuvre. La zone comprend en fait trois forts : un sur la rive ouest (Fort Ontario), un sur la rive est (Fort Oswego) et un autre légèrement plus à l'est (Fort George). Des trois, seul le fort Oswego est à même de tenir un siège. Fort George est abandonné avant l'arrivée de Montcalm et sa garnison rejoint Fort Oswego. Fort Ontario est rapidement mis hors de combat et, de même, sa garnison est rapatriée vers Fort Oswego. La garnison de Fort Oswego se compose alors de mille sept cents hommes, exclusivement irréguliers, appuyés par trente-trois canons et avec un bon commandant (le colonel Mercer). Montcalm est cependant bien meilleur et dispose de forces plus nombreuses. Il installe une batterie à l'emplacement du fort Ontario et commence à bombarder Fort Oswego tout en envoyant ses alliés indiens mener une guérilla sur les arrières du fort sur la rive ouest. Rapidement, la supériorité française est visible et Mercer est tué. N'ayant aucune nouvelle des renforts anglais, la garnison capitule le 14 août. Les Français capturent mille six cents hommes, cent vingt-et-un canons, six vaisseaux armés et de nombreuses embarcations prévues pour être utilisées contre Fort Niagara et Fort Frontenac. Les forts sont ensuite détruits.

[modifier] Conséquences

Cette victoire est très importante pour le moral des troupes ; elle permet aux Français de prendre le contrôle de tout l'arc qui va du Québec à la Louisiane puisqu'aucun autre fort anglais ne se trouve dans cette zone. En outre, la destruction des forts (plutôt) que leur occupation est un message envoyé aux indiens qui voient cette destruction comme une étape vers un retour de la propriété de leurs terres ancestrales.

[modifier] Sources

  • (en) William WOOD, The Fight for Oversea Empire: The Declaration of War, in Adam SHORTT and Arthur G. DOUGHTY, Canada and Its Provinces, Vol. I, Toronto, Glasgow, Brook & Company, 1914, 312p., pp. 246-254 (extrait sur le site Marianopolis)
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