47 rōnin

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Tombes des 47 rônin au temple Sengakuji
Tombes des 47 rônin au temple Sengakuji

L'histoire des 47 rōnin (aussi connu sous le nom de 47 samouraïs, ou la « vendetta d'Akō », ou en japonais « Akō rōshi » (赤穂浪士) ou encore « genroku akō jiken » (元禄赤穂事件)) est le prototype de l'histoire japonaise classique. Elle est décrite dans les manuels d'histoire japonais comme une « légende nationale » où les 47 rōnin sont aussi appelés les 47 gishi ou Akô gishi.

L'histoire a eu lieu en 1701 dans la région d'Akô située dans la préfecture de Hyōgo au Japon. Un groupe de samouraïs est laissé sans chef (rōnin) après la condamnation de leur daimyô, Asano Naganori, au suicide rituel (seppuku) par le shogun Tokugawa Tsunayoshi pour avoir blessé au wakisashi Kira Yoshinaka (1641-1703), maître des cérémonies de la maison du shogun, qui l'avait insulté. Les 47 rōnin décident de le venger en tuant Kira le 15 décembre 1702 après avoir patiemment attendu et planifié l'attaque pendant près de 2 ans. Par la suite, ils furent eux-mêmes condamnés au seppuku pour meurtre et s'exécutèrent le 4 février 1703. Ils connaissaient tous les conséquences de leur acte et c'est pour cette raison que leur action est considérée comme particulièrement honorable.

Certains pensent que les 47 rōnin ont bien appliqué le code du bushidō lors de cet événement mais d'autres, comme Yamamoto Tsunetomo, pensent qu'en laissant passer plusieurs mois avant de venger leur maitre, les 47 rōnin ont pris le risque de laisser ce crime impuni dans le seul but d'être certains de tuer Kira, ce qui était peu probable s'ils avaient réagi immédiatement car celui-ci était préparé à l'attaque. Les détracteurs de cette légende pensent donc qu'il s'agit d'une bonne histoire de revanche mais pas d'une histoire de bushidō.

Ōishi Kuranosuke, le chef des rônin, souhaitait absolument la mort de Kira, alors que selon le code du bushidō, la mort de l'agresseur compte peu. Il faut avant tout montrer par une réaction forte et immédiate son courage et sa détermination sans accorder d'importance à la victoire ou la défaite. En laissant passer du temps avant de se venger, Oishi a pris le risque de déshonorer le nom de son clan (si, par exemple, Kira était mort accidentellement entre-temps), ce qui est la pire chose qu'un samouraï puisse faire.


[modifier] Bibliographie

  • Les 47 rônin de George Soulié de Morant
  • Lettres posthumes des 47 Ronin en anglais
  • A. B. Mitford (Lord Redesdale), Tales of Old Japan (1871; reprinted Charles E. Tuttle, 1982) - a classic even without story of the Ronin
  • John Allyn, The Forty-Seven Ronin Story (Charles E. Tuttle, 1981)
  • Hiroaki Sato, Legends of the Samurai (Overlook Press, 1995) - contains a number of original documents, including a fascinating account by an eyewitness to the arrest, trial and execution of Asano
  • William Theodore De Bary, Donald Keene, Ryusaku Tsunoda, Sources of Japanese Tradition (Columbia University, 1960), 2d Ed., Chapter 31
  • Frederick V. Dickens, Chushingura, or The Loyal League (1876; reprinted Glasgow, 1930)
  • Donald Keene, Chushingura: A Puppet Play (Columbia University, 1971)
  • Basil Steward, Subjects Portrayed in Japanese Colour-Prints (1922, reprinted Dover, 1979) - has seven chapters on the history of the depiction of the Ronin in prints
  • B. W. Robinson, Kuniyoshi: The Warrior Prints (Cornell University, 1982) - lists all the Kuniyoshi Ronin prints
  • David R. Weinberg, Alfred H. Marks, Kuniyoshi: The Faithful Samurai (Hotei, Leiden, 2000) - large illustrations of all of Kuniyoshi's most famous Ronin series, along with translations of the lengthy biographical notes on each of the Ronin printed on each print

[modifier] Liens externes