Antoine-Marie Bertrand

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Antoine-Marie Bertrand, né à Lyon en 1754 et mort à Paris le 9 octobre 1796, était un homme politique français qui fut maire de Lyon.

Fils d'un négociant et manufacturier de soieries, il est élu adjoint-général de la Garde nationale et devient l'un des principaux partisans de Joseph Chalier avec Achar, Dubessey, Dodieu, Gaillard et Hidins.

Le 18 novembre 1792, il est élu officier municipal de Lyon. Maratiste, il entre en lutte contre le maire Antoine Nivière-Chol. Après la démission de Nivière-Chol, il est élu maire de Lyon le 8 mars 1793. Toutefois, dès le 29 mai, une insurrection modérée renverse la municipalité jacobine, et il est arrêté. Libéré après la prise de la ville par les troupes républicaines, il est réintégré dans ses fonctions le 11 mars 1794.

Après le 9-Thermidor, il est remplacé le 27 septembre 1794 par Salomon et s'enfuit à Paris, où il tente d'attirer l'attention du gouvernement sur le sort des patriotes lyonnais.

Après l'attaque du camp de Grenelle (9-10 septembre 1796), il est arrêté au petit matin sur la route de Sèvres, avec le peintre Hennequin et Jean-François Baby, ancien commissaire civil à l'armée révolutionnaire de l'Ariège. Traduit devant une commission militaire avec les anciens conventionnels Cusset, Huguet et Javogues, ainsi que plusieurs ex-commissaires révolutionnaires et le secrétaire de Drouet, il est condamné à mort, avec 32 autres prévenus, au terme d'une audience houleuse, malgré de nombreux témoignages favorables, et fusillé[1].

[modifier] Source

  • Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, PUF, 1989. Article de Raymonde Monnier.

[modifier] Notes et références

  1. L'annonce de sa condamnation indique : « Antoine-Marie Bertrand, âgé de 42 ans, négociant-manufacturier, ex-maire de Lyon, natif de cette ville, et demeurant à Paris, rue Montmarte, n° 238 ; il était armé d'un sabre lorsqu'on l'a arrêté sur la route de Sèves », in Réimpression de l'ancien Moniteur, Paris, Henri Plon, 1863, tome 28, n° 20, Décadi 20 vendémaire an V (11 octobre 1796), p. 454.