Alfred Vulpian

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Alfred Vulpian.
Alfred Vulpian.

Edmé Félix Alfred Vulpian (5 janvier 1826 à Paris - 18 mai 1887 à Paris) est un physiologiste et neurologue français, médecin des hôpitaux et professeur d'anatomie pathologique et de pathologie expérimentale.

Il est l'élève de Marie Jean Pierre Flourens. En 1856, il découvre l'adrénaline et publie Recherches expérimentales sur la physiologie et la pathologie des capsules surrénales.

En 1859, il a le premier l'idée de cultiver des tissus animaux ; il isole des fragments de queue de têtard et essaye de les cultiver dans l'eau. Bien qu'il obtienne la survie des cellules, elles ne se multiplient pas, et cette tentative n'apporte guère d'informations, si ce n'est de démontrer la capacité de survie des cellules en dehors de l'organisme.

En 1864, il remarque que les patients atteints d'un ictus apoplectique ont la tête et les yeux tournés du côté opposé à leur hémiplégie, c’est-à-dire qu côté de leur lésion cérébrale : ce sera le sujet de la thèse de son élève Jean-Louis Prévost[1]. Ce signe classique est connu depuis lors sous le nom de loi de Prévost-Vulpian.

Avec son ami Charcot, il décrit la sclérose en plaques. Leurs travaux sur cette maladie sont publiés en 1868 dans la Gazette des Hôpitaux. « Appelé à prendre possession de la chaire de pathologie expérimentale et comparée, lorsqu'elle est devenue vacante par la suite de la démission de M. Brown-Séquard, j'ai choisi, pour sujet de mon premier cours (mars-juillet 1873), la physiologie et la pathologie de l'appareil nerveux vaso-moteur, » écrit Vulpian dans sa préface.

Statue de Vulpian, rue de l'École de Médecine à Paris.
Statue de Vulpian, rue de l'École de Médecine à Paris.

Toujours avec Charcot à la Salpêtrière, il se consacre à l'étude de la physiologie et de la pathologie du système nerveux. Il étudie la dégénérescence et la régénération du système nerveux ainsi que l'effet des drogues sur celui-ci. Il apporte un nouvel éclairage sur la neuropathologie. Élu membre de l'Académie des sciences en 1876, il ouvre de nombreux laboratoires.

[modifier] Publications

  • Essai sur l'origine réelle de plusieurs nerfs crâniens. Thèse de doctorat, Paris, 1853.
  • Note sur quelques réactions propres à la substance des capsules surrénales. Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Paris, 1856, 43: 663-665.
  • Des pneumonies secondaires. Thèse d'agrégation, Paris, 1860.
  • Leçons sur la physiologie générale et comparée du système nerveux, faites en 1864 au Muséum d'histoire naturelle. Paris, Gerner-Baillière, 1866.
  • Leçons sur l'appareil vaso-moteur (physiologie et pathologie) faites à la Faculté de Médecine de Paris en 1873. Rédigées par H. C. Carville. Paris, Gerner-Baillière, 2 volumes, 1874-1875.
  • Leçons sur la pathologie expérimentale de l'appareil digestif.
  • Leçons sur l'action physiologique des poisons et médicaments, faites à la Faculté de médecine de Paris en 1875. Journal de l'École de Médecine.
  • Maladies du système nerveux ; leçons professées à la Faculté de Médecine. 2 volumes, Paris, Doin, 1879 et 1886.

[modifier] Notes et références

  1. Jean-Louis Prévost, De la déviation conjugée des yeux et de la rotation de la tête dans certains cas d'hémiplégie, Paris, 1868.