Autorail

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Un autorail moderne (ici un X 73900) de la SNCF (France)
Un autorail moderne (ici un X 73900) de la SNCF (France)

Un autorail est un véhicule ou un ensemble de véhicules ferroviaires automoteur à traction thermique destiné au transport de voyageurs. En France on le distingue de l'automotrice qui remplit la même fonction mais est uniquement propulsée par un moteur électrique alimenté par caténaire ou troisième rail.

Sommaire

[modifier] Historique

Autorail type X 2400 (France)
Autorail type X 2400 (France)
Autorail De Dion-Bouton type JM4 de l'AMTUIR ex Chemins de fer des Côtes-du-Nord en cours de tournage : ce matériel n'avait pas besoin d'un plaque tournante pour changer de sens à son terminus, car il était équipé d'un pivot permettant à son équipe de conduite de lui faire faire un demi-tour en pleine voie.
Autorail De Dion-Bouton type JM4 de l'AMTUIR ex Chemins de fer des Côtes-du-Nord en cours de tournage : ce matériel n'avait pas besoin d'un plaque tournante pour changer de sens à son terminus, car il était équipé d'un pivot permettant à son équipe de conduite de lui faire faire un demi-tour en pleine voie.

Les premiers autorails ont été conçus avant la Première Guerre mondiale sur la base de véhicules routiers, afin d'assurer une exploitation plus rapide et plus économique que les rames tractées par des locomotives à vapeur. Ils ont constitué une réponse à l'augmentation des coûts d'exploitation des lignes secondaires durant l'entre deux guerres, et d'importants constructeurs, tels que De Dion-Bouton, Renault ou Billard ont réalisés des autorails dont certains subsistent aujourd'hui encore sur des réseaux touristiques.

Dans les années 1930, la société Michelin construisit des Michelines, autorails rapides équipés de roues spéciales munies de pneus brevetés : le pneurail. Bugatti réalisa également de tels véhicules de luxe.

Par la suite le terme de micheline a été abusivement utilisé pour parler d'autorail.

[modifier] Définition et éléments techniques

Un autorail peut généralement circuler en convoi, attelé à une ou plusieurs remorques selon les spécifications techniques, ou accouplé avec un ou plusieurs autres autorails en unité multiple (UM) ou en jumelage pour les plus anciennes série. L'unité multiple permet à un conducteur de commander les véhicules en même temps (cas par exemple des X 73500) alors que le jumelage obligeait la présence d'un conducteur dans chaque véhicule et une bonne compréhension entre eux car le seul moyen de communiquer était le klaxon !

Sur le plan technique, un autorail est généralement propulsé par un (ou plusieurs) moteurs diesel monté sous le plancher ou dans la caisse. La transmission peut être des types suivants :

  • mécanique, avec une boîte de vitesses comme sur un autocar ou un camion ;
  • électrique, avec une génératrice accouplée au moteur diesel, et moteurs électriques entraînant l'essieu moteur ;
  • ou hydraulique (par exemple, boîte Mekydro hydrodynamique sur les autorails X 2700 RGP1, X 2800).

Il existe aujourd'hui des séries d'autorails dits "hybride" possédant les deux modes de propulsion : diesel et électrique. En France il s'agit des Autorails à Grande Capacité (AGC) bimodes B 81500 et B 82500.

D'autres techniques de propulsion ont existé par le passé mais ont aujourd'hui disparu dans les réseaux modernes : autorail propulsé par un moteur à vapeur, à essence ou une turbine à gaz .

[modifier] Autorail et automotrice (France)

L'autorail ne doit pas être confondu avec l'automotrice qui est un engin remplissant la même fonction mais dont le mode de propulsion est uniquement électrique. En France la confusion est parfois présente car à l'époque antérieure à la nationalisation des chemins de fer, seul le terme automotrice était employé. En France, la SNCF fera appliquer lors de sa création le terme automotice aux véhicules à moteur électrique, donc ayant une source d'énergie externe, et le terme autorail aux véhicules à moteur thermique, donc ayant une source d'énergie interne. A la SNCF, les autorails ont un matricule commençant par X.

[modifier] Utilisation

Les autorails sont utilisés sur les lignes non électrifiées lorsque le trafic ne justifie pas l'utilisation d'une rame de voitures voyageurs tractée par une locomotive. La capacité limitée de l'autorail et son coût d'exploitation plus restreint sont alors parfaitement adaptés : c'est la situation qui se présente en particulier sur les lignes desservant des régions à faible densité comme en France le Massif Central. Les autorails modernes permettent aujourd'hui d'offrir une prestation de qualité (vitesse, accélération, confort) sans avoir recours à l'électrification toujours très coûteuse de la ligne.

[modifier] Les autorails en France

Un autorail bimode de la série B 81500 (SNCF, France)
Un autorail bimode de la série B 81500 (SNCF, France)

Aujourd'hui, les autorails les plus utilisés pour la SNCF sont les X 73500 (appelés également "ATER") qui opèrent aux quatre coins de la France. Il subsiste toutefois encore des modèles plus anciens comme les X 2800, X 2100, X 2200 ou la grande famille des "Caravelles" representée par les EAD (Éléments Automoteurs Diesel doubles ou triples).

Chemins de fer et transport automobile (CFTA) utilise sur ses deux lignes de Bretagne des autorails légers, à deux essieux : les trois A2E fabriqués par Soulé, complétés par des autorails « classiques » rachetés ou loués à la SNCF.

[modifier] Les autorails en Belgique

En Belgique, les seuls autorails encore utilisés par la SNCB sont ceux de la série 41.

[modifier] Autorails célèbres

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

Site Internet présentant la série des Autorails X2800

[modifier] Notes et références de l'article


[modifier] Bibliographie

  • Alain Blot, X2800(DVD), Presses et éditions ferroviaires, Grenoble 2005, ISBN 2-905447-21-4