Bataille de Bruyères
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Bataille de Bruyères | |||||||||||||||||
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Conflit | Seconde Guerre mondiale | ||||||||||||||||
Date | 21 au 30 octobre 1944 | ||||||||||||||||
Lieu | Biffontaine près de Saint-Dié-des-Vosges | ||||||||||||||||
Issue | Victoire marginale des Alliés | ||||||||||||||||
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La bataille de Bruyères (opération Dogface) eut lieu du 21 au 30 octobre 1944 aux environs de Saint-Dié-des-Vosges pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire |
[modifier] Campagne précédant la bataille
En septembre 1944, la 7e armée de Patch et la 1re armée française de De Lattre, venant de Provence, foncent vers l'Alsace. La 3e armée de Patton, épaulée par la 2e DB de Leclerc, arrivent, elles, de Normandie. Les Alliés se rejoignent sur les rives de la Moselle le 16 septembre et atteignent Bruyères dans les Vosges le 15 octobre. La météo n'est pas bonne, il pleut.
[modifier] Déroulement
Le 442e a pour ordre de prendre Bruyeres, le général John E. Dahlquist indiquant que les collines avoisinantes sont faiblement protégés[1]. Or celles si sont aux mains d'Allemands bien camouflés. Le 442e réussit à prendre les collines après 4 jours de combat sous une pluie glaciale et malgrè un terrain très favorable à la défense.
Cette division avait était décimée lors de la bataille de Montecassino en Italie l'hiver précédent [1] et en partie reconstituée. On lui a adjoint le 100e bataillon et le 442e RCT, deux unités composées quasi exclusivement de volontaires nippo-américains, originaires d'Haiwaii et de Californie, employés pour les plus périlleuses missions[2]. Des petits gabarits, nerveux et sec, qui montent à l'assaut en transportant deux fois plus que nécessaire, en cas de besoin.
Le 21 octobre, le général ordonne ensuite au 141e régiment d'infanterie de la 36e division, dite du Texas, d'avancer vers la crête au dela des lignes et de prendre la colline de Biffontaine pour ouvrir l'accès à Saint-Dié et ce malgré les avertissement d'officiers aguerris du régiment de la forte concentration allemande cachée dans les collines.
Dotées de cartes d'état-major insuffisamment précises, quatre compagnies s'égarent en secteur ennemi et se retrouvent rapidement encerclées par 700 hommes de la Wehrmacht : 275 des 554 soldats américains sont coupés de leur base. Ils vont être pillonnés pendant 2 jours.
Aux États-Unis, l'encerclement du 141e fait la une des journaux. Le président Roosevelt en personne prend les choses en mains. Au Sénat, un groupe de sénateurs adresse au gouvernement un message lourd de menace: « Tirez-les de là, sinon gare ! ».[réf. nécessaire] La puissante machine de guerre américaine ne peut être incapable de sauver ses propres hommes. Des gars du Texas par-dessus le marché et, comble extrême, du célèbre régiment de Fort-Alamo, le régiment "chéri" des États-Unis[réf. nécessaire]. Pour les hommes perdus au sommet de la colline du « trapin des Saules », derrière la borne 6, un message est réceptionné : « Tenez bon... D'importants renforts viennent vous relever ».
Deux tentatives pour les dégager se soldent pas un échec[1]. Dahlquist envoie alors le 26 octobre pour les secourir le 442e bien que ce dernier soit fatigué par 10 jours de combats interrompus.
Le colonel Whipple réunit les hommes et leur dit textuellement : « Il faut que nous les tirions de là ! C'est un ordre du président des États-Unis en personne. Gagnez cette bataille et vous aurez gagné votre guerre ! » La réponse ne tarde pas : « Nous les ramènerons ! »[réf. nécessaire]
Après un première tentative infructueuse et meurtrière, le commandant du bataillon propose un repli au général qui refuse. Le combat se déroule dans le brouillard et dans le froid, pratiquement d'arbre en arbre. Le 29 octobre, trois avions parachutent des vivres aux assiégés. Mission périlleuse compte tenu du relief et du mauvais temps. Après 5 jours de combats, le 442e n'est plus qu'à 900 mètres du bataillon texan. Mis ils sont bloqués sur un flanc escarpé sous le feu des mitrailleuses allemandes. Il faudra une charge furieuse des compagnies I et K pour détruire les nids de mitrailleuses allemandes. Après 6 jours de combats, le 442e parvient à faire la jonction et à se secourir les 230 hommes restants du "bataillon perdu". Mais pour cela 400 hommes du 442e auront été mis hors de combat[1]. La compagnie I comptait 185 hommes au départ, huit seulement rentrent indemnes[1], idem sur la compagnie K, 186 au départ pour 17 valides à la fin des combats. Mais malgrè ses pertes importantes, le général Dalquist leur ordonne de sécuriser la forêt pendant encore 9 jours. Le 442e est finalement relevé, ayant perdu plus de la moitié de ses combattants. Le 12 novembre, le général Dalquist ordonne alors que le 442e soit rassemblé pour qu'il puisse les remercier de leur bravoure. Quand il vit le peu d'hommes rassemblées, il admonesta le colonel en charge du 442e : « Vous avez désobéi à mes ordres, je vous avais dit tout le régiment.» Le colonel, les yeux en larme, répondit : « Général, c'est le régiment, le reste est mort ou à l'hopital, voila ce que vous nous avez fait.» [1].
Beaucoup du 442e garderont longtemps après la guerre, une rancune contre le général Dahlquist et lui reprochereont son commandement[1]. Ils estiment qu'il poussait trop fort et trop loin le 442e, le conduisant à des pertes inconsidérées. Cette attitude du général vient peut être du fait qu'il avait failli par deux fois être suspendu de son commandement en Provence du fait que les troupes qu'il commandait alors étaient jugées à la traine par l'état-major allié[1].
Les États-Unis qualifieront cette bataille de « second Cassino » et ils la classeront comme l'une des dix plus importantes de l'histoire des États-Unis.
[modifier] Bilan
117 tués, 40 GI portés disparus et 657 blessés. Un monument représentant l'île d'Hawaii est érigé en souvenir.
[modifier] Références
Opérations terrestres de la Seconde Guerre mondiale |
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