Abou Laith al-Libi

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Abou Laith al-Libi — le Libyen, en arabe — était un des plus anciens et des plus fidèles lieutenants d'Oussama Ben Laden, le chef d'al-Qaida et faisait partie du cercle des fidèles parmi les plus proches. Selon la CIA, son vrai nom était Ammar Ashur al-Rufayi, il était né vers la fin des années 1960 et était originaire de Libye.

[modifier] Son action

Très jeune, dans les années 1980, il s'est enrôlé dans la résistance des moudjahidines afghans contre l'occupant soviétique.

Il dirigea aussi à distance le Groupe islamique combattant en Libye (GICL) aujourd'hui disparu. Cet organisation terroriste qui luttait contre le colonel Mouammar Kadhafi, s'était distinguée en menant des attaques meurtrières à Benghazi et à Darnah avant d'être mise hors d'état de nuire par les autorités libyennes. Parmi ses anciens fidèles en Libye, plusieurs dizaines sont encore emprisonnés en Libye alors que les autres ont rejoint massivement al-Qaida, formant le plus important bataillon de volontaires maghrébins en Irak ; parmi eux certains collaborent depuis septembre 2006 à la genèse d'Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique, la branche islamique qui fédère les activités djihabistes en Afrique du Nord et au Sahel.

Abou Laith al-Libi est apparu pour la première fois au grand public en juillet 2003 sur la chaine de télévision arabe MBC; depuis il est apparu de nombreuses fois sur des vidéos de propagande mises en ligne sur Internet mais aussi dans des vidéos diffusées sur certaines chaînes de télévision.

Il occupait un rôle clé dans l'organisation terroriste, en tant adjoint d'al-Zawahiri, le n° 2 d'al-Qaida, et assurait le « Commandement suprême » du réseau tout au long de la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan où il a commandé pratiquement toutes les opérations militaires en 2006 et 2007. Il s'occupait aussi de la formation des nouveaux combattants dans les camps d'entraînement de part et d'autre de la frontière.

[modifier] Sa mort

Abou Laith al-Libi est mort fin janvier 2008 dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, tué par un missile américain [1]. Il figurait en cinquième position sur la liste des dirigeants d'al-Qaida les plus recherchés par la CIA ; sa tête était mise à prix pour 5 millions de dollars. Le missile a été tiré par un drone de l'armée américaine, depuis la frontière afghane, contre une maison d'un village du Waziristan qui abritait une douzaine de combattants islamiques originaires d'Asie centrale.

Le 31 janvier 2008, un de ses fidèles a voulu riposter à sa mort en commettant un attentat suicide à la voiture piégée, tuant cinq militaires dans la ville proche du lieu où Abou Laith a été tué.

[modifier] Notes et Références

  • Source initiale de l'article : Le Figaro du 2 février 2008