Ascaris du chien

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Ascaris du chien
Toxocara canis
Toxocara canis
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Nematoda
Classe Secernentea
Ordre Ascaridida
Famille Toxocaridae
Genre Toxocara
Nom binominal
Toxocara canis
(Werner, 1782)
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Toxocara canis est un nématode voisin de l'Ascaris, dont l'adulte parasite l'intestin du chiot et dont les premiers stades larvaires peuvent évoluer chez l'homme en déterminant la toxocarose humaine.

Sommaire

[modifier] Répartition géographique et importance

Cosmopolite, comme le chien, T. canis est un parasite très répandu et très fréquent. L' affection humaine, également cosmopolite, est au contraire sporadique et accidentelle, et tire son importance de sa symptomatologie déroutante et des difficultés du diagnostic et du traitement.

[modifier] Biologie

Le chien adulte développant une très forte immunité, seul le chiot est parasité. L'homme et surtout l'enfant, s'infecte en avalant les œufs, éliminés avec les déjections du chien, qui souillent les aliments ou les mains. Libérés par la digestion, les jeunes larves tentent d'effectuer leur périple migratoire, mais désorientées par la topographie des organes, elles errent dans le foie, le poumon, les autres viscères et même parfois le SNC. Puis, au bout de quelques semaines ou de quelques mois, parfois même de quelques années, elles meurent et se calcifient.

[modifier] Clinique

La maladie peut s'observer à tous âges, mais elle est plus fréquente chez l'enfant, du fait de l'étroitesse de ses contacts avec le chien.

  • Habituellement, l'attention est attirée par des signes généraux : asthénie, perte d'appétit, fléchissement de l'état général accompagné par une fièvre capricieuse et des troubles de type allergique (crise d'urticaire, rash, œdème de Quincke...). L'examen du malade met en évidence une hépatomégalie nette, sensible, et quelques fois une splénomégalie, plus percutable que palpable.
  • Dans les autres cas, le tableau est dominé par un syndrome de Löffler typique et très important.
    • Les examens paracliniques montrent :
      • une hyperéosinophilie sanguine considérable, atteignant 70 à 80 % ;
      • une hyperleucocytose ;
      • une augmentation de la VS et des gamma-globulines.
  • L'évolution, après des phases d'exacerbation et de sédation alternée, se fait vers la disparition progressive, le plus souvent en quelques mois, des troubles cliniques.

[modifier] Diagnostic

Le diagnostic est difficile. En l'absence du symdrome de Löffler, on pense surtout, en Europe occidentale, à une distomatose à Fasciola hepatica. Mais la sérologie spécifique reste muette et le traitement émétinien est sans effet.

La ponction-biopsie du foie, si on la pratique, peut parfois apporter la confirmation diagnostique en montant un granulome inflammatoire centré sur une larve, typique avec ses ailerons latéraux. Mais, bien souvent l'examen passe à côté, et ne montre que l'état très congestif du parenchyme hépatique.

L'immuno-électrophorèse (à l'antigène spécifique Toxocara), d'un grand secours si on songe à la pratiquer, a un résultat plus spécifique que l'immuno-fluorescence indirecte.

[modifier] Traitement (1980)

le traitement est décevant : la plupart des antihelmintiques sont sans effet.

Les antihistaminiques et les corticoïdes seront employés avec profit contre les troubles allergiques.

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