Affaire Dickinson

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Dans la nuit du 17 et 18 juillet 1996, une jeune collégienne anglaise est retrouvée morte étouffée après avoir été violée, tout cela sans même que ces camarades de chambrée ne s'en aperçoivent, il s'agit de Caroline Dickinson, elle avait alors 13 ans. Elle effectuait avec sa classe un séjour linguistique en France et étaient logés dans l'auberge de jeunesse de Pleine-Fougères, en Ille-et-Vilaine, près de Saint-Malo.

[modifier] Enquête

L'affaire est confiée au juge d'instruction de Saint-Malo, Gérard Zaug.

Les indices prélevés dans la chambre sont :

  • Un morceau de ouate ayant servi à étouffer la jeune fille ;
  • une trace de sperme prélevée sur la cuisse du cadavre, permettant de faire une analyse de l'ADN du coupable.

Outre-Manche, l'affaire fait la une des journaux et une énorme pression médiatique s'installe.

Le premier suspect est un sans domicile fixe ayant été aperçu près de l'auberge. Cet homme, au casier bien rempli est le suspect idéal. Pour le juge Zaug, c'est la fin de l'affaire, sans même avoir fait de prélèvements ADN, mais l'erreur est vite rectifiée et Patrice Padé est libéré et écarté de tout soupçon. L'affaire repart à zéro.

Le 12 décembre 1996, John Dickinson, le père de Caroline, relance l'affaire en demandant que soit prélevé l'empreinte génétique de tous les hommes de Pleine-Fougères de 15 à 35 ans. Zaug refuse mais la famille Dickinson obtient le changement du juge chargé de l'affaire, c'est alors qu'intervient Renaud Van Ruymbeke qui reprend l'enquête en mains et fait faire les analyses : c'est un échec.

Il obtient grâce aux témoignages des jeunes filles anglaises le portrait robot d'un homme ayant été repéré à plusieurs reprises près de l'Auberge. Les enquêteurs feront également le rapprochement avec un viol commis quelque temps avant, dans l'Auberge de jeunesse de Saint-Lunaire à quelques kilomètres de là. Le juge Renaud Van Ruymbeke réalise une liste des coupables de viols sur le même mode opératoire. Une liste de 200 personnes sera dressée, et après interrogatoires et analyses, il n'en reste plus que 3, dont Fransisco Arce Montes, un routier espagnol d'une cinquantaine d'années. Toutes les recherches se centrent sur lui, mais en vain, Arce Montes est introuvable.

C'est par une simple vérification de routine effectuée à Detroit (États-Unis) par un officier de la police d'immigration, après être tombé sur le nom d'Arce Montes sur un article du Sunday Times, qui permettra aux agents français de retrouver la trace de l'agresseur présumé. Arce Montes est alors jugé à Miami pour atteinte à la pudeur. Les prélèvements effectués prouvent à 99,9% qu'il est le violeur.

Parlement de Bretagne, Rennes
Parlement de Bretagne, Rennes

Le 7 juin 2004, a lieu son procès à la cour de justice de Rennes, le verdict tombe, il est condamné à 30 ans de prison dont une peine de sûreté de 20 ans, le verdict sera le même lors de l'appel à Saint-Brieuc. Avec le cumul des peines, il devrait passer la fin de ses jours en prison.

[modifier] Bibliographie

  • Michel Tanneau et Hélène Hémon, L'affaire Caroline Dickinson. Une enquête hors du commun, éditions Apogée, 2005 (ISBN 2843981964)

[modifier] Liens externes