Acide sulfurique (roman)

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Acide sulfurique
Auteur Amélie Nothomb
Genre Roman
Éditeur Albin Michel
Date de parution 2005
Type de média Livre
Précédé par Biographie de la faim
Suivi par Journal d'Hirondelle

Acide sulfurique est un roman d'Amélie Nothomb sorti en 2005.

[modifier] Résumé

Le cadre du roman est un camp de concentration qui sert de décor à une émission de télé-réalité. Amélie Nothomb dénonce à travers cette œuvre différents phénomènes, dont la télé-réalité est le principal, qui tendent à déshumaniser l'humanité, en ne révélant que les côtés avilissants ou négatifs de celle-ci, et en laissant de côté tout ce qu'elle peut avoir de sacré, de transcendant, ainsi que le sens du divin.

[modifier] Commentaire

Le livre a fait l'objet d'une vive critique (notamment un papier assez virulent dans le Parisien) qui a poussé l'écrivaine, pourtant peu encline à promouvoir ses éditions, à venir s'expliquer sur le plateau du Grand journal de Canal plus où elle était soutenue par son ami Frédéric Beigbeder.

S'il est vrai qu'Acide Sulfurique est une dystopie assez dérangeante, la comparaison est loin d'être sotte avec plusieurs traits d'intelligence stupéfiants (« On décida de ne plus dire un mot sur l'émission ; les audiences plafonnèrent »).

Le roman reste émouvant et nous remet en cause sur nos agissements.

Pannonique décide de devenir Dieu, pour que les autres aient quelqu'un à adorer ou à détester :

« C'est quand son absence est la plus criante que Dieu est le plus nécessaire. Avant Concentration, Dieu était pour Pannonique ce qu'il était pour la plupart des gens : une idée… Depuis son arrestation, Pannonique avait un besoin atroce de Dieu. Elle avait faim de l'insulter jusqu'à plus soif. Si seulement elle avait pu tenir une présence supérieure pour responsable de cet enfer, elle aurait eu le réconfort de pouvoir la haïr de toutes ses forces et l'accabler des injures les plus violentes. Hélas la réalité incontestable du camp était la négation de Dieu… Il était insoutenable de n'avoir personne à qui adresser une telle haine… Un jour, il s'opéra dans sa tête un glissement : puisque la place était vacante, ce serait elle, Pannonique, qui serait Dieu… Elle serait Dieu pour tout. Il ne s'agissait pas de créer l'univers : c'était trop tard, le mal était déjà fait. »

[modifier] Lien externe