Alfred Stevens (peintre belge)

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Alfred Stevens, (11 mai 182329 août 1906) était un peintre belge de la Belle Époque.

 Allégorie de la nuit
Allégorie de la nuit

[modifier] Sa vie

Alfred Émile Stevens est né à Bruxelles où il est formé par François-Joseph Navez, un disciple de Jacques-Louis David. Il est actif principalement à Paris où il s’installe en 1844. Il commence par peindre des sujets reflétant la vie misérable des basses classes de Paris.
Son tableau « Ce que l’on appelle vagabondage » attire l’attention de Napoléon III lors de l’exposition universelle de 1855 et pousse celui-ci à revoir la façon dont son armée arrête les vagabonds, au bénéfice de l’image de l’armée plutôt qu’à celui des vagabonds cependant.
Pendant un temps, ses thèmes historiques et son goût pour le kitsch oriental en font un peintre pompier.
À partir de 1860, il change de sujet et il connaît un énorme succès grâce à ses tableaux de jeunes femmes habillées à la dernière mode posant dans des intérieurs élégants : ses scènes d'intérieur bourgeois le rapprochent de Henri Gervex. Il est surnommé le Gerard Terborch français, en hommage son talent à rendre les détails et les étoffes somptueuses.
Il fait un triomphe à l'Exposition universelle de Paris de 1867 où il reçoit la Légion d'honneur. Il est autant à l’aise à la cour impériale de Napoléon III et dans la haute société que dans les milieux artistiques et bohèmes de la capitale. C'est un ami intime de Manet, à qui il présente le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, et de son cercle de relations : Degas, Morisot et Baudelaire.
Il influençe James Whistler avec il partage un enthousiasme pour les estampes japonaises. Il peint aussi des marines et des scènes côtières dans un style plus libre, presque impressionniste, proche d'Eugène Boudin ou de Johan Barthold Jongkind.
Vers la fin de sa vie, son style n’est pas sans similitude avec celui de son contemporain John Singer Sargent.
Il publie en 1886 « Impressions sur la peinture » qui connaît un succès considérable.

C'est, en 1900, le premier artiste vivant à obtenir une exposition individuelle à l’École des Beaux-Arts de Paris.
Il arrête de peindre à partir des années 1890 suite à des problèmes de santé et il meurt à Paris en 1906.
Ses tableaux ont été très populaires jusqu'en Amérique, où les tout-puissants Vanderbilt aux États-Unis en achetèrent plusieurs. La plupart restèrent cependant en France ou en Belgique.
Comme nombre de peintres de sa génération, il est tombé complètement dans l’oubli aux dépens des impressionnistes avec qui il était pourtant ami.

[modifier] Liste de ses principales œuvres

  • Ce que l’on appelle vagabondage, (1855), Musée d’Orsay.
  • Ophélia, (18 ??), Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.
  • Le bain, (1867), Musée d’Orsay.
  • La lettre d’adieu, (vers 1867), Musée d’Orsay.
  • Le salon de l’artiste, (18 ??), collection privée.
  • Femme au châle des Indes

[modifier] Bibliographie

  • G. Van Zypp, Les frères Stevens, (1936)
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