Alain Griotteray

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Alain Griotteray né le 15 octobre 1922 à Paris est un homme politique français, ancien député-maire de Charenton-le-Pont, chef d'entreprise et journaliste.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, à 17 ans, il est l'un des instigateurs de la manifestation du 11 novembre 1940 par laquelle les étudiants défient l'occupant allemand en commémorant l'armistice de la Première Guerre mondiale. Repéré à cette occasion par Henri d'Astier de la Vigerie, il rejoint le réseau de ce dernier et en prend le commandement en 1943, devenant ainsi le plus jeune chef de réseau de la Résistance. Le réseau prend le nom de réseau Orion.

En 1947, il adhère au RPF de Charles de Gaulle : c'est un des cadets du gaullisme étudiés par François Audigier. Il milite activement pour le maintien de l'empire colonial, en particulier pour l'Algérie française. En mai 1958, il est l'un de ceux qui participent aux événements qui vont ramener de Gaulle au pouvoir, puis il rejoint l'UNR, mais quitte ce parti en 1960 par fidélité à l'Algérie française. Il rejoint ensuite les Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing et sera un des fondateurs de la Fédération nationale des clubs Perspectives et Réalités.

Il est en 1963 un des actionnaires fondateurs de Minute.

Sous la présidence de Giscard d'Estaing, Alain Griotteray est en charge des investitures au Parti républicain. À ce titre, il contribue à l'ascension d'une génération de nouveaux hommes politiques dont plusieurs futurs ministres comme Alain Madelin, Charles Millon, Gérard Longuet et François Léotard.

En 1978, avec Louis Pauwels, il fonde le Figaro-Magazine dont il est directeur délégué et éditorialiste. Ses éditoriaux sont sans concessions envers la gauche, favorables au libéralisme économique, très conservateurs et très eurosceptiques. Il finit par entrer en conflit éditorial avec la direction plus europhile du journal, qu'il doit quitter en 2001, en même temps que d'autres partisans du libéralisme à l'américaine comme Thierry Desjardins et Jean-Jacques Rosa.

Il a été conseiller de Paris (1959-1965), maire de Charenton-le-Pont (1973-2001), député du Val-de-Marne (1967-1973, puis 1986-1997) et vice-président du conseil régional d'Île-de-France, en charge des finances. Il est un partisan déclaré d'ententes entre la droite et le Front national pour battre la gauche.

Il fut également fondateur et PDG des aspirateurs Tornado. Ce lui conféra une indépendance financière vis-à-vis de ses mandats, rare dans la classe politique. Actuellement animateur d'un « libre journal » sur Radio Courtoisie, il se consacre à l'écriture. Alain Griotteray est l'une des personnalités apportant leur soutien à la Révolution bleue, mouvement libertarien lancé en novembre 2005 par Claude Reichman. Alain Griotteray est membre du comité d'honneur du Mouvement initiative et liberté.

Lors du second tour des élections législatives de juin 2007, il apporte son soutien à la candidature de Marine Le Pen dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais à Hénin-Beaumont « parce qu’il se fait une certaine idée de l’Europe » et que la candidate du Front national est une « ardente défenseur de l’Europe des patries »[1].

Lors de l'élection municipale 2008, il soutient Louis Aliot, tête de liste FN aux élections municipales de Perpignan pour contrer le maire de Perpignan M. Alduy qui se considère comme « l’homme le plus à gauche du département » et qui vante son passé « trotskyste ». Il soutient également la candidature de Rachida Dati dans le 7e arrondissement de Paris[2], une jeune femme qui illustre, selon lui, le « génie » assimilationniste de la France.

[modifier] Notes

  1. Alain Griotteray appelle à voter Marine Le Pen, sur Novopress
  2. Municipales 2008 : le résistant Alain Griotteray soutient Lesquen, Dati et Aliot, sur le site e-deo.net, avec la reproduction d'un article de Minute

[modifier] Bibliographie

  • Anatomie du Parti Communiste, Denoël, 1952
  • L'Etat contre Paris, Hachette, 1962
  • Des Barricades ou des Réformes, Fayard, 1968
  • Si la France parlait, Fayard, 1973
  • Lettre aux giscardo-gaullistes, Editions Mengès, 1980
  • Le Théâtre des Opérations, La Table Ronde, 1982
  • La fraude électorale de la gauche, Editions Albatros, 1983
  • Nous ne serons plus jamais socialistes, Editions Albatros, 1985
  • Les immigrés : le choc !, Plon, 1985
  • 1940, la droite était au rendez-vous: qui furent les premiers résistants ?, Robert Laffont, 1985
  • Reformer l'Administration, Editions Albatros, 1987
  • Les privatisations, oui mais..., Editions Républicaines, 1987
  • Trois portraits cavaliers, De Fallois, 1990
  • Politique d'abord, Editions Albatros, 1991
  • Retour d'Israël, Le Rocher, 1992
  • La droite peut-elle détruire la France ?, Le Rocher, 1993
  • Mieux privatiser, La Documentation Française, 1994
  • L'argent de la Télévision, Le Rocher, 1996
  • La Droite molle, Plon, 1997
  • Une idée certaine de la France, Editions France-Empire, 1998
  • La pensée unique : le vrai procès, ouvrage collectif, Economica, 1998
  • Voyage au bout de l'Allemagne, Le Rocher, 1999
  • 1940: Qui étaient les premiers résistants ?, L'Age d'Homme, 1999
  • Les années Jospin, Editions des Syrtes, 2000
  • L'âme d'un peuple, L'Age d'Homme, 2002
  • Les raisons de ma colère, Le Rocher, 2002
  • Je ne demande pas pardon, Le Rocher, 2002
  • Mémoires, Le Rocher, 2004
  • Dien Bien Phu. Pourquoi en est-on arrivé là ?, Le Rocher, 2004
  • Non à la constitution, avec Etienne Tarride, Le Rocher, 2005
  • De Gaulle : Encore et toujours, L'Age d'Homme, 2006
  • Ne l’appelez plus jamais France, Editions de Paris, 2007 (ISBN 2-85162-203-7)