Anne Pépin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Pépin.
Signare : aquarelle de l'abbé David Boilat, peut-être la nièce de Boilat (extrait de son ouvrage Esquisses sénégalaises, 1853)
Signare : aquarelle de l'abbé David Boilat, peut-être la nièce de Boilat (extrait de son ouvrage Esquisses sénégalaises, 1853)

Anne Pépin (1747-1837) était une signare de l'île de Gorée.

Son père était Jean Pépin, chirurgien-major de l’île, et sa mère, la Signare (maîtresse femme métisse) Catherine Baudet.

Sommaire

[modifier] Anne Pépin, signare romantique

En 1786, Gorée accueille son nouveau gouverneur, le chevalier Stanislas de Boufflers époux de la comtesse de Sabran, parente du roi Louis XVI. A Gorée, il rencontre et devient l'amant de la plus célèbre des signares, Anne Pépin. Celle-ci, comme ses cousines, est une redoutable commerçante spécialisée dans le commerce en contrebande de la gomme arabique, avec la complicité des gouverneurs français ou anglais . La comtesse de Sabran apprenant cette liaison par un Abbé mondain écrit en 1787 au Chevalier de Boufflers "pense à moi dans les bras de ta belle".

Anne Pépin anime l'île de nombreuses fêtes qui resteront longtemps dans la mémoires des habitants de l'île. Elle fait par construire par ses serviteurs-artisans des maisons dont l'architecture est d'inspiration provençale et italienne.

[modifier] Anne Pépin, les signares, un patrimoine culturel international

Anne Pépin, la romantique et rusée commerçante est aussi la soeur de Nicolas Pépin qui fit construire au XIXe siècle une jolie maison rose avec un double escalier, appelée "Maison d'Anna Colas" (ou plus communément désormais Maison des Esclaves) par les voyageurs qui y louaient des chambres.

Anne Pépin est quelquefois confondue avec sa nièce, Anna Colas Pépin, qui eut aussi son heure de gloire en 1846 quand elle reçut à Gorée le fils du Roi de France Louis Philippe, le Prince de Joinville. Celle-ci est visible de nos jours sur un tableau au musée de Versailles, où elle est représentée en compagnie du Prince sur la place de Gorée. Anne Pépin, la tante, n'a pas laissé pour sa part d'image.

Léopold Sédar Senghor écrivit plusieurs poèmes sur les Signares; elles apparaissent notamment dans "Joal".

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Jean Luc Angrand, Céleste ou le temps des Signares (Editions Anne Pépin).
  • Guillaume Vial, Les signares à Saint-Louis du Sénégal au XIXe siècle : étude critique d'une identité métisse, Université de Reims, 2 vol., Mémoire de maîtrise, 1997, 407 p.

[modifier] Liens externes