Viveka Chudamani

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Viveka Chudamani littéralement "le suprême joyau de la discrimination" est l'un des grands écrits du philosophe et mystique indien Adi Shankara qui vécu ente le VIIIe siècle et le IXe siècle de notre ère. Celui-ci est composé de cinq cent quatre-vingt versets écrits en Sanskrit. Il traite de la non-dualité propre à la philosophie de l'Advaïta védanta qui est une des écoles philosophiques hindouistes la mieux connue du Védanta

[modifier] la structure du texte

Viveka Chudamani ne comporte pas de divisions par chapitre et par section. C'est une forme de dialogue entre le maître et le disciple structuré en versets. Le premier expose son enseignement et répond aux demandes du second qui par la parole du maître finit par parvenir à la connaissance directe de sa nature véritable. Le fil conducteur est le moyen (discrimination) par lequel atteindre aussi à la connaissance directe de la vraie nature du réel et de s'affranchir de la souffrance.

[modifier] Le contenu en bref et le sous-jacent

Le texte commence par une louange de Adi Shankara adressée à son maître Govinda Bhagavatpada. S'ensuit une mise en garde à l'encontre du lecteur qui y chercherait un réconfort psychologique ou moral voire un moyen d'améliorer sa condition matérielle.

Puis, le texte continue par l'exposition de l'enseignement proprement dit. Tout au long, il est question de manière sous-jacente de la nature erronée de la perception appréhendant la réalité ordinaire à sa façon. Cette forme de perception non épurée crée une dualité entre ce qui est perçu et ce qui perçoit. Celle-ci est à la racine de la souffrance et de la séparation avec la profondeur de l'être qui est empli de paix et de béatitude.

Pour mettre en évidence la nature erronée de la perception provenant des sens et remédier à cet état, le texte donne des développements de nature technique propres à la métaphysique indienne. Ceux-ci doivent, à l'aide de la discrimination constante entre le réel et l'irréel, finalement conduire à la réalisation de la non dualité c'est-à-dire à la connaissance directe de la vraie nature de ce qui est.

[modifier] Voir aussi

Autres langues