Back in the U.S.S.R.

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Back in the U.S.S.R.
Chanson par The Beatles
extrait de l’album The Beatles
Pays Royaume-Uni Royaume-Uni
Sortie Royaume-Uni 22 novembre 1968
Durée 2:43
Genre(s) Rock 'n' roll
Auteur(s) John Lennon et Paul McCartney
Producteur(s) George Martin
Label Apple Records
Pistes de The Beatles
Dear Prudence

Back in the U.S.S.R. est une chanson des Beatles qui ouvre l'album The Beatles (1968). Elle est essentiellement écrite par Paul McCartney, bien qu'elle soit créditée Lennon/McCartney.

Sommaire

[modifier] Inspirations et écriture

Dans cette chanson, Paul McCartney raconte à la première personne l’histoire d’un homme qui rentre en U.R.S.S. à bord d’un avion de la compagnie aérienne BOAC, en provenance de Miami Beach. Il évoque la beauté des femmes soviétiques, le son du balalaïka et le plaisir de revenir sur sa terre natale.

Cette chanson est une parodie de Back in the U.S.A. de Chuck Berry et de California Girls des Beach Boys, et contient également une référence à Georgia on My Mind de Hoagy Carmichael. Mais alors que Georgia on My Mind fait référence indifféremment à une femme appelée Georgia ou à l'État américain de Géorgie, Paul McCartney, lui, parle de la République socialiste soviétique de Géorgie. Le titre pourrait être un jeu de mot parodiant la campagne « I’m Backin’ Britain » (« je soutiens le Royaume-Uni ») du Premier ministre britannique Harold Wilson, déformé en « I’m back in (backin’) the U.S.S.R. » dans la chanson.

Dans une interview de 1984 pour le magazine Playboy, McCartney évoque Back in the U.S.S.R. :

« J'ai écrit ça comme un genre de parodie des Beach Boys. Et Back in the U.S.A. était un morceau de Chuck Berry, donc c'est parti de là. J'aimais bien l'idée des filles de Géorgie, et de parler d'endroits comme l'Ukraine comme si c'était la Californie, tu vois ? C'était aussi une main tendue, et ça j'en suis toujours conscient. Parce qu'ils nous aiment là-bas, même si leurs chefs au Kremlin ne nous aiment sans doute pas. Les jeunes oui. Et ça pour moi c'est très important pour l'avenir. »

[modifier] Enregistrement de la chanson

Durant les sessions de l'« album blanc », les quatre membres travaillèrent en même temps sur des projets séparés, ce qui permit de maintenir à un minimum les tensions au sein du groupe. Cependant les choses s'envenimèrent lors de la session d'enregistrement du 22 août 1968, et Ringo Starr quitta le studio en annonçant qu'il quittait le groupe.

Back in the U.S.S.R. et Dear Prudence, les deux premiers morceaux de l'album, furent enregistrés sans Ringo Starr, les parties de batterie étant essentiellement assurées par McCartney. John Lennon et George Harrison ont également enregistré des parties de batterie pour ce morceau, on peut les entendre dans le canal gauche du mix stéreo. Quelques années plus tôt, on avait demandé à John Lennon au cours d'une interview : « est-ce que vous pensez que Ringo est le meilleur batteur du monde ? », ce à quoi il avait répondu en riant : « il n'est même pas le meilleur batteur des Beatles ».

Ringo Starr revint le 4 septembre 1968 pour le tournage des vidéos promotionnelles de Hey Jude et Revolution. Le 5 septembre, le groupe était au complet pour enregistrer While My Guitar Gently Weeps.

[modifier] Polémique aux Etats-Unis

Cette chanson déclencha rapidement l’hostilité des milieux conservateurs américains, qui la citèrent comme une preuve de la propagande communiste des Beatles. Les récentes déclarations de McCartney, confessant qu’il avait déjà consommé du LSD, et de John Lennon, qui avait comparé la popularité des Beatles à celle de Jésus-Christ, contribuèrent également à faire des Beatles la cible d’une nouvelle campagne anti-rock aux États-Unis.

[modifier] Reprises

La chanson a été reprise entre autres par Chubby Checker, The Dead Kennedys, Leningrad Cowboys, Guns N' Roses, Type O Negative, etc.

La version live de Billy Joel s'est classée à la 38e place des charts américains en 1987 et 92e au Royaume-Uni.

L'actrice Sigourney Weaver la chante dans le film de 2001 Beautés empoisonnées.

Au bonheur des dames en ont fait une parodie intitulée Valérie et Albert et le groupe Beatallica l'a mélangée avec une chanson de Metallica sous le titre Blackened the U.S.S.R.

Paul McCartney l'interprète également en solo et s'en est inspiré pour le titre de ses deux albums live Back in the U.S. et Back in the World.

[modifier] Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Back in the U.S.S.R. ».