Adolphe Le Goaziou

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Adolphe Le Goaziou (Adolphe Yves Marie Le Goaziou), né le 16 avril 1887 à Morlaix (département du Finistère), mort le 18 septembre 1953 à Quimper, fut un libraire-éditeur et un résistant.

Après des études secondaires à Saint-Pol-de-Léon, Adolphe Le Goaziou poursuit des études universitaires à La Sorbonne où il passe une licence de philosophie. De retour en Bretagne dans les années 1910, il participe à la création d'une coopérative agricole à Saint-Pol-de-Léon « La Bretonne » qui regroupe des producteurs de pommes de terre. Mobilisé au début de la Première Guerre mondiale, il est blessé en 1916.

Il s'installe à Quimper en 1919 où il ouvre une librairie et débute un travail d'éditeur, activité qui se spécialise dans le domaine régionaliste. Opposé au principe d'autonomie de la Bretagne, il s'en prend en 1940 à l'hebdomadaire nationaliste L'Heure bretonne en manifestant contre ses diffuseurs. Il est également contre la fondation de Institut celtique de Bretagne, qui voit le jour le 20 octobre 1941 à l'instigation de Leo Weisgerber, ainsi que contre la réforme de l'orthographe du breton. Le Goaziou est membre du « Sillon », mouvement catholique ouvert sur le monde ouvrier, créé par Marc Sangnier ; il est président du Syndicat de la librairie religieuse et du Syndicat des libraires de France. Il est aussi engagé dans l'Œuvre de l'abri des marins.

Engagé dans la résistance durant la Seconde Guerre mondiale, il est dénoncé et arrêté par la Gestapo en octobre 1943 et libéré en avril 1944, faute de preuves. Un rapport des Inspecteurs de police Riand et Le Goff daté du 5 décembre 1943 relate l'entretien qu'ils ont eu avec François Taldir-Jaffrenou. Ce dernier aurait mis en cause devant ces fonctionnaires Adolphe le Goaziou mais aussi Fanch Gourvil, les accusant d'être « les chefs du mouvement en bretagne » des « amis » de l'Angleterre : « un groupement financé par l'intelligence service et chargé de recueillir des renseignements d'ordre militaire et politique ». Une accusation donc d'une extrême gravité. Il n'est pas certain que ce rapport ait été transmis aux autorités allemandes. Au mois d'avril 1944, Adolphe Le Goaziou est nommé président du Comité départemental de libération, pour le Finistère. Il participe à la création de Ouest-France, qui fait suite à L'Ouest-Éclair, interdit à la Libération pour collaboration. Il crée une revue mensuelle, Nouvelle Revue de Bretagne qui paraîtra de 1947 à 1953.

[modifier] Quelques publications

  • A. Saint-Gal de Pons, Les Origines du cheval breton, 1931
  • Joseph Le Jollec, Un Siècle de vie cachée et de labeur fécond en Breiz-Izel (Préface de Monseigneur Duparc. Illustrations de Marc Choisnard), 1939
  • Louis Ogès, L'Agriculture dans le Finistère au milieu du XIXe siècle, 1949
  • Armand Rébillon, Manuel d'histoire de Bretagne (enseignement du second degré)

[modifier] Source

  • Jean-Loup Avril, Mille Bretons, dictionnaire biographique, Les Portes du Large, Saint-Jacques-de-la-Lande, 2003, (ISBN 2-914612-10-9)
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