Ton (musique)

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En musique, le ton désigne soit :

Sommaire

[modifier] Intervalle

[modifier] Définition solfégique

En solfège, le ton est le plus grand des intervalles conjoints de l'échelle diatonique naturelle. Il correspond à la seconde majeure.

Par exemple, do-ré, ré-mi, etc. ; mais également, do\sharp-ré\sharp, ré\flat-mi\flat, etc. ; ou encore, si-do\sharp, mi\flat-fa, etc.
Le ton est le complémentaire de la quarte pour former une quinte (voir l'article gammes et tempéraments). Traduit en addition d'intervalles, on posera : une quarte plus un ton valent une quinte. Ou encore deux quintes moins une octave valent un ton (do-sol + sol-ré = do-ré).

Le ton est divisé en deux demi-tons. Parfois on le divise en quarts-de-tons ou autres micro-intervalles.

[modifier] Définition physique

Le rapport des fréquences de deux sons éloignés l'un de l'autre d'un ton est de 9/8, c'est-à-dire que le ton est l'intervalle entre le 8e et le 9e harmonique d'un son fondamental. Ce ton est celui de la gamme de Pythagore. Il est aussi appelé ton majeur, et vaut 204 cents.

Il existe aussi un ton mineur qui est souvent défini (notamment par Zarlino) comme la différence entre la tierce majeure pure et le ton majeur. Autrement dit, c'est l'intervalle entre le 9e et le 10e harmonique (tandis que la tierce majeure est l'intervalle entre le 8e et le 10e – tout comme entre le 4e et le 5e). Le ton mineur a pour rapport de fréquence 10/9 et vaut 182 cents.

Dans la gamme de Pythagore comme dans la gamme tempérée, la tierce majeure peut être définie comme égale à deux tons (majeurs). Mais ces tierces (aussi bien celle de Pythagore que la tierce du tempérament égal) sont plus grandes que la tierce juste (rapport de fréquences 5/4, ou 10/8). La tierce majeure pure est donc la somme d'un ton majeur et d'un ton légèrement plus faible, le ton mineur, de rapport 10/9 tel que 10/9 x 9/8 = 5/4.

Le ton du tempérament égal vaut exactement 200 cents (ou encore est voisin de 50 savarts).

[modifier] Contexte mélodique ou harmonique

Pour plus d'informations sur cette première signification, consulter l'article Solfège et modalité.
  • Avec l'apparition de la tonalité, le sens s'est reporté sur cette nouvelle structure. Ainsi, on parle du ton principal d'une œuvre pour désigner la tonalité centrale, celle que l'on définit à partir de l'armure.
Pour plus d'informations sur cette seconde signification, consulter les articles Système tonal et Tonalité.

[modifier] Hauteur

C'est à partir de ce rapprochement que s'est forgée la locution « donner le ton », pour signifier le fait d'indiquer le note de départ d'une œuvre musicale vocale et polyphonique. Par exemple, avant l'exécution d'un chant à plusieurs voix, le chef donne le ton, c'est-à-dire, qu'il donne la première note de chaque voix, afin d'obtenir la hauteur absolue d'intonation. On peut donner le ton en chantant, pour les œuvres « a cappella », ou à l'aide d'un instrument, dans le cas d'œuvres accompagnées. Dans une polyphonie, on dira donc à quelqu'un qui chante sa partie trop haut ou trop bas, ou même, légèrement faux, qu'il n'est « pas dans le ton ».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes