Valentinois

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Le Valentinois tire son nom de son chef-lieu Valence, aujourd'hui préfecture du département de la Drôme. C'est une région géographique bien délimitée : la plaine de Valence (Drôme).

Le Valentinois était l'un des anciens pays de France. L'occitan y était la langue vernaculaire jusqu'à il y a peu.

Sommaire

[modifier] Géographie [1]

[modifier] Limites géographiques

Le Valentinois est cette petite plaine alluviale s’étendant sur la rive gauche du Rhône moyen, formée par les basses vallées de deux cours d’eau se jetant dans ce fleuve, l’Isère au nord et la Drôme au sud.

Cette région tire son nom de la cité de Valence, établie sur une terrasse dominant le Rhône, à cinq kilomètres au sud du confluent de l’Isère et à une quinzaine de kilomètres de celui de la Drôme.

À l’est, le massif du Vercors, premier contrefort des Alpes, forme entre ces deux rivières une barrière naturelle continue et parallèle au cours du Rhône à une vingtaine de kilomètres.

[modifier] Climat

La Drôme est une région climatique de transition, lieu d’une confrontation et d’une étroite interpénétration des influences atlantiques et continentales (accentuées par la configuration montagneuse) d’une part, et des influences méditerranéennes avec toutes les différences végétales qui en sont le corollaire d’autre part .

Le vent s’engouffre souvent avec violence dans le couloir rhodanien. Le plus fréquent est celui du nord (le mistral), soufflant en moyenne un jour sur deux, attiré par la dépression atmosphérique fréquente sur la Méditerranée. En hiver, il exagère l’impression de froid et en été, il rafraîchit l’atmosphère tout en desséchant rapidement les sols. Ce vent chasse les nuages, dissipe les brouillards et évite les gelées printanières en brassant l’air.

Le vent du sud est non moins important, tourbillonnant et redoublant de violence sur le rebord des « Monts du Matin » ; il est souvent annonciateur de pluie.

Les températures et la pluviométrie sont donc marquées par ces influences continentales et méditerranéennes. Les moyennes annuelles de températures sont légèrement plus élevées que dans la France du nord et les maxima de précipitations se rapprochent des saisons intermédiaires, plus particulièrement en automne.

[modifier] Végétation

  • Une tendance générale aux caractères méditerranéens est sensible au fur et à mesure que l’on s’avance vers le sud, plus particulièrement après avoir franchi la basse Drôme. Mais déjà dans la plaine valentinoise, l’adret des collines sablonneuses abrite des plantes nettement méditerranéennes : le romarin, les cistes ou l’hélianthème de l’Apennin.
  • Au sud de la rivière Drôme, la forêt de Marsanne, s’étageant entre 300 et 500 mètres d’altitude, « offre encore l’image de la transition entre le nord et le sud. Les ubacs y sont couverts de chênes à feuilles caduques et même de hêtres », néanmoins les chênes à feuilles vertes sont annonciateurs du Midi.
  • Au nord de l’Isère s’étend la « Drôme des collines », boisée essentiellement de chênes à feuilles caduques, typique de paysages de la France moyenne.

[modifier] Les différentes unités de paysage du Valentinois

On peut distinguer, dans le Valentinois, différentes unités de paysage :

Icône de détail Articles détaillés : Drôme (rivière) et Isère (rivière).
Icône de détail Article détaillé : Massif du Vercors.
Icône de détail Article détaillé : Rhône.

[modifier] Histoire

[modifier] Comté de Valentinois

En 950-960, le comté de Die fut un temps rattaché à celui de Valentinois

Le Valentinois dépendait de la province du Dauphiné.

Le Valentinois fut échangé en 1446 par le duc Amédée VIII de Savoie le Pacifique contre le Faucigny au profit du roi Charles VII de France.

[modifier] Duché de Valentinois

Le Valentinois fut érigé en duché-pairie en 1498 pour César Borgia par le roi Louis XII de France.

Le duché de Valentinois fut donnée en 1548 à Diane de Poitiers par le roi Henri II de France.

Le Valentinois fut donnée en 1642 au prince de Monaco Honoré II par le roi Louis XIII de France.

Les princes de Monaco en portèrent régulièrement le titre jusqu'en 1949, date du décès du prince Louis II de Monaco. S'agissant d'un titre de droit français il ne peut se transmettre par les femmes et il n'y a plus aujourd'hui d'autorité en France ayant le pouvoir d'en effectuer le report en cas d'extinction des mâles.

Utilisé par la famille régnante de Monaco après 1949, pour la princesse Charlotte de Monaco, fille illégitime du prince Louis II, et son époux Pierre de Polignac, le titre de duc de (ou du) Valentinois, sans être irrégulier, est un titre de droit monégasque qui n'est pas la continuation de l'ancien titre français.

[modifier] Références et liens

[modifier] Bibliographie

  • Christian Frachette, « Évêques et comtes en Valentinois au Xe siècle (879-1029) : concours et concurrence pour le pouvoir », dans Noël Coulet et Olivier Guyotjannin, La ville au Moyen Âge, éd. du CTHS, 1998, p. 487-500, ISBN 2-7355-0422-0
  • Philippe Ravit, Le paysage valentinois, de la fondation de la colonie de Valentia (Valence) au IIIème siècle ap. J.-C., Lyon, Université Jean Moulin - Lyon 3, 2007, 202 p.

[modifier] Articles connexes

  1. Philippe Ravit, Le paysage valentinois, de la fondation de la colonie de Valentia (Valence) au IIIème siècle ap. J.-C., Lyon, Université Jean Moulin - Lyon 3, 2007, 202 p.