Aubure

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Aubure
Carte de localisation de Aubure
Pays France France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Ribeauvillé
Canton Sainte-Marie-aux-Mines
Code Insee 68014
Code postal 68150
Maire
Mandat en cours
Claude Humbrecht
2008-2014
Intercommunalité C.C. du Pays de Ribeauvillé
Latitude
Longitude
48° 11′ 53″ Nord
         7° 13′ 19″ Est
/ 48.1980555556, 7.22194444444
Altitude 727 m (mini) – 1 144 m (maxi)
Superficie 4,9 km²
Population sans
doubles comptes
400 hab.
(1999)
Densité 81 hab./km²

Aubure est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Ses habitants sont appelés les Auburiens et les Auburiennes.

Commune du Haut-Rhin (68)

Sommaire

[modifier] Géographie

Vue sur le centre du village d'Aubure (Haut-Rhin)
Vue sur le centre du village d'Aubure (Haut-Rhin)

Aubure (en allemand: Altweyer) est la plus haute commune du massif des Vosges située à plus de 800 mètres d'altitude et se trouve entre les villages de Sainte Marie-aux-Mines, Fréland et Ribeauvillé. La commune fait partie du canton de Sainte Marie-aux-Mines et de l'arrondissement de Ribeauvillé. Le village est situé sur un plateau en forme de cuvette dominant la plaine d'Alsace avec vers l'Est le village de Ribeauvillé, vers le sud avec Fréland, Lapoutroie, Orbey, Kaysersberg etc, et vers le nord avec Sainte Marie-aux-Mines. Les habitants d'Aubure sont appelés les Auburiens et les Auburiennes.

[modifier] Villages les plus proches

Fréland 7km, Sainte Marie-aux-Mines 14 km, Sainte Croix-aux-Mines 18 km, Lapoutroie 12 km, Kaysersberg 14 km, Riquewihr 18 km, Lièpvre 22 km, Orbey 13 km, Ribeauvillé 12 km, Ammerschwihr 18 km, Rombach-le-Franc 24 km.

[modifier] Lieux et écarts

  • Eclin
  • Hachy
  • La Renardière
  • Froide Fontaine
  • La Ménère
  • Le Haut Schluck
  • Le Bas Schluck
  • Kalbin
  • Obermatten
  • Larges champs

[modifier] Cours d'eau

  • le Strengbach
  • le Muesbach

[modifier] Armoiries

Les armoiries d'Aubure sont d'argent à un coq de bruyère au naturel posé sur un mont de trois coupeaux de sinople.

Trois coupeaux verts représentent les trois vallées de Sainte Marie-aux-Mines, de Lapoutroie, et de Ribeauvillé, au centre desquels se trouve Aubure. Le coq de bruyère est un animal qui était autrefois fréquent dans la région, mais qui aujourd'hui est en voie d'extinction.

[modifier] Origine du nom

Appelé avant le Xe siècle "Altvillare" qui provient de l'allemand "Alt" et villare du latin qui veut dire " ferme", puis Altweiler lorsque la seigneurie de Riquewihr devient propriétaire des lieux. Aubure est cité en 1217 sous le terme in Alburiis signifiant sources blanches. Il est aussi connu aux environs de 1300 sous le nom de Altpur tel que cela apparaît dans une charte de l'abbaye de Pairis.

[modifier] Histoire

Aubure appartient d'abord à la seigneurie de Riquewihr. Le village passe ensuite aux comtes de Horbourg, puis il est racheté par les comtes de Wurtemberg en 1324. Vers 1472 la commune comprend 14 fermes qui appartiennent en fief au seigneur de Riquewihr qui s'est adjoint un bailli charger de recouvrer les impôts payés le plus souvent en nature. La Réforme est introduite dès 1536 et le premier temple protestant est construit en 1556 qui était situé à l'endroit où se trouve aujourd'hui la maison Berthel. En 1635, la communauté d'Aubure est décimée par la peste. Détruit pendant la guerre de Trente Ans, l'immigration d'une population welsch, de langue romane et de religion catholique est vivement encouragée. Les rares fermiers encore en vie engagent des valets et des domestiques originaires de Fréland, de Lapoutroie et d'Orbey qui parlent le welche. Mais avec les mariages mixtes entre alsaciens et welches le bilinguisme s'installe peu à peu . L'église qui avait été confisquée par les Protestants est rendue en 1685 aux Catholiques. Au début du XVIIIe siècle le village échoit à Anne de Wurtemberg,puis il est mis sous séquestre par le roi de France Louis XIV. Les ducs de Wurtemberg récupèrent en 1759 le village et le conservent jusqu'à la Révolution. En 1827 le consistoire de Riquewihr décida de nommer un pasteur à Aubure qui est en même temps instituteur. C'est dans une maison datant de 1731 que fut aménagée l'école et le presbytère. En 1828 le temple protestant fut ajouté à ce bâtiment, l'ensemble recouvrant alors une seule et même toiture surmontée d'une campanile. A partir de 1891 les protestants disposeront leur propre cimetière et un nouveau presbytère fut élevé en 1895.

Ce village de montagne vit essentiellement de l'agriculture et à partir du XIXe siècle de l'agriculture et du tissage à domicile pour le compte des industriels de Sainte Marie-aux-Mines. Son climat est propice à l'installation de sanatorium. Depuis la fin du XXe siècle le tourisme vert se développe avec succès. La situation d'Aubure a privilégié dès la fin du XIXe siècle l'installation de résidences secondaires. Il existe actuellement à Aubure deux grands centres de cure (le Muesberg et Salem) le premier étant situé sur les terres qui sont communes avec Ribeauvillé et le second sur celui de Fréland, bien que situés tout près d'Aubure.

Le territoire de la commune comprend de vastes étendues de forêts communales qui représentent une importante source de revenus pour les habitants d'Aubure.



[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 2014 Claude Humbrecht MD maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
286 331 312 293 372 400
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Monuments

[modifier] Patrimoine religieux

[modifier] Eglise Saint Jacques-le-Majeur

Eglise catholique Saint Jacques-le-Majeur d'Aubure
Eglise catholique Saint Jacques-le-Majeur d'Aubure

L'église catholique Saint-Jean-le-Majeur abrite un remarquable autel du deuxième quart du XVIIIe siècle qui proviendrait, selon la tradition, de l'abbaye de Pairis, située dans la commune d'Orbey. Présentant un décor sculpté d'une grande qualité, il est fort probable qu'il n'ait pas été commandé pour cette modeste église. La décoration sculptée en relief sur le devant d'autel s'inspire d'une oeuvre gravée par Hans Collaert, actif à Anvers au XVIe siècle, qui se serait lui-même inspiré de Michel Ange. Dès 1686, un texte introduit officiellement le Simultaneum, c'est-à-dire le partage obligatoire de l'église entre les confessions catholiques et protestantes. La première église catholique est construite vers 1720. Le choeur et la sacristie sud datent du XVIIIe siècle, la nef, la sacristie nord et une partie du clocher de 1813, tandis que l'autre partie date de 1859. Le bâtiment actuel est du XIXe siècle. La paroisse dépend du doyenné de Sainte Marie-aux-Mines tout au long du XIXe siècle, puis de celui de Lapoutroie à partir de 1986.

[modifier] Le temple protestant (1828)

Le temple protestant d'Aubure
Le temple protestant d'Aubure
L'intérieur du temple protestant d'Aubure
L'intérieur du temple protestant d'Aubure

En 1686, Louis XIV fit fermer le temple aux protestants, mais la religion ne disparut pas pour autant.Après cent quarante et une années d'inexistence forcée, la paroisse protestante d'Aubure se reconstitue officiellement en 1827. Calvinistes et protestants se réunissent en une seule communauté. La construction d'un temple est immédiatement entrepris. Il est consacré le 5 novembre 1828. Par son volume cet édifice est proche d'une ferme de type vosgienne à laquelle on aurait ajouté un clocher. Il est d'ailleurs accolé à une maison datée de 1731.

[modifier] Statue de la Vierge dominant le village

La statue de la Vierge se trouve sur une hauteur dominant le village d'Aubure.Elle a été construite sur un terrain appartenant à Jean Baptiste Parmentier qui a offert les terrains à la paroisse catholique. La statue a été érigée à l'occasion du 250e anniversaire de la fondation de l'église. L'inauguration a eu lieu en 1938 en présence de toute la population d'Aubure et du maire Saturnin Raffner et du curé de la paroisse, André Kloetzler. Lors des travaux de rénovation de la statue en 1999, on a découvert par hasard un document à l'intérieur d'une bouteille qui se trouvait emmuré dans le socle de la statue. Sur ce document on trouve la signature des paroissiens qui ont contribué par leurs dons à l'édification de ce monument ainsi que les noms du maire, du curé et des membres du conseil municipal. Ce document est actuellement exposé à l'intérieur de l'église catholique du village.

[modifier] Le Bilstein d'Aubure

Il s'agit d'un château en ruine, à 750 mètres d'altitude situé sur un rocher appelé Schlossberg, entre le col du Haut-Ribeauvillé et la vallée de Sainte Marie-aux-Mines près de la route D 416. Il a été construit au XIIe siècle et fut la propriété de la Maison de Lorraine. Il passe ensuite au commencement du XIIIe siècle aux comtes de Horbourg et par héritage en 1324 aux comtes de Wurtemberg. Assiégé sans succès en 1547, il fut pris en 1636 par les Impériaux commandés par le comte Schlick et détruit. Pour distinguer ce château de celui d'Urbeis (Bas-Rhin) qui porte le même nom, on lui a accolé le nom de château de Bilstein d'Aubure qui fut entièrement détruit en 1636, bien qu'il ne fasse pas partie du ban d'Aubure, mais de celui de Riquewihr.

[modifier] Restes actuels

Le donjon carré et les tronçons du mur d'enceinte. La tour est accessible, cependant il faut prendre quelques précautions.

[modifier] Patrimoine civil

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références


[modifier] Bibliographie

  • Anonyme: Altweier, Luftkurort, Vogesen, Markirch, Cellarus, 1900 - 24 pages en allemand
  • Anonyme: Altweier, Luftkurort (Aubure), Hochvogesen, Imprimerie Decker, 2 pages en français et allemand, S.d
  • Trendel, Guy: Aubure près du ciel. Sites et contes étranges entre Riquewihr et le Brézouard, 1990
  • Metzenthin: Aubure et ses origines
  • Baudron, J.L., Couffin J.Michel, Kraft André: L'agonie d'une culture locale, 1974

[modifier] Liens externes