Édouard Vaillant

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Édouard Vaillant devant le Mur des Fédérés au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Édouard Vaillant devant le Mur des Fédérés au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Édouard Vaillant, né le 26 janvier 1840 à Vierzon (Cher) et mort à Saint-Mandé le 18 décembre 1915, est un homme politique français, l'un des élus de la Commune de Paris.

[modifier] Biographie

Issu d'une famille aisée, il est ingénieur diplômé de l'École centrale en 1862, docteur ès sciences de la Sorbonne, docteur en médecine, avant de suivre des études philosophiques en Allemagne. À Paris, il fréquente Charles Longuet,Louis-Auguste Rogeard, Jules Vallès. Il découvre les thèses de Joseph Proudhon, qu'il rencontre, et adhère à l'Association internationale des travailleurs. La déclaration de guerre franco-allemande le contraint à rentrer à Paris, abandonnant sa formation.

Il peut ainsi participer à l'avènement de la République le 4 septembre 1870. C'est pendant le siège de Paris qu'il fait la connaissance d'Auguste Blanqui. Il est à l'origine du Comité central républicain des Vingt arrondissements, participe aux soulèvements des parisiens des 31 octobre 1870 et 22 janvier 1871, contre la politique du Gouvernement de la Défense nationale. Il participe à la création du Comité central de la Garde nationale. Le 5 janvier 1871, il est des quatre rédacteurs de l'Affiche rouge, qui appelle à la formation d'une Commune à Paris. Le 8 février, il est, sans succès, candidat socialiste révolutionnaire aux élections à l' Assemblée nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune dans le XXe arrondissement. Il devient délégué à l'Instruction publique, succédant à l'éphémère Roullier. Il parvient à réorganiser les écoles primaires qui subissent la désaffection d'une bonne part des religieux. Il veut instaurer la laïcité à l'école en interdisant l'enseignement confessionnel. Il tente aussi de valoriser l'éducation des filles et l'enseignement professionnel, mais la répression versaillaise ne lui en laisse pas le temps. Il est également gérant du Journal oficiel de la Commune.

Dès la fin de la Semaine sanglante, sans attendre sa condamnation à mort par contumace, en juillet 1872, il part pour l'Angleterre, en passant par l'Espagne et le Portugal. À Londres, il entre au secrétariat de l'Internationale où il continue à militer dans la tendance blanquiste. Mais il rompt en 1872, trouvant que l'Internationale n'est pas assez révolutionnaire.

De retour en France après l'amnistie partielle de 1880, il tente d'unir les courants du socialisme, mais la montée du boulangisme provoque une nouvelle division avant même l'affaire Dreyfus et la question de la participation socialiste aux gouvernement qui divise Jean Jaurès et Jules Guesde. Dans la lutte entre les « révolutionnaires » et les « réformateurs », il adopte une position intermédiaire. À partir de 1893, il est élu député et régulièrement réélu jusqu'à sa mort en 1915. Il participe en 1905 à la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), dont il devient le représentant à l'Assemblée : interventions en faveur des libertés communales, de la journée de huit heures, de l'extension des assurances maladie, chômage, invalidité. Comme la plupart des socialistes, il se rallie à l'Union Sacrée après l'assassinat de Jean Jaurès.

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, collection Champs, 1978


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