Abdias Maurel

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Né à Le Cailar, en petite Camargue, à la fin du XVIIe siècle (certaines sources évoquent 1680) Abdias Maurel, dit Catinat, était l'un des capitaines de la cavalerie camisarde. Il doit ce surnom au maréchal Nicolas de Catinat, sous lequel il avait combattu en Italie et gagné ses galons. Durant la guerre des camisards, qui était en fait une guérilla opposant protestants et catholiques au début du XVIIIe siècle, il s'est illustré en bas Languedoc lors de combats particulièrement brutaux contre les dragons du roi et les populations fidèles au pouvoir (catholique). En 1704, il refusa notamment d’accepter la paix signée par Jean Cavalier et, après avoir passé quelques semaines en Suisse, il retourna en France pour prendre la tête des camisards encore insurgés. Il fut ainsi à l’origine, avec Ravanel, du « complot des enfants de dieu », une entreprise de la dernière chance dont le but consistait à s’emparer de certaines villes françaises. C’était un plan dans lequel il comptait sur l’aide de la Grande-Bretagne et de la Hollande, aide qui, malheureusement pour lui, ne vint pas. Le plan échoua, il fut capturé avec d’autres chefs du mouvement et fut brûlé le 22 avril 1705 sur la place des arènes, à Nîmes. Il était réputé pour sa grande force physique et était, semble-t-il, particulièrement cruel. Selon certains ouvrages (Encyclopaedia Britannica, 11e édition) il aurait tué plus de 200 catholiques de ses propres mains. Outre les ouvrages historiques sur la période, ce personnage haut en couleurs a inspiré plusieurs romans.

Parmi les plus connus :

Catinat gardian de Camargue, chef de cavalerie camisarde d'André Chamson, (Plon, 1982) suivi d'un poème inspiré par Catinat en version provençale et française

La belle Huguenotte d'Anna Rey (Robert Laffont, 1998).

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