Antoine Claire Thibaudeau

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Antoine Claire Thibaudeau, né à Poitiers, le 23 mars 1765, mort à Paris, le 9 mars 1854, député de la Vienne à la Convention nationale. Il est le fils de René-Antoine Hyacinthe Thibaudeau (St-Hilaire-de-Celle 1737-Poitiers 1813) et de Jeanne Thérèse Voyer (1738-1783).

Avocat, il devint membre de l’Assemblée constituante[réf. nécessaire], puis procureur syndic de la commune de Poitiers.

Élu par le département de la Vienne à la Convention nationale, il prit place parmi les Montagnards. Le 3 décembre 1792, il donna son opinion sur le jugement de Louis XVI, concluant à la nécessité de juger le roi.

Lors du procès du roi, le 15 janvier et les jours suivant, il se prononça pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Il était absent lors du scrutin demandant la mise en accusation contre Marat. Le 8 mai 1793, il fut parmi les commissaires envoyés dans les sections de Paris, puis fut adjoint aux Commissaires envoyés dans le département de la Vienne. Il était en mission à l’armée des côtes de La Rochelle, lors du scrutin du 28 mai, demandant que le décret qui avait cassé la Commission des Douze fut rapporté.

Après le 9 thermidor, il devint président de la Convention du 6 au 24 mars 1795 et, en avril 1795, il combattit les représentants du peuple en mission : Avec les pouvoirs dont ils sont revêtus les représentants continuent à entraver la marche du gouvernement et à détruire son unité.

Membre du Comité de Salut Public, il contribua au vote ainsi qu’à la mise en vigueur de la Constitution de l’an III[1]. Très populaire, il fut élu au Conseil des Cinq-Cents par trente-deux départements.

Après le 18 brumaire, Bonaparte l’appela au Conseil d’État ; il participa à l’élaboration du Code civil français. Sous l’Empire, il fut créé comte, et nommé préfet des Bouches-du-Rhône.

A la Seconde Restauration, le décret du 24 juillet 1814 l’obligea à quitter la France. Il se réfugia en Suisse puis à Prague. En 1823, il obtint l’autorisation de rentrer en France. En 1851, Louis Napoléon Bonaparte le créa Sénateur. Lorsqu’il mourut, en 1854, il était le dernier survivant des Conventionnels.

Il est l’auteur des Mémoires sur la Conventions et le Directoire ; des Mémoires sur le Consulat et sur l’Empire et d’une Histoire générale de Napoléon.

[modifier] Œuvres

  • Mémoires de A.C. Thibaudeau (1799-1815), Librairie Plon, Paris, troisième édition 1913,in-8 de 572 pages.

[modifier] Notes

  1. Voir le texte de la constitution sur wikisource.
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