Abbaye Sainte-Marie de Pornic

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L'abbaye de Sainte-Marie-de-Pornic (Santa-Maria de Pornitio, Pornido, Portu nitido), rayonnait au Moyen Âge sur plus d'une dizaine de paroisses et prieurés.

Au VIIesiècle, avec la construction de l'abbaye de Noirmoutier sous la direction de Saint Philibert, le christianisme va se développer tout autour de la baie et du golfe de Machecoul. A la tête d'une communauté importante, Philibert, avec l'appui de l'évêque de Poitiers, Ansoald, va étendre les salines, créer une flotte de pêche et de commerce qui travaillera avec l'Angleterre, l'Ecosse et surtout la Bretagne.

Philibert envoie ses moines créer dans le bas-Poitou de l'époque, des prieurés paroissiaux. Les chapelles construites par les moines philibertins et dédiées le plus souvent à la Vierge, vont se rencontrer à Sion qui deviendra plus tard l'abbaye de Sainte Marie de Pornic, à Sainte-Marie des Moutiers, à Saint-Cyr-en-Retz, à Saint-Viaud, à La Plaine-sur-Mer, à Saint Brévin et sur l'oppidum de Sainte Croix à Machecoul.

Au IXesiècle, les édifices religieux subissent les attaquent multiples des Vikings. Les abbayes et villages se regroupent en communautés de défense au sein du Comté d'Herbauges organisé pour défendre le bas-Poitou. Rezé en sera la capitale.

En 851, Erispoé et le roi de France, Charles le Chauve, signe le traité d'Angers qui permet à la Bretagne d'élargir son territoire en occupant le pays rennais, le pays nantais et le pays de Retz. Ces pays (pagus) deviennent les Marches de Bretagne.

Au Xesiècle le Duc de Bretagne Alain Barbe-Torte érige une forteresse dans la vallée de Pornic pour protéger la ville des Vikings, plus tard elle deviendra la propriété de Gilles de Rais dont s'inspira Charles Perrault pour son conte Barbe-bleue.

La chapelle Sainte-Marie de Pornic va plusieurs fois changer de mains.

Au XIesiècle elle est occupé par les moines de Saint Sauveur de Redon.

Au XIIesiècle, ce sont les religieux de l'Abbaye Saint-Serge d'Angers, déjà installés non loin de là, à Chéméré, qui y travaillent et l'agrandissent. Bientôt arrivent les Augustins venus de Doulon qui reconstruisent l'église de Sainte-Marie et le monastère avec son cloître.

Au XVIIesiècle, l'abbaye est abandonnée par les moines et tombe en ruines au cours du siècle suivant.

L'abbaye occupait l'actuelle cure de Sainte-Marie-sur-Mer et ses jardins dans lesquels on peut encore voir les vestiges du cloître.