Antoine Odier

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Jacques Antoine Odier est un banquier et homme politique français né à Genève (Suisse) le 15 mai 1766 et mort à Paris le 19 août 1853.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils de Jacques Antoine Odier, bourgeois de Genève, et de Louise Devillas, Antoine Odier vint très jeune s'installer en France et devint associé d'une maison de commission à Lorient. Sous la Révolution française, il entra dans la municipalité de cette ville au bénéfice de la loi de 1799 qui rendait la qualité de Français aux descendants des réfugiés. Partisan des Girondins, il fut arrêté en 1793 et ne fut libéré qu'après le 9 thermidor.

Après sa libération, il voyagea en Europe et, en 1795, il épousa à Hambourg Suzanne Boué. Ils eurent huit enfants dont :

Il créa une manufacture de toiles peintes à Wesserling (Haut-Rhin) et devint associé, à Paris, dans la maison de banque Gros, Davillier, Odier et Cie. Il fut membre, puis président du tribunal de commerce de la Seine, censeur de la Banque de France (du 28 janvier 1819 à sa mort), membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations et de la Caisse d'amortissement, membre du Conseil supérieur du commerce (1819). En 1847, il fut administrateur-fondateur et vice-président de la Caisse d'épargne de Paris.

Il fut élu député successivement par le collège de département de la Seine le 24 novembre 1827[1] et le 19 juillet 1830[2], puis dans le 3e arrondissement électoral de la Paris le 5 juillet 1831[3] et le 21 juin 1834[4]. Sous la Restauration, il prit place dans les rangs de l'opposition libérale et vota l'adresse des 221. Il se rallia à la monarchie de Juillet et soutint le gouvernement de Jacques Laffitte, tout comme celui de Casimir Perier.

Conseiller général de la Seine (1831), il fut nommé pair de France le 3 octobre 1837 et compta, à la Chambre haute, parmi les soutiens les plus dévoués du gouvernement jusqu'à la Révolution de 1848. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fut désigné pour faire partie de la Commission consultative, mais refusa d'y siéger et mourut un an plus tard.

[modifier] Iconographie

[modifier] Jugements

  • La Caricature (n° 137 du 20 juin 1833, p. 2) note : « Encore un de nos improstitués, encore un de ces admirateurs passionnés, frénétiques, épileptiques, galvaniques, de la paix à tout prix, de l'ordre qui règne à Varsovie, de l'état de siège, de l'expédition au pont d'Arcole, des budgets de 1.400 millions, et généralement de toutes les douceurs dont la monarchie mitoyenne écrase la France [...]. Sa tête, cependant, nous coûte moins cher que son croupion ; car c'est avec sa tête qu'il fait des discours et c'est son croupion qui fait nos lois. Grâce à l'assis et levé, son croupion a frappé plus de millions déjà que le plus habile balancier de l'hôtel des Monnaies n'a frappé de pièces de cent sous. Son nom est Odier ; c'est par erreur que l'imprimeur lithographe a écrit Odieux. »

[modifier] Références

[modifier] Sources

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. 1.485 voix sur 1.940 votants et 2.195 inscrits
  2. 1.707 voix sur 2.158 votants
  3. 680 voix sur 1.230 votants
  4. 642 voix sur 931 votants et 1.237 inscrits