Artus de Cossé-Brissac

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Artus de Cossé-Brissac
Artus de Cossé-Brissac
Armes de Artus de Cossé
Armes de Artus de Cossé

Artus de Cossé-Brissac, frère cadet de Charles Ier de Cossé, né en 1512, mort en 1582. Comte de Secondigny, dit le maréchal de Cossé pour le distinguer de son frère Charles Ier de Cossé, surnommé le maréchal de Brissac. Homme de guerre et diplomate français. Il fut connu d'abord sous le nom de Gonnor, jusqu'à sa promotion au grade de maréchal de France.

Sommaire

[modifier] Biographie

Lieutenant de cent hommes d'armes, il se signala au siège de Lens en 1551, et en 1552, sous le duc de Guise, à la défense de Metz, dont il fut fait gouverneur. En 1554, il est gouverneur de Mariembourg.

Il servit sous le duc d'Aumale en 1555, aux sièges de Volpian et de Moncalier, et reçut cette même année le collier de l'ordre de Saint-Michel. Pendant les guerres de Religion, capitaine en 1562, il est battu par le chef protestant Gaspard de Coligny près de Châteaudun.

Charles IX le fit surintendant des finances en 1563, le nomma grand panetier de France en 1564, érigea en 1566 sa terre de Secondigny en comté, et le créa maréchal de France en 1567. En 1569, il est nommé lieutenant-général pour l'Orléanais, l'Anjou et la Touraine. Il continue la lutte contre les protestants.

A la tête d'un corps de cavalerie, il se distingua, en 1567, à la bataille de Saint-Denis, et fut ensuite choisi pour commander l'armée contre les calvinistes, sous le duc d'Anjou. Il serait trop long d'entrer dans les détails des services importants qu'il rendit à l'État, des sièges qu'il soutint et fit lever à l'ennemi, des villes qu'il prit et des batailles qu'il gagna. On se bornera à dire, d'après tous les historiens du temps, qu'il avait la tête aussi bonne que le bras. En 1569, comme commandant en second de l'armée catholique du duc Henri d'Anjou , il bat Coligny à Moncontour mais est battu par le même à Arnay-le-Duc en 1570.

Le 4 mai 1574, Catherine de Médicis le fit arrêter à Vincennes, et conduire à la Bastille, sur le soupçon d'appuyer un parti qui se formait en faveur du duc d'Alençon, aux approches de la mort de Charles IX : il y resta dix-sept mois. Henri III lui rendit sa liberté en 1581, et lui offrit des lettres-patentes qui le déclareraient innocent.

« Trouvez bon, sire, que je n'en veuille pas, répondit-il ; un Cossé doit penser que personne ne l'a cru coupable. »

Il se rend en Angleterre pour négocier le mariage d'Elisabeth Ire avec François de France, duc d'Anjou.

II avait l'esprit vif, l'humeur libre et gaie ; il aimait la table et beaucoup les femmes ; mais jamais l'instant du plaisir ne l'emportait sur celui du devoir. Henri III le fit chevalier du Saint-Esprit le 31 décembre 1578. Il mourut au château de Gonnor, en Anjou, le 15 février 1582.

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