Discuter:Éducation physique et sportive

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[modifier] neutralité de la position du sport dans l'éducation

Bonjour 85.68.179.13,
Je trouve les modifications un peu trop pro-EPS. (personnellement, j'ai jamais vraiment aimé le sport et ça influence sans doute ma réponse) N'empêche que, en me plaçant comme un étranger à ce fonctionnement, en lisant cet article, je comprends que le sport est désormais le pilier central de l'éducation. Je ne crois pas qu'il soit bon de le présenter comme ça.
Donc ce qui me fait tiquer (n'hésites pas à dire si tu n'es pas de mon avis) :

  • "formation d'un citoyen cultivé, lucide et autonome" <-- c'est entre guillemets pourquoi ?
  • citoyen cultivé, lucide et autonome... je ne vois pas pourquoi, à la rigueur autonome mais lucide et cultivé... ?
  • Elle contribue de manière très spécifique à l'éducation pour santé (lutte contre obésité et conduites à risque) <-- 100% ok
  • l'éducation pour la citoyenneté, l'autonomie, la solidarité, la sécurité et la responsabilité. <-- en quoi ? citoyenneté, je vois pas vraiment, solidarité les sports d'équipes ? (je l'ai pas deviné du premier coup), la sécurité et la responsabilité, ben je vois pas en quoi ça le serait plus qu'une autre matière.

Est-ce que cela serait possible de développer un peu chaque argument (j'ai tendance à voir de la propagande partout aussi...), même s'ils sont tous pro-sports... (j'écrirai un paragraphe anti-sport un de ces 4, mais j'ai pas trop de temps là ;)
Bien cordialement, Plyd /!\ 18 janvier 2006 à 03:17 (CET)

Bonjour, je ne suis pas 85.68.179.13, mais (en tant que prof d'eps) je vais tenter de répondre à tes interrogations :
* Je suis d'accord que la phrase "Elle constitue donc un puissant vecteur d'éducation à l'heure actuelle" est un peu exagérée, ou alors il faudrait davantage l'expliciter.
* "formation d'un citoyen cultivé, lucide et autonome" provient des Instructions Officielles de l'EPS au lycée, BO n° 7 du 31 août 2000. J'ai déja rajouté la référence dans l'article.
* Concernant l'apprentissage de la sécurité et de la responsabilité : grace aux activités physiques et sportives, l'EPS à un role privilégié pour l'éducation à la sécurité : en escalade (assurer son camarade), en gymnastique (parer l'acrobate lors d'une acrobatie), en natation (apprendre à nager et initiation au sauvetage)...
* Pour la citoyenneté :
"En offrant des occasions concrètes d’accéder aux valeurs sociales et morales, notamment dans le rapport à la règle, l’EPS contribue à l’éducation à la citoyenneté. L'éducation du futur citoyen passe par l'accès concret aux valeurs suivantes : savoir perdre et gagner loyalement, accepter la décision d'un arbitre ou l'appréciation d'un juge, vaincre dans le respect de l'adversaire, connaître les risques et respecter les règles liés aux activités physiques pratiquées et aux équipements utilisés, être attentif et de maintenir une vigilance face aux événements, maîtriser ses émotions." Programmes d’EPS de la classe de 6ème, BO N° 29 (18 juillet 1996)
Je vais essayer d'approfondir cette réflexion et de l'intégrer dans le cadre de l'article.
keats

[modifier] francocentrage

On ne parle pas d'éducation physique et sportive ailleurs qu'en France ? Plyd /!\ 18 janvier 2006 à 03:17 (CET)

La question est interessante. Mes connaissances sur ce sujet sont limitées, mais il me semble que l'EPS en France possède une identité spécifique par rapport aux autres pays. Dans nombre d'entre eux, le sport n'est pas un enseignement obligatoire ou n'est pas, en tant que tel, une discipline d'enseignement à proprement dit. (en Allemagne par exemple, les cours de sport se font après la classe, dans des structures fédérales, je crois).Et, quand le sport constitue une discipline reconnue et intégrée pleinement au système scolaire, elle se résume bien souvent à une simple éducation sportive.
keats


Bonjour à tous les deux,
A ma connaissance, l'expression "éducation physique et sportive" est en vigueur en particulier au Québec de manière encore plus explicite qu'en France. Les facs qui portent en France l'attribution de "Sciences et techniques des activités physiques et sportives", se nomment au Québec tout simplement "Fac d'ÉPS" (avec l'accent sur le É qu'on prononce à l'oral). Il est vrai que leur objet central en France n'est plus - de loin - l'EPS : moins de 10% des étudiants entrant actuellement en L1 STAPS après le bac seront profs d'EPS. Mais la mobilisation professionnelle autour du rôle de "l'éducation physique et sportive" est effectivement très active dans les pays francophones occidentaux (Québec, Belgique) mais aussi dans les anciennes colonies françaises d'Afrique dont le peu d'enseignants encore formés à l'université sont très demandeurs de soutien du monde de l'EPS des pays dits développés.
Le Forum international de l'éducation physique et du sport qui s'est tenu à Paris en novembre 2005 a montré la valeur éducative de l'EPS au delà de ses seuls enseignants franco-français : profs d'EPS étrangers, discours inaugural de M. Wataru Iwamoto, Directeur de la Division de l'enseignement secondaire, technique et professionnel de l'UNESCO.
Bref, dans la francophonie, l'EPS française n'est pas une discipline scolaire solitaire.
Enfin, pour ce qui est de la traduction anglophone du nom de cette discipline, il s'agit de "PE" pour "Physical Education", discipline qui, malgré l'orientation foncièrement compétitive de l'éducation et de l'instruction anglophones (dans ce qui correspond à notre enseignement secondaire, càd les High Schools), ne mentionne pas le terme "sport" dans sa dénomination courante.
Propositions d'informations complémentaires : pour le Québec, site de "La bande sportive" http://www.bandesportive.com" ; pour le forum 2005, http://snepfsu.net/forum pour consulter le document d'orientation et le discours inaugural de l'UNESCO entre autres.
Wagthetoutou le 04/02/2006
Bonjour Wagthetoutou, ton commentaire me semble très intéressant. N'hésite pas à modifier l'article pour le compléter et l'améliorer !
Cordialement, Plyd /!\ 5 février 2006 à 18:02 (CET)
O...K. Il n'y a donc rien eu de fait depuis 1 an? J'ai réarrangé l'article, mais il faudrait en traduire de l'anglais (informations sur les États-Unis et l'Allemagne) et en rajouter sur d'autres pays. Je ne m'intéresse pas vraiment au sujet, donc quelque d'autre aurait l agentillesse de le faire?Red Castle 12 mai 2007 à 00:08 (CEST)

[modifier] point sur l'affirmation d'unicité

"Bonjour, en voyant un lien rajouté vers les activités sportives pour les élèves handicapés l'affirmation en tete qui dit : "C'est la seule permettant aux élèves de s'exprimer corporellement. " (sous entendu la seule activité scolaire). Cela me fait un peu tiquer. Mes élèves pratiquent le théatre et le chant, et ne vous en déplaise l'un comme l'autre mettent en jeu l'expression corporelle... J'aurai plutôt vu une phrase du type , "C'est la principale..." au lieu de "la seule"...."


Ce n'est certainement pas la seule activité scolaire, mais c'est c'est la seule discipline scolaire obligatoire qui le permet. Hugolibero, le 31/01/08.

[modifier] histoire

Histoire ; Dans le passé cette discipline, au programme depuis 1869 des Lycées et Collèges Français, s'appelle Gymnastique. Elle devient ensuite, à la suite du Règlement de Joinville de Janvier 1910 : Education Physique. La dénomination EPS date de la période de la deuxième guerre mondiale (1943). Au début du siècle l'Education Physique s'oppose au Sport en termes de valeurs.

Paschal Grousset (La Renaissance physique et articles dans le Journal Le Temps), Georges Demenij (Les Bases scientifiques de l'Education physique), Philippe Tissié (Précis de Gymnastique rationnelle de plain pied et à mains libres, 1904) et Georges Hébert (Guide pratique d'Education Physique, 1909), notamment s'opposent au Sport qu'ils considèrent comme moralement néfaste par son élitisme et son individualisme, voire sa corruption. Ils lui préfèrent une Education Physique rationnelle s'occupant surtout du plus faible et du plus grand nombre. Tissié (l'EP et la Race. Travail, Santé, Longévité, 1919) dit que plus le niveau sportif monte et plus le nombre des participants est faible et le nombre des spectateurs élevés. C'est pour cela qu'il préfère l'idée d'exercices phyiques collectifs et pour tous qui peuvent réunir sous forme de Lendits jusqu'à 3000 participants sur un même stade, avec un très faible nombre de spectateurs. Dès 1888 ce conflit particulièrement violent en termes de pratiques corporelles avait trouvé sa plus importante expression dans la création du Comité dit «  Jules Simon » (Comité pour la propagation des exercices physiques), dont le Baron Pierre Frédi de Coubertin est le secrétaire, pro-sportif et s'appuyant essentiellement sur l'Enseignement Secondaire, et la Ligue Nationale d'Education Physique, puis la Ligue Girondine d'Education Physique qui deviendront très vite la Ligue Française d'Education Physique, s'appuyant sur l'enseignement primaire et primaire supérieur et rejetant les sports anglo-saxons au profit des jeux français, de la gymnastique suedoise et de la méthode française, voire de la méthode naturelle, plus tard. Ces deux institutions fondées sur deux systèmes de valeurs totalement opposés continueront finalement à s'opposer au sein de l'Education Physique scolaire avec des courants antagonistes mais aussi, dans les valeurs différentes portées par la pratique sportive fédérale et la pratique physique scolaire.

A partir du sortir de la deuxième guerre mondiale, très progressivement l'EP deviendra EPS, mais ne renoncera pas à ses valeurs fondatrices : favoriser la pratique du plus grand nombre et des plus faibles. De nombreux auteurs au cours du temps s'opposeront à sa sportivisation toujours considérée comme moralement néfaste et réductrice (Pierre Seurin, Roger Marchand, Jean Le Boulch, Pierre Parlebas, Jean-Marie Brohm, Claude Pineau...). Les partisans du sport éducatif (Maurice Baquet, Robert Mérand, Auguste Listello, Jacqueline Marsenach, Paul Goirand, René Deleplace...) finiront par avoir gain de cause au moment où le secrétaire d'Etat Maurice Herzog imposera le sport par voie de circulaires ( notamment celle du 21 août 1962 intitulée Instruction Officielle).

Le débat entre didacticiens des APS et didacticiens de l'EP est le dernier développement de cette opposition séculaire. La commission Européenne semble avoir pris parti pour les seconds en déconseillant les activités trop axées sur la performances qui tendent à rejeter les élèves les plus faibles.

[modifier] Fusion abandonnée entre Éducation physique et sportive et Activité physique, sportive et artistique

Le second semble être la nouvelle dénomination légale de ce que les écoles françaises continuent[réf. nécessaire] d'appeler par le premier nom, abrégé en EPS. Une fusion semble s'imposer, le 2nd ne semblant pas apporter de grands pans d'information... --JY Rehby (d) 11 mai 2008 à 17:35 (CEST)

Je ne suis pas d'accord : l'EPS et les APS sont différents. L'EPS est une discipline scolaire, qui s'appuie sur les activités physiques pour arriver à ses fins (l'éducation par le sport). Mais les APS existent aussi en dehors de l'EPS ou même de l'école... Keats (d) 12 mai 2008 à 10:40 (CEST)
Abandon, j'ai ôté les bandeaux. Jerome66|me parler 3 juin 2008 à 07:03 (CEST)