Aichi E13A

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Aichi E13A1 Jake Silhouette d'un avion
Rôle Avion de reconnaissance
Statut {{{statut}}}
Constructeur Japon Aichi Kokuki
Premier vol 1938
Mise en service 1941
Date de retrait 1948
Investissement
Coût unitaire
Nombre construit 1 418
Équipage
3
Motorisation
Moteur Mitsubishi Kinsei 43
Nombre 1
Type 14 cylindres radial
Puissance unitaire 1 060 ch au décollage
Dimensions
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Envergure 14,50 m
Longueur 11,30 m
Hauteur 4,70 m
Surface alaire 36,0 m²
Masses
À vide 3 640 kg
Carburant
Avec armement 3 640 kg
Maximale 4 000 kg
Performances
Vitesse maximale 327 km/h (Mach )
Vitesse de décrochage km/h
Plafond 8 730 m
Vitesse ascensionnelle 492 m/min
Distance franchissable 2 100 km
Charge alaire kg/m²
Rapport poids/poussée {{{poidspoussée}}}
Armement
Interne 1 mitrailleuse de 7,7 mm dorsale
Externe 1 bombe de 250 kg, ou 4 bombes de 60 kg, ou charges de profondeur
Avionique

L'Aichi E13A est un hydravion triplace de reconnaissance lointaine japonais de la Seconde Guerre mondiale, baptisé Jake par les Alliés. Quantitativement, le E13A fut l’hydravion le plus utilisé par la Marine Impériale durant la Seconde Guerre mondiale.

Sommaire

[modifier] Origine

C’est en 1937 que fut dessiné l’Aichi AM-19, pour répondre à une demande de la Marine impériale (13-Shi) qui souhaitait remplacer les Kawanishi E7K. Monoplan métallique à aile basse cantilever repliable dont l’allure générale rappelait le D3A, cet appareil reposait sur deux flotteurs en catamaran et disposait d’une longue verrière pour abriter trois hommes. Le premier prototype prit l’air fin 1938 et en décembre 1940, après essais comparatifs avec le Kawanishi E13K, cet appareil fut retenu par la Marine Impériale comme Hydravion de reconnaissance type zero (零式水上偵察機). La production fut donc lancée début 1941.

[modifier] Les versions

  • E13A1 : Première version de série. Triplace pouvant emporter une bombe de 250 kg sous le fuselage ou 4 bombes de 60 kg ou des charges de profondeur sous les ailes.
    • E13A-1K : Conversion en appareil d'entraînement à double commande.
  • E13A1a : Seconde version de série, flotteurs redessinés et nouvel équipement radio.
    • E13A1a-S : Adaptation aux opérations de nuit.
  • E13A1b : Appareil équipé d’un radar de détection des navires de surface.
    • E13A1b-S : Le précédent équipé pour les missions de nuit.
  • E13A1c : Modèle destiné à l’attaque de navires de surfaces, 1 canon de 20 mm Type 99 Mk 1 tirant vers le bas sous le fuselage en plus de l’armement habituel. Cette arme supplémentaire fut ajoutée dans les dépôts de la Marine Impériale sur les derniers appareils de série.

[modifier] Production

1 418 exemplaires ont été construits par trois usines jusqu’en 1945 :

  • 133 exemplaires produits par Aichi à Funakata entre 1938 et 1942.
  • 48 exemplaires construits par l’arsenal naval de Hiro entre 1940 et 1942.
  • 1 127 exemplaires construits par Kyushu Hikoki K. K.

[modifier] En service

  • Japon Japon : Si l’Aichi E13A a fait une carrière moins médiatisée que d’autres avions japonais durant la Seconde Guerre mondiale, il fut un fidèle serviteur pour la Marine Impériale du début à la fin du conflit, et probablement le plus réussi des avions de sa catégorie. Il était plus gros que le Vought OS2U Kingfisher, emportait plus de bombes que l’Arado Ar 196, était plus rapide et disposait d’une autonomie supérieure que ces deux appareils.

Mis en service en Chine courant 1941, l’Aichi E13A fut surtout utilisé depuis les croiseurs (Kinugasa, Atago, Takao, Chokai, Maya, Kumano, Chikuma, Tone, Suzuya,…) et ravitailleurs d’hydravions (Chitose, Chiyoda, Kimikawa Maru) japonais à travers tout le Pacifique. 4 Jake effectuèrent les reconnaissances préliminaires à l’attaque de Pearl Harbor à l'aube du 7 décembre 1941. Présent également pendant la Bataille de la Mer de corail, à Midway, Guadalcanal ou dans les Îles Salomon, ce monomoteur démontra une grande flexibilité d’emplois : sauvetage en mer, lutte anti-sous-marine, attaque de navires de surface, escorte de convois, liaison, patrouille côtière, ... À Guadalcanal, utilisé pour des missions de harcèlement de nuit, le bruit caractéristique de son moteur lui valut le surnom de Boiler-Charlie (Charlie la lessiveuse). Durant les derniers moins de guerre les Aichi E13A furent encore utilisés pour des missions kamikaze contre les convois alliés en route vers le Japon.

Très apprécié de ses équipages, l’Aichi E13A a équipé, entre autres, les 5e, 7e, 19e, 21e, 36e, 40e, 901e, 932e, 955e, Chichijima et Sasebo Kokutai.

  •  Thaïlande : Quelques exemplaires furent livrés en 1943 à la Marine royale thaïlandaise et utilisés jusqu’à la fin des années 1940.
  • France France : Quatre exemplaires abandonnés par les Japonais furent récupérés par les forces françaises en Indochine et utilisés par l'escadrille 8S de l'Aéronautique navale jusque fin août 1948.
  • Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande : Un exemplaire capturé par les forces néo-zélandaises et utilisé par la RNZAF sur le front, mais cet appareil fut finalement abandonné, ayant coulé suite à une fuite dans un flotteur.

[modifier] Sources

  • The Complete Encyclodepia of World Aircraft, 1997, Barnes & Nobles Books, ISBN 0 7607 0592 5
  • Japanese Aircraft of the Pacific War, René J. Francillon, 1970, Naval Institue Press, ISBN: O-87021-313-X

[modifier] Liens externes