Édouard André (1833-1894)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Édouard André et André.
Portrait d’Édouard André, par Franz Xaver Winterhalter, Paris, Musée Jacquemart-André.
Portrait d’Édouard André, par Franz Xaver Winterhalter, Paris, Musée Jacquemart-André.

Édouard André, né en 1833 et mort en 1894, est un homme politique et collectionneur français.

[modifier] Biographie

Fils d’Ernest André (1803-1864), Édouard André est né dans une famille de banquiers protestants originaire du sud-est de la France (Nîmes dans le Gard) qui connut son apogée sous le Second Empire. Ferme soutien de Napoléon III, sensible aux idées saint-simoniennes, la famille André participe au financement de la modernisation de la France et des grandes entreprises du régime impérial.

Édouard André perd sa mère à l’âge de deux ans. Élevé dans le culte de Napoléon Ier, il est destiné à la carrière militaire. À dix-huit ans, il entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et en sort dans le régiment des Guides, régiment d’élite du service personnel de l’Empereur. Il participe, comme officier, aux campagnes d’Italie et du Mexique avant de démissionner de l’armée en 1863.

C’est alors qu’il entreprend de constituer une collection de tableaux, de meubles et d’objets d’art. De 1864 à 1870, il succède à son père comme député du Gard. Après la chute du Second Empire, il s’engage dans la Garde Nationale en 1871. Il négocie, avec les Rothschild, la contribution que la France doit verser à l’Allemagne après la capitulation et réunit en peu de temps la somme nécessaire. Mais, déçu par la vie politique, il décide de se consacrer exclusivement à ses collections.

En 1868, il commande à l’architecte Henri Parent un hôtel particulier de proportions grandioses sur un terrain de 5.700 m² situé 158 boulevard Haussmann et acquis pour la somme considérable de 1 520 000 francs. Les travaux se déroulèrent de 1869 à 1875. L’hôtel abrite aujourd’hui le Musée Jacquemart-André.

En 1872, il rachète la Gazette des Beaux-Arts et devient président de l’Union centrale des arts décoratifs. Cette même année, lui qui avait déjà fait exécuter son buste par Jean-Baptiste Carpeaux et son portrait par Franz Xaver Winterhalter, commande un nouveau portrait à Nélie Jacquemart, qu’il épouse en 1881. Mais sa santé se détériore et il meurt en 1894 âgé de soixante-et-un ans.

[modifier] Liens externes