Édouard Detaille

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Édouard Detaille

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Naissance 5 octobre 1848
Paris
Décès 23 décembre 1912
Paris
Nationalité Français France
Activité(s) Peintre
Maître Meissonier
Mouvement artistique peintre académique

Jean Baptiste Édouard Detaille, né à Paris le 5 octobre 1848 et mort à Paris le 23 décembre 1912, est un peintre académique français. Il vécu à Ville d'Avray

Sommaire

[modifier] Biographie

peintre de scènes militaires

Issu d'une famille proche des milieux militaires – son grand-père était intendant de la Grande Armée, sa grand-tante avait épousé l'amiral Villeneuve – Édouard Detaille voulait être peintre et étudier avec Alexandre Cabanel. En définitive, il fut formé dans l'atelier de Meissonier, qui lui fournit le sujet de la première toile qu'il exposa en 1867. Mais dès l'année suivante, il exposait un tableau militaire de son temps, La halte des tambours. Cette œuvre marqua le début d'une longue et brillante carrière de peintre d'histoire, avec une prédilection pour les scènes militaires.

Scènes de bataille

Lorsqu'éclata la guerre de 1870, Detaille s'engagea au 8e bataillon d'infanterie mobile et, en novembre 1870, se trouva attaché à l'état-major du général Ducrot et participa aux combats aux environs de Paris. Il put observer les régiments dans le feu de l'action sur la Marne. Cette expérience devait le marquer profondément et inspirer certaines de ses meilleures toiles comme Salut aux Blessés (1877), La défense de Champigny (1879), Le soir de Rezonville. Avec Alphonse de Neuville, il produisit deux grands panoramas des batailles de Champigny et de Rezonville. En 1872, il dut retirer du Salon deux scènes de batailles qui auraient pu offenser l'Allemagne.

Le Rêve (1888). Musée d'Orsay.
Le Rêve (1888). Musée d'Orsay.

Désormais célèbre, il voyagea en Europe entre 1879 et 1884, visitant également la Tunisie avec les troupes expéditionnaires françaises. En Angleterre, il peignit une revue des troupes britanniques par le Prince de Galles et une scène montrant les Scotts Guards à Hyde Park. Mais il approfondit surtout sa connaissance de l'armée française et exécuta les 390 dessins et aquarelles de Types et uniformes de l'Armée française de Jules Richard.

Dans les années 1890, Detaille peignit de plus en plus de toiles inspirées de l'épopée napoléonienne, en particulier des scènes de bataille et des charges de cavalerie. Il utilisait des uniformes et des accessoires d'époque pour parfaire l'exactitude de ses tableaux.

détail du triptyque au Panthéon de Paris
détail du triptyque au Panthéon de Paris

De 1902 à 1905 il peint le triptyque dans l'abside du Panthéon de Paris : Vers la gloire que l'on a qualifié d'hymne pictural à la République.

Membre de l'Institut et président de salon

Il fut élu membre de l'Académie des beaux-Arts en 1892, président de la Société des artistes français en 1895 et contribua à la création du Musée de l'armée à Paris.

La peinture de Detaille se rattache au réalisme et au naturalisme. Detaille peignait lentement et de manière méthodique, de façon à produire des oeuvres aussi réalistes et précises que possible.

Sa famille

Sa nièce épousa Charles Otzenberger qui se fit appeler alors Otzenberger-Detaille. En 1911, ce dernier s'associa avec un certain Jean-Joseph Moser (se faisant appeler Jean, baron de Moser de Veiga), qui avait créé une association loi 1901 appelée Ordre Militaire et hospitalier de Saint-Lazare et Jérusalem. Otzenberger lui succéda comme "grand maître" de l' "Ordre".

[modifier] Décorations

Édouard Detaille fut nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1872, Officier en 1881 et Commandeur en 1897.

[modifier] Publications

  • L'Armée française : types et uniformes (1885-1889). Dessins d'Édouard Detaille et texte de Jules Richard.
  • Autour du Concile : souvenirs et croquis d'un artiste à Rome (1887). Illustrations d'Édouard Detaille, gravures de Ferdinand Heilbuth et texte de Charles Yriarte.
  • Cavaliers de Napoléon (1895). Illustrations d'Édouard Detaille et texte de Frédéric Masson. Réédition : Teissèdre, Paris, 2002.

[modifier] Lien interne

[modifier] Liens externes