Adam Albert de Neipperg

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Adam Albert de Neipperg
Adam Albert de Neipperg

Adam Albert, comte de Neipperg, petit-fils de Wilhelm Reinhard de Neipperg, 8 avril 1775 à Vienne, 22 février 1829 à Parme, général et un homme d'État autrichien.

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[modifier] Biographie

Adam Neipperg est le fils d'un diplomate, renommé pour l'invention d'une machine à copier les lettres, et d'une mère française.

A quinze ans, Adam Neipperg s'enrôle dans l'armée française à Strasbourg, mais en 1790 il est passé dans les rangs autrichiens. À Dolen en 1794, il sera grièvement blessé de coups de baïonnette si bien qu'il est laissé pour mort sur le champ de bataille: il perd son œil droit dans cette action. Le lendemain, en enterrant les cadavres, les Français le trouvent respirant encore et l'hospitalisent. Ce prisonnier parlant très bien le français, il est pris pour un traître et condamné à être fusillé dès que sa santé sera rétablie. Cependant, sa convalescence est longue; le commandement ayant changé, il est échangé contre d'autres prisonniers. Il participe aussi au Blocus de Mayence. Neipperg rejoint alors l'armée autrichienne en Italie et prend part à la bataille de Marengo en 1800.

En 1809, après la campagne d'Autriche, il est nommé ambassadeur en Suède et incite Bernadotte à entrer dans la coalition qui se forme en 1813. En récompense de ce service, il sera décoré par le roi de Suède. Neipperg rejoint l'armée autrichienne et combat à Leipzig où il se distingue suffisamment pour être nommé lieutenant feld-marshall.

En 1814, Metternich l'envoie à Naples pour négocier le contrat de trahison du roi Murat qui signe un traité secret avec l'Autriche. Une autre intrigue menée par Metternich est de tâcher de séparer des Français le Prince Eugène, gendre du roi de Bavière et beau-fils de Napoléon: Neipperg tient encore le rôle d'agent en trahison, quand l'Abdication de Fontainebleau intervient.

Il est chargé en août 1814, d'escorter l'impératrice Marie-Louise d'Autriche allant prendre les eaux à Aix-les-Bains. Le but véritable de sa mission est de tout faire pour empêcher l'impératrice de rejoindre Napoléon exilé à l'île d'Elbe. Neipperg, qui a parfaitement compris, dit en partant : "Dans six semaines, je serai son meilleur ami et dans six mois son amant ". Il ne faudra pas si longtemps : au retour, Marie-Louise tombe dans ses bras et il ne sera plus question de l'île d'Elbe.

En 1815, il participe à l'occupation de la France. Fin Juillet, les troupes autrichiennes traversent le Rhône. Adam Albert de Neipperg prend le commandement de courte durée des troupes d'occupation du Gard, de l'Hérault et de l'Ardèche. Il est placé sous l'autorité du feld-maréchal Frédéric Bianchi, commandant en chef des troupes autrichiennes du Midi. Il a sous ses ordres le général comte de Staremherg, commandant des troupes autrichiennes dans le Gard. Adam Albert de Neipperg réside avec ce dernier à Nîmes, dans l'hôtel Merle, 6 quai de la fontaine. Il quitte cette ville le 18 septembre 1815.

Quatre mois après la mort de Napoléon en 1821, il épouse par un mariage morganatique Marie-Louise, devenue duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla par l'acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815.

De cette union naitront trois enfants, les deux premiers nés avant le mariage, alors que Marie-Louise est encore légalement mariée à Napoléon:

  • Albertine, titrée comtesse de Montenuovo (traduction italienne de Neipperg) (1817-1867), mariée à Luigi Sanvitale, comte de Fontanellato;
  • Guillaume, comte puis prince de Montenuovo, (1821-1895), mariée à la comtesse Juliana Batthyány-Strattmann von Németújvár;
  • Mathilde, comtesse de Montenuovo, née en 1822 et morte en bas âge.

[modifier] Monument funéraire

En février 1829 le sculpteur Lorenzo Bartolini fut chargé de réaliser un monument funéraire. D'abord installé dans l'église San Lodovico à Parme, le monument fut démonté et replacé dans l'église de la Madonna della Steccata de la même ville. Une base, ornée d'un cheval en bas-relief, supporte une terrasse où une Amazone côtoie un Génie de la vertu, à gauche du spectateur un bouclier est décoré d'un bas relief représentant la mort du défunt, à droite une sabretache, un sabre, un shako et un uniforme sont posés sur un socle; au fond une stèle supporte les armoiries, plus haut une lunette nous montre le profil d'Adam Albert de Neipperg.

[modifier] Sources

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