Joseph-Marie Cusset

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Joseph-Marie Cusset, né le 26 mars 1759 à Lyon (Rhône), fusillé le 10 octobre 1796 à Paris, est un révolutionnaire français.

Marchand de soieries à Lyon, il est élu le 8 septembre 1792 député du département de Rhône-et-Loire, le 13e sur 15 avec 480 voix sur 819 votants, à la Convention nationale, où il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort « dans les vingt-quatre heures ».

Envoyé en mission aux armées, il annonce à la Convention, depuis Thionville, en septembre 1793, l'entrée des Autrichiens dans Sierk et dénonce leurs exactions : « Ils ont pillé, brûlé, fait abattre à coups de sabre l'arbre de la liberté, massacré de malheureux pères de famille ; leur barbarie a été plus loin : ils ont arraché les langues, coupé les pieds et mains, qu'ils mettaient dans les poches de ces malheureux blessés ». Le 17, dans une nouvelle lettre, il annonce la défaite des Autrichiens et des Prussiens en ces termes : « Les hordes étrangères et les émigrés avaient formé le plan d'enlever les postes de Rodemack, Roussy, Cattenom et autres, de piller, ravager, incendier tous ces environs ; mais l'activité, la valeur républicaine ne laissent pas ainsi compter les vils esclaves ».

De retour à Paris, Cusset fait partie des Montagnards de l'an III, ou Crêtois, après le 9-Thermidor. Impliqué en l'an IV dans l'affaire du camp de Grenelle, il est traduit devant le conseil militaire, qui le condamne à mort, et fusillé.

[modifier] Source