Alexandre Miniac

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Alexandre Miniac (1885-1963) est un architecte français.

Né le 5 juillet 1885 à Saint-Servan[1], Ille et Vilaine, ce fils d'un négociant en tissu servannais, Paul Miniac (1851-1936), est par ailleurs frère de l'avocat général Edmond Miniac et petit-neveu de Louis Duchesne. Il apprend l'architecture à l' école nationale supérieure d'architecture de Bretagne, située alors au Palais du Commerce, à Rennes. Inscrit à la première promotion de 1905, comptant alors deux élèves, après un concours en décembre, il a pour maîtres Emmanuel Le Ray (1859-1936) et le seul architecte diplômé exercant alors en Basse-Bretagne, Georges-Robert Lefort (1875-1954), un architecte "au palmarès exceptionnel, auquel il ne manquait qu'un Prix de Rome" (2), auteur de la gare de Dinan et de l'Hôtel de la plage de Perros-Guirec. "Deux élèves, MM Joseph Brilhaut (1882-1968) et Alexandre Miniac, viennent d'être admissibles à la suite du jugement de la première épreuve d'architecture, parmi dix candidats"[2]. L'année suivante, il fut admis à la seconde classe en 1906[3]...

Sommaire

[modifier] Architecte

Tout comme son ami malouin Yves Hémar, architecte balnéaire de la Côte d'Emeraude, le talent de Miniac déclinant style art déco et régionalisme s'épanouit après la première guerre mondiale à laquelle il participe dans le 129e régiment d'infanterie (Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918). Architecte DPLG, on lui doit des édifices privés ( nombre d'hôtels et villas sur la côte basque et notamment à Saint-Jean de Luz...) et publics ( tel la mairie de la "Ville Martyre" d'Albert dans la Somme, inaugurée par Gaston Doumergue).[4]

Urbaniste mandaté par le secrétariat d'état à la reconstruction en 1948, avec Petit, la ville de Douai lui est redevable de son plan d'aménagement et de reconstruction après les dommages de la seconde guerre mondiale. Son plan est conservé aux archives municipales de Douai[5], exposé au musée de la Chartreuse en 1999.

[modifier] Peintre

Peintre aquarelliste[6], il expose au Salon des artistes français des paysages du Clos-Poulet ( Bazouges-la-Pérouse, Saint-Malo, Saint-Servan...) et, dessinateur, illustre des livres ( tels ceux de l'ethnologue Paul Sébillot, tel "La Bretagne pittoresque et légendaire", Daragon éditeur, 1911...[7]

Marié en 1923 à Yvonne Wislin, fille d'un peintre montmartrois Charles Wislin ( 1852-...) attaché à la Bretagne, il meurt le 3 décembre 1963, sans descendance[8]. Son épouse fait don d'œuvres (Eugène Boudin, primitifs flamands) à divers musées en région, musée des Beaux-Arts de Rennes, musée d'Unterlinden de Colmar[9].

Attaché à Bazouges-la-Pérouse, pays d'origine de Marie Desmonts, sa mère, et où il revenait régulièrement peindre dans sa maison du bourg, il y repose désormais, à l'ombre de l'église.

En 1996, un de ses œuvres sert de support de communication (affiche "quatre par trois") pour la première édition de "Bazouges, village d'artistes", entreprise de décentralisation artistique aujourd'hui développée par la Drac Bretagne et le plasticien Loulou Picasso du groupe bazooka.

Le Cartopole de Baud, Morbihan, conservatoire régional de la carte postale, réfèrence ainsi certaines de ses aquarelles.

[modifier] Annexe

Existe-t-il un lien de parenté avec l'architecte Prosper Miniac, qui établit son cabinet boulevard Magenta à Rennes fin XIXe siècle ( hôtel particulier référencé par l'inventaire général ) ?

[modifier] Sources

  1. Archives municipales de Saint-Malo, acte de naissance.
  2. Le Couédic Daniel, "Les architectes et l'idée bretonne, 1904-1945. D'un renouveau des arts à la renaissance d'une identité", édité par la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, Saint-Brieuc, 1995 (page 57).
  3. Archives de l'École nationale supérieure d'architecture de Rennes, registre des élèves, transmis par Mme Réaudin.
  4. Plan original et aquarelle de la mairie d'Albert.
  5. Catalogue de l'exposition "Douai, d'une commune à l'autre, XII-XX ème siécles" au musée de la Chartreuse (Douai) du 23 janvier au 22 mars 1999, par Jean-Yves Clisant et Vincent Doom.
  6. Collection personnelle d'aquarelles.
  7. La Bretagne pittoresque et légendaire, de Paul-Yves Sébillot, La Découvrance éditions, 2005 (ISBN 2-84265-345-9).
  8. Arbre généalogique de la famille Miniac sur généanet.
  9. Base Joconde du ministère de la culture.
  • Texte de Daniel Le Couédic, professeur à l'Université de Bretagne Occidentale, historien et architecte, à l'occasion du centenaire de l'ENSAR, en 2005.
  • Papiers de famille des ayants droit du couple Miniac-Wislin.
  • " Les archives d'architecture de la Côte Basque", Villa Natacha, à Biarritz. Notamment, "Ballade architecturale communale à Saint-Jean de Luz".
  • Claude Laroche, chercheur du Service Régionale de l'Inventaire, rattaché à la DRAC Aquitaine, Bordeaux. Le spécialiste de l'architecture du XXe au pays basque. Auteur de "Architecture et identité régionale", édition le Festin.