Bataille de Plassey

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Bataille de Plassey
Informations générales
Date 23 juin 1757
Lieu village de Palasî, près de Calcutta
Issue Victoire britannique
Belligérants
armée conjointe du dîvân et des Français armée de la CAIO
Commandants
Robert Clive
Forces en présence
50 000 3100
Pertes
environ 500 tués et blessés 23 morts et 49 blessés
Guerre de Sept Ans
Europe

Minorque (navale) — Lobositz — Reichenberg — Prague — Kolin — Hastenbeck — Gross-Jägersdorf — Moys — Rossbach — Breslau — Leuthen — Krefeld — Domstadl — Zorndorf — Saint-Cast — Tornow — Hochkirch — Lutzelberg (1758) — Bergen — Kay — Minden — Kunersdorf — Neuwarp (navale) — Hoyerswerda — Maxen — Meissen — Landshut — Emsdorf — Warburg — Legnica — Kloster Kampen — Torgau — Villinghausen — Kolberg — Wilhelmstahl — Burkersdorf — Lutzelberg (1762) — Freiberg — Baie de Quiberon (navale)


Amérique du Nord
Jumonville Glen — Fort Necessity — Fort Beauséjour — Monongahela — Petitcoudiac — Lac George — Fort Bull — Fort Oswego — Kittanning — Fort William Henry — Louisbourg — Cran — Fort Carillon — Fort Frontenac — Fort Duquesne — Fort Ligonier — Fort Niagara — Beauport — Plaines d'Abraham — Sainte-Foy — Ristigouche (navale) — Mille-Îles — Signal Hill


Inde
Plassey — Gondelour — Negapatam (navale) — Pondichéry (navale) — Wandiwash


Philippines
Manille

La bataille de Plassey est traditionnellement considérée comme le point de départ de la domination britannique en Inde, l'acte fondateur du Raj britannique. Le 23 juin 1757 aux abords du petit village de Palasî entre Calcutta et Murshidâbâd, les forces de la Compagnie anglaise des Indes orientales sous le commandement de Robert Clive défont l'armée de Surâj ud-Daulâ, le dîvân du Bengale appuyée par les Français.

Sommaire

[modifier] Le contexte

En 1756, Sîrâj ud-Daulâ ordonne aux Britanniques, alors en conflit avec les Français, de cesser de fortifier la ville de Calcutta, conformément à leur accord. La ville est alors la principale possession de la Compagnie anglaise des Indes orientales (CAIO) en Inde. Sîrâj ud-Daulâ est aussi très irrité par Krisnadâs, le fils du fonctionnaire hindou de la cour Râj Ballabha, qui avait volé une somme importante lorsqu'il était en poste à Dhâkâ, puis s'était réfugié, à Calcutta, sous la protection britannique. Cet ultimatum ayant été sans effet, il prend la ville le 20 juin et l'occupe avec la place forte de Fort William.

Robert Clive, un lieutenant-colonel de la CAIO prend alors la tête d'une troupe stationnée à Madras et se rend au Bengale.

[modifier] La bataille

Clive conduit les 900 hommes du 39e régiment d'infanterie et 2200 cipayes. En face de lui, retranchés dans le camp de Palasî, se trouvent environ 50 000 hommes armés d'artillerie lourde. Pendant la bataille un orage de mousson, durant presque une heure, trempe les hommes des deux côtés et imbibe la terre. Les armes indiennes sont devenues inefficaces, leur poudre ayant été insuffisamment protégée. Lorsque la cavalerie indienne charge dans l'espoir que les armes britanniques se trouvent dans le même état, elle rencontre un feu nourri.

La bataille ne dure pas plus de quelques heures, son résultat ayant été décidé bien avant que les hommes se rencontrent sur le champ de bataille. En effet, Clive, qui se méfie de l'influence française, s'était mis d'accord avec Mîr Jafar pour lui offrir le trône du Bengale lorsqu'il se sera débarrassé du jeune dîvân. Aussi un grand nombre de soldats du dîvân ont-ils été achetés et se rendent prématurément, jettent leurs armes ou les retournent contre leur propre camp. On ne compte que 23 morts et 49 blessés dans les rangs britanniques.

Surâj ud-Daulâ se réfugie à Murshidâbâd mais il est bientôt capturé et assassiné et Mîr Jafar s'empare du pouvoir en payant à la CAIO une somme si énorme qu'elle vide le trésor du dîvân qui devient alors une marionnette dans les mains de la Compagnie.

Cette bataille inaugurale du Raj britannique porte en elle les germes de la stratégie de conquête du sous-continent par la CAIO, où elle tient peu des promesses qu'elle fait, où elle respecte peu des nombreux traités qu'elle signe (cf. les guerres du Mysore), où elle gagne de nombreuses batailles en achetant ses adversaires et utilise la désinformation (cf. le trou noir de Calcutta).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Lien externe