Pythagore

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Pythagore, détail de l'École d'Athènes de Raphaël, 1509
Pythagore, détail de l'École d'Athènes de Raphaël, 1509

Pythagore (en grec Πυθαγόρας / Pythagóras, né vers -569 et mort vers -494, était un mathématicien, philosophe et astronome de la Grèce antique. Influence immense, non seulement en mathématiques et en philosophie, mais aussi pour l'ésotérisme ou l'art. Hérodote le mentionne comme "l'un des plus grands esprits de la Grèce, le sage Pythagore".[1]

Avant tout, Pythagore est philosophe et créateur du mot [φιλόσοφος : "amoureux de la sagesse"], comme le déclare Cicéron, en latin.[2]

"La philosophie (...) était la connaissance des choses divines et humaines, des principes et des causes de chacune d'elles. (...) Ce nom fut courant jusqu'à l'époque de Pythagore ; celui-ci, vint, dit-on, à Phlionte, où il eut des discussions savantes avec Léon, le souverain de Phlionte. Et comme Léon admirait son génie et son éloquence, il lui demanda sur quel art il s'appuyait ; Pythagore répondit qu'il ne connaissait pas un seul art, mais qu'il était philosophe ; Léon s'étonna de ce mot nouveau et lui demanda qui étaient les philosophes."

Sommaire

Biographie de Pythagore

Sur la vie de Pythagore, on a de nombreux documents, mais souvent tardifs.[3] Certains savants (dont Edmund Zeller et André-Jean Festugière), hypercritiques, nient tout ou partie des informations, en particulier les voyages en Égypte et en Chaldée, qui seraient plutôt des lieux communs littéraires d'époque tardive (IIe s., IIIe s.).

Pythagore, naît à Samos, une île des Sporades, en Asie Mineure, en -569 (ou vers -580, ou -606)[4], et il meurt en -494 à Métaponte, en Italie.

Son père, Mnésarque[5], ciseleur de bagues, et sa mère, Parthénis, la plus belle des Samiennes, descendraient tous deux du héros Ancée, fils de Zeus, qui avait fondé la ville de Samos. Ce Mnésarque de Samos interroge la Pythie de Delphes sur un voyage ; la Pythie lui répond que "sa femme était enceinte et mettrait au monde un enfant qui l'emporterait en beauté et en sagesse. De ce moment, il changea le nom de sa femme de 'Parthénis' en 'Pythaïs' [la pythienne], il appela son fils 'Pythagore' [Πυθαγόρας, prédit par la Pythie], pour la raison qu'il avait été annoncé par le dieu pythien."[6]Plus tard, Pythagore dira qu'il est la réincarnation d'Aithalidès (fils d'Hermès), d'Euphorbe (héros de la guerre de Troie), d'Hermotime de Clazomènes (chamane apollinien), et de Pyrrhos (un pêcheur de Délos), et qu'il se souvenait de ces incarnations antérieures.[7]

Selon une tradition, Pythagore participe aux jeux Olympiques à l'âge de 17 ans. Ce serait la 57° olympiade (-552). Il remporte toutes les compétitions de pugilat[8] (sport de l'Antiquité comparable à la boxe).

À 18 ans, en -551, il quitte Samos. Il va, dit la légende, s'instruire à Lesbos auprès de Phérécyde de Syros (vers -585/-499).[9], un sage, le premier à enseigner que l'homme a deux âmes, l'une d'origine terrestre, l'autre d'origine divine. Que les philosophies se ressemblent, c'est sûr ; que les hommes se soient rencontrés, c'est incertain. Il revient à Samos une première fois, suivre les enseignements d'Hermodamas.[10]

Ensuite, les biographes se plaisent à le doter de toutes les initiations possibles auprès des initiés de l'époque et dans les Mystères. Il rencontrerait "les descendants du prophète et naturaliste Môkhos" et les hiérophantes de Phénicie, les hiérogrammates d'Égypte, les Mages de Chaldée, les initiés du mont Ida, les orphiques de Thrace, les prêtresses de Delphes.

Première initiation, en "Syrie" ou "Phénicie". Il rencontre les descendants du prophète et naturaliste Môkhos. Il fréquente des hiérophantes. Il se fait initier à Tyr et à Byblos et ailleurs.[11]

Deuxième initiation. Il part en Égypte vers -547, vers Memphis et Diospolis (Thèbes d'Égypte), pour plusieurs années (au plus tard -535). Il est reçu par les prêtres, sous Amasis, pharaon de -568 à -526. Il apprend la langue à Memphis dans un centre d'interprétariat fondé par Psammétique Ier (pharaon en -663). Il étudie la géométrie, l'astronomie des Égyptiens. Il est "initié aux Mystère de Diospolis et à la doctrine de la résurrection d'Osiris ; les prêtres lui auraient appliqué sur la cuisse le disque ailé d'Atoum-, en feuille d'or, ce qui lui vaudra le surnom de Pythagore "chrysomère', à la cuisse d'or".[12]

Troisième initiation. Certaines traditions ajoutent qu'il est expulsé comme esclave ou prisonnier d'Égypte à Babylone, par Cambyse II, roi de Perse venu conquérir l'Égypte en -525. Il serait alors allé "chez les Chaldéens et les Mages". Cet épisode est beaucoup moins attesté que le voyage en Égypte, et les dates posent problème, surtout quand Antiphon prétend que Pythagore est resté 22 ans en Égypte (de -547 à -525 ?) et 12 ans à Babylone (de -525 à -513 ?).[13] Il est impossible qu'il ait rencontré Zoroastre, qui enseignait en Iran en -594 environ.

Quatrième initiation : Pythagore se rend en Crète, dans l'antre de l'Ida, haut lieu ésotérique, sous la conduite, dit-on, d'Épiménide de Crète.[14] Cinquième initiation : il va en Thrace, pour rencontrer les orphiques. Sixième initiation : il rencontre "Thémistocléa, la prêtresse de Delphes."[15]

Il revient à Samos une seconde fois. Il commence à enseigner dans un amphithéâtre à ciel ouvert, l'Hémicycle, sans grand succès.

Grande-Grèce en 280 av. J.-C.
Grande-Grèce en 280 av. J.-C.

Pythagore semble avoir eu deux ou quatre enfants de Théanô : Télaugès ("qui succéda à son père et qui, selon certains, enseigna à Empédocle"), Mnésarque, Myïa (qui épousa Milon de Crotone), Arignote.[16] Les historiens ne s'accordent pas.

Banni par Polycrate, "tyran" de Samos de -535 à -522, ou bien fuyant "la tyrannie de Polycrate"[17], il quitte Samos vers -535, il part avec son vieux maître Hermodamas. Il va en Grande-Grèce et débarque à Sybaris, ville riche et voluptueuse sur le golfe de Tarente.

Il préfère s'installer à Crotone, toujours sur le golfe de Tarente, en Calabre, car la ville a un culte pour Apollon et une école de médecine célèbre. Par sa fille, Myïa, il fait du célèbre athlète Milon de Crotone, six fois champion aux jeux Olympiques, son gendre. Son influence sur Crotone s'étend de l'assemblée aux enfants en passant par les adolescents et les femmes qui venaient tous l'écouter. Il ne donne sans doute pas des lois aux Crotoniates, mais il appuie un régime politique de type oligarchique, c'est-à-dire "aristocratique", réservé à une élite. Antidémocrate, il pense que "c'est une chose insensée de tenir compte de l'opinion du grand nombre"[18]. Les 300 disciples administrent la cité.[19] Ses conférences publiques attirent 600 personnes. Cette influence à Crotone est l'occasion pour Porphyre de Tyr[20] de donner une présentation enthousiaste de Pythagore :

"Les citoyens de Crotone comprirent qu'ils avaient affaire à un homme qui avait beaucoup voyagé, un homme exceptionnel, qui tenait de la Fortune de nombreux avantages physiques : il était, en effet, noble et élancé d'allure et, de sa voix, de son caractère et de tout le reste de sa personne émanaient une grâce et une beauté infinies."

Il fonde son école à Crotone en -532. C'est une communauté, quasiment une secte, à la fois philosophique, scientifique, politique, religieuse, initiatique. Il fonde d'autres communautés dans les villes d'Italie et de Grèce : Tarente, Métaponte, Sybaris, Caulonia, Locres, et, en Sicile, Rhégium, Tauroménium, Catane, Syracuse. Il ne semble pas qu'il veuille fonder une fédération politique des cités du golfe de Tarente (Tarente, Métaponte, Sybaris, Crotone, dans le talon de la botte Italie).

En -510, une révolution populaire à Sybaris, sous la conduite d'un orateur démocrate, Télys, massacre des pythagoriciens, et 500 aristocrates, vont se réfugier à Crotone. Une guerre s'ensuit entre Sybaris et Crotone. L'aristocratie de Crotone, sous la conduite de Milon de Crotone, l'emporte avec 100000 hommes contre 300000 : elle massacre à son tour la population et rase Sybaris.[21]

Il s'inquiète du progrès du parti démocratique. "Il annonça à ses disciples qu'un soulèvement allait éclater"[22], et de partir pour Métaponte, port de la Lucanie, toujours sur le golfe de Tarente. Sans doute il y trouve une communauté pythagoricienne déjà installée. Il a des disciples qui deviendront illustres, dont Philolaos, Archytas de Tarente, Alcméon, Hippase de Métaponte.[23] "Les habitants de Métaponte appelaient sa maison 'le temple de Déméter', sa ruelle 'temple des Muses'."

Pythagore meurt à Métaponte en -494 (ou -497). Cicéron témoigne : "Je suis allé avec toi à Métaponte. Je n'ai pas accepté de me rendre chez notre hôte avant d'avoir vu le lieu où Pythagore est mort et où il avait son siège."[24]

En -454 se produit un événement considérable, amalgamé par certains historiens à la guerre de -510. Un noble de Crotone, Cylon de Crotone, fomente un complot. Il veut se venger de Pythagore qui l'avait jugé inapte à suivre les enseignements de l'école. Il soulève la population contre les pythagoriciens, partisans d'un régime aristocratique et conservateur. Le feu est mis à la maison de Milon de Crotone où sont réunis 40 pythagoriciens. Deux seulement réussissent à se sauver : Lysis de Tarente et Archippe de Tarente.[25] Ces persécutions conduisent à la dispersion des membres de l'école pythagoricienne, et marquent le commencement du déclin de l'influence pythagoricienne en Italie. Le dernier bastion sera Tarente, avec Archytas de Tarente, stratège, philosophe, mathématicien, inventeur, mais aussi ami et sauveur de Platon en -388 et -361. Les versions qui soutiennent que Pythagore serait mort dans l'incendie de la maison de Milon ou tué, lors de sa fuite, devant un champ de fèves qu'il refusait, par tabou des fèves, de traverser, semblent fragiles.

La communauté pythagoricienne

La communauté fondée par Pythagore s'appelle "hétairie" (εταιρεία = confrérie), "synédrion" (συνεδρίον = Conseil) ou "homakoeîon" (congrégation). Il s'agit d'une fraternité philosophique, religieuse et scientifique, proche de l'orphisme. On dirait aujourd'hui un Ordre, au sens où la Franc-Maçonnerie ou la Rose-Croix sont des Ordres. La communauté s'échelonne sur quatre degrés initiatiques et hiérarchiques[26], comme dans de nombreuses organisations initiatiques. Les femmes et les étrangers sont admis. Les profanes (babêloi) sont "les gens du dehors" (oi exô, οι έξω), auxquels rien n'est révélé.

Premier degré : les postulants. Pythagore observe, chez ceux qui se présentent comme candidats, les traits du visage (physiognomonie) et les gestes (kinésique), mais aussi les relations avec les parents, le rire, les désirs, les fréquentations. On est admis ou pas. [27]

Deuxième degré : les néophytes. Leur période de probation dure trois ans, pendant laquelle Pythagore examine la persévérance, le désir d'apprendre. Au terme ils sont refusés ou acceptés. Acceptés, ils prononcent le serment de silence[28] :

"Non, par celui [Pythagore] qui a trouvé la tétraktys de notre sagesse,

Source qui contient en elle les racines de la nature éternelle."

Troisième degré : les "acousmatiques" (άκουσματικοί : "auditeurs"). Ils reçoivent d'Hippase de Métaponte un enseignement de cinq ans, donné sous forme de préceptes oraux (άκούσματα), sans démonstration, destinés à être gardés en mémoire ; par exemple : "Ne pas avoir sur les dieux des opinions ou des paroles hâtives". Ces cinq ans sont cinq ans de silence. Les auditeurs sont devant le rideau où se cache Pythagore. Ils mettent leurs biens en commun.[29]

Postulants, néophytes et auditeurs forment le grade des "exotériques" ou novices.

Quatrième degré : les mathématiciens (μαθηματικοί "savants") ou "ésotériques". "Ils devenaient des ésotériques (έσωτερικοί)."[30], dans la mesure où ils accèdent à la connaissance intérieure, cachée. Ils sont admis à voir Pythagore derrière son rideau. Lui-même enseigne sous forme de "symboles" (σύμβολα), au sens de formules codées, qui sont démontrées ; par exemple : "Ne pas toucher un coq blanc". D'après Photius[31] on voit une division des "ésotériques" en "vénérables" (sebastikoi σεβαστικοί), "politiques" (politikoi), "contemplatifs". Les vénérables ou pieux s'occupent de religion. Les politiques s'intéressent aux lois, aux affaires humaines, tant dans la communauté que dans la cité. Les "contemplatifs" étudient arithmétique, musique, géométrie, astronomie : le futur quadrivium. Il faudrait ajouter les physiciens ou naturalistes, qui se penchent sur les sciences concrètes : géographie, météorologie, médecine, mécanique... mais aussi grammaire, poésie...

De nombreuses règles, pour ne pas dire tabous, s'imposent.

  • règles diététiques (végétarisme sélectif)[32] : interdiction de manger du rouget, le coeur, le cerveau, la moelle, les fèves, les oeufs... bref tout ce qui symbolise la vie
  • rites religieux : sacrifices non sanglants et sans feu, "honorer les dieux", éviter bouchers et chasseurs, culte "aux dieux farine, miel, fruits, fleurs et autres produits de la terre"[33], "purifications, ablutions et aspersions" et onctions lustrales...
  • exercices spirituels : respect de soi-même, examen de conscience chaque soir[34], continence sexuelle, "exercer sa mémoire", "chanter en s'accompagnant de la lyre", lire des livres édifiants ensemble...
  • exercices physiques[35] : gymnastique, athlétisme, promenade à deux ou trois, danse...
  • objets sacrés : "vêtements blancs" de lin (mais pas de laine, animale), pantacles (le pentagramme)...

Doctrine

De même que le personnage historique de Pythagore est très mal connu, sa pensée s'assimile à l'école pythagoricienne. La pensée de Pythagore lui-même est ainsi recouverte par les apports successifs de ses disciples. La pensée pythagoricienne couvre tous les domaines : "la science relative aux inteligibles et aux dieux ; ensuite la physique ; la philosophie éthique et la logique ; toutes sortes de connaissances en mathématiques et les sciences"[36] Archytas, le premier, conçoit ce que sera le quadrivium : arithmétique, musique, géométrie, astronomie. Pythagore voyait leurs liens : il ramenait les figures de la géométrie aux nombres de l'arithmétique, les sons des musiciens aux proportions des arithméticiens... Des correspondances sont établies, par exemple "le 1 est le point, le 2 la ligne, le 3 le triangle [le plan], le 4 la pyramide [le volume]."[37]

Arithmétique (et arithmologie)

Le grand apport de Pythagore, c'est l'importance de la notion de nombres. Les choses imitent les nombres, ou bien les choses sont des nombres.

Aristote[38] : "Les Pythagoriciens s'appliquèrent tout d'abord aux mathématiques... Trouvant que les choses [dont les sons musicaux] modèlent essentiellement leur nature sur tous les nombres et que les nombres sont les premiers principes de la nature entière, les Pythagoriciens conclurent que les éléments des nombres sont aussi les éléments de tout ce qui existe, et ils firent du monde une harmonie et un nombre... Les éléments du nombre sont le pair et l'impair ; et l'un [impair] est fini, tandis que l'autre [le pair] est infini."

The Tetractys
The Tetractys

Il donne des nombres une représentation géométrique. Arithmétique et géométrie sont sœurs. Chaque unité est figurée par un point, de sorte qu'on a des nombres plans (1, 4, 9, 16... sont carrés carrés ; 1, 3, 6, 10... sont triangulaires), rectangulaires, solides (cubiques, pyramidaux...), linéaires, polygonaux.


Photius : "Ils proclamaient que tout est nombre et que le nombre complet est dix. Le nombre dix est un composé des quatre premiers nombres que nous comptons dans leur ordre. C'est pourquoi ils appelaient Tétraktys le tout constitué par ce nombre."[39] 1 + 2 + 3 + 4 = 10 : nombre triangulaire de côté 4.

De ces spéculations et de ces graphiques est sortie la table de multiplication.

"Il a découvert les médiétés" : les proportions, les formules des moyennes[40] Pythagore découvre 3 des 11 proportions possibles entre 3 termes (a, b, c) : les proportions arithmétique, géométrique et harmonique ; les autres seront découvertes par d'autres pythagoriciens, dont Hippase, Archytas.

  • La proportion arithmétique fait que le premier terme dépasse le second de la même quantité que celui-ci dépasse le troisième : a -b = b -c.
  • La proportion géométrique (très importante en philosophie et en art) fait que le premier terme est au second ce que le second est au troisième : a/B = b/c.
  • La proportion harmonique (essentielle en musique) fait que, "quelle que soit la part de lui-même dont le premier terme dépasse le second, le second dépasse le troisième de la même part de ce troisième" : a = b + a/n.

Les pythagoriciens ont pu ainsi résoudre la duplication du carré, la théorisation de la musique, la somme de n termes d'une progression arithmétique, l'extraction des racines carrées, etc.

Une découverte capitale fut celle des nombres irrationnels (la racine carrée de 2 pour la diagonale d'un carré), qui engendra une grave crise. Un nombre irrationnel n'est ni entier ni exprimé par une fraction, or Pythagore pense en termes de nombres naturels entiers.[41]

La science des nombres est à la fois arithmétique, donc scientifique, et arithmologie, donc symbolique. Chaque nombre est un symboles. Le un est unité, le cinq est vie, etc.

Musique

Tout commence avec une découverte : il existe une relation entre la longueur d'une corde vibrante et la hauteur du son émis. Un corde qui donne le son fa donnera aux 2/3 la quinte de fa : le do. Le son est mathématique.

"Les pythagoriciens affirment que la musique est une combinaison harmonique des contraires, une unification des multiples et un accord des opposés" (Théon de Smyrne).

Pythagore a découvert les lois de l'harmonique.[42] Aristote : "Ces philosophes remarquèrent que tous les modes de l'harmonie musicale et les rapports qui la composent se résolvent dans des nombres proportionnels."[43] La proportion harmonique gouverne les intervalles musicaux. Dans la proportion harmonique 12, 8 et 6, le rapport 12/6 = 2 correspond à l'octave, le rapport 8/6 = 4/3 correspond à la quarte, le rapport 12/8 = 3/2 correspond à la quinte. La gamme pythagoricienne est une gamme musicale construite sur des intervalles de quintes justes, dont le rapport de fréquences vaut 3/2.

Diogène Laërce fait aussi de Pythagore l'inventeur du canon monocorde, un instrument de musique monocorde, appelé "canon". Il illustre la loi selon laquelle "la hauteur du son est inversement proportionnelle à la longueur de la corde".

La musique a une valeur éthique et médicale. "Il faisait commencer l'éducation par la musique, au moyen de certaines mélodies et rythmes, grâce auxquels il produisait des guérisons dans les traits de caractère et les passions des hommes, ramenait l'harmonie entre les facultés de l'âme."[44]

Géométrie

Illustration du théorème de Pythagore
Illustration du théorème de Pythagore

Selon Proclos (Commentaire sur le premier livre des Éléments d'Euclide, 65, 11), c'est Pythagore qui le premier étudia la géométrie depuis ses premiers principes afin de lui donner une méthode non empirique purement intellectuelle. C'est là le témoignage le plus précis que nous ayons sur la méthode philosophique de Pythagore. Pythagore, invente la démonstration géométrique, rationnelle, alors qu'elle restait visuelle chez Thalès ou pratique chez les Égyptiens et Babyloniens.

Pythagore est bien connu pour le théorème de géométrie qui porte son nom : le théorème de Pythagore, qui a pour formulation : "dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des des côtés de l'angle droit". La somme des angles d'un triangle est égale à deux droits (180°), ce qui se démontre facilement pour un triangle rectangle. Cela se prouve de diverses façons : par petits carreaux, par démonstration (Euclide), etc.

La théorie des solides (ou polyèdres) réguliers et inscriptibles dans un cercle eut une influence considérable. Il n'en existe que 5 : le tétraèdre, le cube, l'octaèdre, le dodécaèdre, et l'icosaèdre.

Astronomie (et astrologie)

Pythagore apporte une connaissance extraordinaire, qui émerveille encore le logicien Frege : l'étoile du soir (celle qu'on voit en premier à la tombée de la nuit) et l'étoile du matin sont une seule et même, c'est Vénus. Cette identité était connue à Babylone depuis -685.

Pythagore "fut le premier à appeler le ciel 'cosmos' [ordre] et à dire que la Terre est ronde".[45] Philolaos (-470/-fin -Ve s.) affirme le premier, bien avant Copernic, que la Terre tourne autour du Soleil : "C'est le feu qui occupe le milieu."[46] Aristarque de Samos (-320/-230) déclare le premier que la Terre tourne sur elle-même et autour du Soleil.

La musique a une dimension cosmique, l'astronomie a une dimension musicale : Platon dira que musique et astronomie sont soeurs. On aborde ici la fameuse "harmonie des sphères", la musique planétaire. "De la voix des sept planètes, de celle de la sphère des [étoiles]fixes" et, en outre, de celle de la sphère au-dessus de nous que l'on appelle 'Anti-Terre', il faisait les neuf Muses."[47] L'ordre est (pour Philolaos) : sphère des étoiles fixes, Saturne, Jupiter, Mars, Vénus, Mercure, Soleil, Lune, Terre, Anti-Terre, Feu central. Si le rayon du Feu central est 1, le rayon de l'orbite de l'Anti-Terre est 3, de la Terre 9, de la Lune 27, de Mercure 81, de Vénus 243, du Soleil 729. Entre la sphère des étoiles fixes et Saturne, entre Saturne et Jupiter, Jupiter et Mars il y a un demi-ton, un ton entre Mars et Soleil, et on obtient une quarte ; entre Soleil et Terre on obtient une quinte, entre étoiles fixes et Terre un octave. [48] Pythagore tendait son ouïe et fixait son intellect sur les accords célestes de l'univers. Lui seul, à ce qu'il paraissait, entendait et comprenait l'harmonie et l'unisson universels des sphères [planétaires] et des astres."[49]

Psychologie (et réincarnationnisme)

Pythagore pensait "que l'âme est immortelle ; ensuite, qu'elle passe dans d'autres espèces animales ; en outre, qu'à des périodes déterminées ce qui a été renaît, que rien n'est absolument nouveau, qu'il faut reconnaître la même espèce à tous les êtres qui reçoivent la vie. (...) À beaucoup de ceux qui l'abordaient il rappelait la vie antérieure que leur âme avait jadis vécue avant d'être enchaînée à leur corps actuel. Et lui-même, par des preuves irrécusables, démontrait qu'il réincarnait Euphorbe, fils de Panthoos."[50]

Théologie (et démonologie)

Le pythagorisme est centré sur Apollon, figure du dieu suprême. Ensuite, "il faut honorer les dieux avant le démons, les héros avant les hommes."[51] On a là quatre degrés d'esprits. "Le sage imite Dieu."

Médecine

En médecine, les pythagoriciens ont leurs techniques : régime, cataplasmes, médicaments, refus des incisions et cautérisations, "incantations pour certaines maladies", musique, "vers choisis d'Homère et d'Hésiode".[52]

Le grand principe médical n'est ni l'harmonie du semblable par le semblable ni la lutte du contraire par le contraire, mais - comme en musique - l'harmonie des contraires.

Alcméon de Crotone, qui semble pythagoricien, pratique la dissection, il place la pensée dans le cerveau, et non plus dans le cœur, comme tous les autres penseurs : "L'hégémonique a son siège dans le cerveau."[53]

Science politique (et action)

Pythagore est le fondateur de la science politique. Il défend le régime oligarchique et donne un modèle en réduction de l'État dans le fonctionnement de sa communauté. Il veut organiser la cité de façon mathématique et rationnelle. Il élabore des lois, conservatrices, favorables à la famille, recommandant le respect des lois et des magistrats. Le pythagoricien est militariste, à défendre cette idée : "Il faut combattre, non en paroles, mais en actes, car il est juste et pieux de faire la guerre quand on la fait homme contre homme." La grande idée, c'est qu'il faut remplacer l'égalité démocratique, de type arithmétique (x = y), plébéienne, par une proportionnalité, de type géométrique (A/B=C/D), aristocratique, selon le mérite, et que cette constitution de la société se répandra à l'organisation du monde.

Archytas de Tarente, stratège de Tarente pendant 7 ans, est le type du philosophe-roi imaginé par Platon dans sa République.

Enseignements ésotériques

Pythagore dispense des principes exotériques, connus de tous, par exemple : "Il est interdit de prier pour soi-même", "Entre amis, tout est commun".[54] Mais d'autres enseignements sont ésotériques, c'est-à-dire réservés aux initiés et d'expression symbolique. Ce sont les "acousmates" (άκούσματα), des dits, des préceptes oraux, et les "symboles" (σύμβολα), des formules codées.[55] Car "tout ne peut pas être dit à tout le monde."[56] "Il y avait chez eux [les pythagoriciens] la règle absolue du silence."[57]

Jamblique classe les acousmates en trois catégories, selon qu'ils révèlent l'essence ("qu'est-ce ?"), l'absolu ("qu'est-ce qui est le plus ?") ou le devoir ("que faut-il faire ou pas ?").

  • "Qu'est-ce que les Îles des bienheureux ? - Le Soleil et la Lune."
  • "Qu'est-ce que l'oracle de Delphes ? - La tétraktys."
  • "Qu'est-ce qui est le plus juste ? - Offrir un sacrifice" (de soi, autrement dit "savoir renoncer à quelque chose pour avancer").
  • "Qu'y a-t-il de plus savant ? - Le nombre."
  • "Ne pas aider à décharger un fardeau. - Il ne faut pas encourager le manque d'effort."
  • "Suivre le dieu." "C'est la devise du pythagorisme.

Il existe une autre catégorie de préceptes, les symboles, qui sont des préceptes pratiques imagés. Les profanes y voient des superstitions ou des bêtises, mais les initiés (μύσται) savent y déchiffrer une idée ou un acte.

  • "Ne pas passer par-dessus une balance." Autrement dit : "Pratiquer tous les actes justes", ou "ne pas chercher plus que sa part", et non éviter de façon superstitieuse de "passer au-dessus d'une balance".
  • "Ne pas manger le coeur". Éviter la chair crue, ou "ne pas se ronger de chagrin".

En plus il y a les "signes de reconnaissance secrets" (aporrêta sumbola), dont le fameux pentagramme à 5 branches et 5 côtés, la tétraktys.

L'héritage

Pythagore. Cathédrale de Chartres (France).
Pythagore. Cathédrale de Chartres (France).

Influences reçues. Manifestement, le pythagorisme a été influencé par l'orphisme, mais aussi par le chamanisme apollinien (Aristéas, etc.), et certainement par la pensée égyptienne.

Influences données. La richesse des travaux entrepris par l'école pythagoricienne a été telle que ses idées et découvertes ont inspiré nombre de courants de pensée. Pythagore a influencé toutes les époques et toutes les cultures d'Occident et d'Orient, toutes les disciplines, mathématiques, musique, philosophie... Son encyclopédisme en fait une pensée totale, avec interpénétrations et ramifications.

En art, Pythagore inspire l'architecte romain Vitruve (Ier s.) et les théoriciens du nombre d'or (Luca Pacioli illustré par Léonard de Vinci en 1509).

Les écoliers qui étudient le théorème de Pythagore ou apprennent la table de multiplication s'inscrivent dans sa lignée.

Pythagore a fondé une véritable religion, et quantité de légendes. Dans le domaine ésotérique et initiatique, son oeuvre continue. Des loges franc-maçonniques se réclament de la pensée pythagoricienne, comme la Grande loge suisse alpine (GLSA)[58], la franc-maçonnerie française ainsi que la Loge italienne.

Oeuvres de Pythagore ?

Selon la majorité des auteurs, Pythagore n'aurait rien écrit. Mais ce point est contredit par plusieurs autres ; Diogène Laërce attribue à Pythagore les ouvrages suivants :

  • De la nature
  • De l'univers
  • Discours sacré
  • De l'âme
  • De la piété
  • Crotone.

Ces attributions sont fort incertaines, et, dès l'Antiquité, on pensait que ces livres avaient été écrits par des disciples de Pythagore. Hippase de Métaponte avait révélé l'irrationnalité de la racine carrée de 2 ou bien "comment on peut construire une sphère à partir de douze pentagones : il périt en mer pour avoir commis un acte d'impiété", vers -525.[59]Le premier à écrire serait Philolaos (-470/-380), qui aurait vendu des livres pythagoriciens à Platon venu lors de son deuxième voyage en Sicile, en -366.[60]

Bibliographie

Paroles de Pythagore

Malheur et honte : pas de traduction en français !

  • en italien (et grec) : Pitagorici. Testimonianze e frammenti, édition des textes grecs et traduction italienne par Maria Timpanaro-Cardini, Florence, La Nuova Italia, 1958-1964, t. 1 (de Pythagore à Xythos), 178 p.
  • en anglais : The Presocratic Philosophers, par G. S. Kirk, J. Raven, Scofield, Cambridge University Press, 1983.

Restent des textes d'époques incertaines ou tardives

  • Témoignages sur Pythagore : Les Présocratiques, traduction par Jean-Paul Dumont, Paris, Gallimard, "Pléiade", 1988, XXVIII-1652 p., p. 51-68 et 1198-1205. (ISBN 2-07-011139-3)
  • "Acousmates" et "symboles" : Diogène Laërce, VIII, 17-18, p. 954-956. Porphyre, Vie de Pythagore, § 41-42. Jamblique, Vie de Pythagore, § 82-86 ; Protreptique.
  • Mémoires pythagoriques (Ύπομήματα πυθαγορικά, -IIe s.) : Diogène Laërce, VIII, 24-33, p. 961-967.
  • Vers d'or de Pythagore (IVe s. ?). Texte en ligne : [1]

Sources sur Pythagore et le pythagorisme ancien

(par ordre chronologique)

  • Platon, La République (vers -370), X, 600 b ; VII, 530 d ; Lettres, lettre XIII, 360 b.
  • Speusippe, Sur les nombres pythagoriciens, trad. : Tannery, Pour l'histoire de la science hellène, 1887.
  • Aristote, Métaphysique, livre A, trad., Vrin, t. 1 ; Traité du ciel, II, 13 ; Des Pythagoriciens, trad. an. : The Complete Works of Aristotle, J. Barnes édi., Princeton University Press, 1984, p. 2441-2446.
  • Théon de Smyrne, Exposition des connaissances mathématiques utiles pour la lecture de Platon (IIes.), trad., Hachette, 1892.
  • Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres (vers 200), livre VIII, trad., Le livre de poche, 1999, p. 939-979.
  • Porphyre, Vie de Pythagore (vers 270) (suivi de Lettre à Marcella), trad. Édouard des Places, Les Belles Lettres, 1982, 255 p.
  • Jamblique, Vie de Pythagore (ou Vie pythagorique, vers 310), trad. L. Brisson et A.-Ph. Segonds, Les Belles Lettres, 1996.
  • Photius, Bibliothèque (vers 835), trad. R. Henry, Les Belles Lettres, 9 t. Livre VII = t. 7, 1974, 462 p., p. 126-134.
  • Pythagore. Un dieu parmi les hommes, Les Belles Lettres, "Aux sources de la tradition", 2002, p. 165-172. Ce livre donne de larges extraits de Jamblique, Porphyre, Photius, Diogène Laërce.

Études en français

(par ordre alphabétique)

  • Dominique Bertrand, Le Diabolus des sages, Éditions Signatura, 2006. Essai sur les implications de la découverte des nombres irrationnels en musique et philosophie, au long de l'histoire occidentale.
  • M. Caveing, La figure et le nombre. Recherches sur les premières mathématiques des Grecs, Villeneuve d'Asq, 1997.
  • Henriette Chardak, L'énigme Pythagore, Presses de la Renaissance, 2007
  • André Delatte, Études sur la littérature pythagoricienne, Paris, Champion, 1915.
  • André Delatte, Essai sur la politique pythagoricienne, Paris, Champion, 1922. Rééd. Genève, Slatkine, 1979.
  • Ivan Gobry, Pythagore, Seghers, 1973, 192 p. Savant,excellent.
  • Jean Mallinger, Pythagore et les Mystères, Paris, Niclaus, 1944 ; 2e éd. revue et corrigée, Lille, F. Planquart, 1974.
  • Jean-François Mattei, Pythagore et les pythagoriciens, PUF, "Que-sais-je ?", n° 2732, 1993, 128 p. La meilleure introduction.
  • Mario Meunier, Les vers d'or, Pythagore, Guy Trédaniel, édition de la Maisnie, 1987
  • G. Milhaud, Les philosophes géomètres de la Grèce. Platon et ses prédécesseurs (1900), Vrin, 1934.
  • André Pichot, La naissance de la science, t. 2 : Grèce antique, Gallimard, Folios Essais, 1991, p. 127-238. Lumineux.
  • L. Rougier, La religion astrale des Pythagoriciens, Paris, PUF, 1959, 122 p.

Voir aussi

Article connexe

Références

  1. Hérodote, Enquête, IV, 95.
  2. Cicéron, Tusculanes (-45), V, 3, § 8.
  3. Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres, écrit vers 200, livre VIII, trad., Le livre de poche, 1999, p. 939-979. Porphyre, Vie de Pythagore écrit vers 270, trad., Les Belles Lettres, 1982. Jamblique, Vie de Pythagore, écrit vers 310, trad., Les Belles Lettres, 1996. Extraits dans Pythagore. Un dieu parmi les hommes, Les Belles Lettres, "Aux sources de la tradition", 2002, 220 p.
  4. Sur l'incertitude de la date de naissance de Pythagore : Edmund Zeller, La philosophie des Grecs, trad., t. 1, p. 296.
  5. Hérodote, IV, 95.
  6. Jamblique, Vie de Pythagore, § 4.
  7. Diogène Laërce, VIII, 4-5, p. 943-944. Porphyre, Vie de Pythagore, § 45.
  8. Jeux Olympiques de l'Antiquité
  9. Diogène Laërce, VIII, 2, p. 940.
  10. Diogène Laërce, VIII, 2, p. 940-941.
  11. Jamblique, Vie de Pythagore, § 14.
  12. J.-Fr. Mattéi, Pythagore et les pythagoriciens, PUF, "Que sais-je ?", 1993, p. 9.
  13. Antiphon, cité par Porphyre, Vie de Pythagore, § 7.
  14. Diogène Laërce, VIII, 3, p. 942.
  15. Diogène Laërce, VIII, 21. Porphyre, Vie de Pythagore, § 41.
  16. Porphyre, Vie de Pythagore, § 3.
  17. Pseudo-Jamblique, Théologoumènes arithmétiques (IVe S.), 6.
  18. Jamblique, Vie de Pythagore, § 200.
  19. Diogène Laërce, VIII, 3, p. 942.
  20. Porphyre, Vie de Pythagore, § 18.
  21. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XII, 9-10. Geneviève Tabouis, Sybaris. Les Grecs en Italie, Payot, 1958.
  22. Apollonios, Histoires merveilleuses, 6 : Les présocratiques, "Pléiade", p. 57.
  23. Jamblique, Vie de Pythagore, § 104.
  24. Cicéron, Des fins des biens et des maux (-45).
  25. Diogène Laërce, VIII, 39, p. 971. Porphyre, Vie de Pythagore, § 54-56. Jamblique, Vie de Pythagore, § 248-251.
  26. Jamblique, Vie de Pythagore, § 72. André-Jean Festugière, Études de philosophie grecque, Vrin, 1971, p. 452. Ivan Gobry, Pythagore, Seghers, 1973, p. 17.
  27. Jamblique, Vie de Pythagore, § 71.
  28. Vers d'or, 47-48. Porphyre, Vie de Pythagore, § 20. Jamblique, Vie de Pythagore, § 150 et 162.
  29. Jamblique, Vie de Pythagore, § 72.
  30. Jamblique, Vie de Pythagore, § 72.
  31. Photius, Bibliothèque, livre VII.
  32. Végétarisme : Diogène Laërce, VIII, 19-20, 34. Jamblique, Vie de Pythagore, § 106-109, 150.
  33. Porphyre, De l'abstinence, II, 36.
  34. Les vers d'or.
  35. Porphyre, Vie de Pythagore, § 31. Jamblique, Vie de Pythagore, § 96.
  36. Jamblique, Vie de Pythagore, § 157-158.
  37. Philolaos, fragment A 13 = Pseudo-Jamblique, Théologoumènes arithmétiques (IVe s.) : Les présocratiques, "Pléiade", p. 494.
  38. Aristote, Métaphysique, A, 5, trad., Presses Pocket, p. 56-57.
  39. Photius, Bibliothèque. Livre VII, trad., Les Belles Lettres, 1974, p. 126-134.
  40. Jamblique, Vie de Pythagore, § 131.
  41. Théon de Smyrne, Exposition des connaissances mathématiques utiles pour la lecture de Platon (IIes.), trad., Hachette, 1892.
  42. Aristoxène de Tarente, Éléments harmoniques (vers -350) ; Jamblique, Vie de Pythagore, 114-121. F. Lasserre, in Plutarque, De la musique. Texte, traduction, commentaire, précédés d'une étude sur l'éducation musicale dans la Grèce antique, Lausanne, 1954.
  43. Aristote, Métaphysique, A, 5, p. 57.
  44. Jamblique, Vie de Pythagore, § 64.
  45. Diogène Laërce, VIII, 48, p. 978.
  46. Philolaos, fragment A 16 : Les présocratiques, p. 497.
  47. Porphyre, Vie de Pythagore, § 31.
  48. Plutarque. André Pichot, La naissance de la science, t. 2 : Grèce présocratique, Gallimard, Folio Essais, 1991, p. 225-227.
  49. Jamblique, Vie de Pythagore, § 65.
  50. Porphyre, Vie de Pythagore, § 19 et 26.
  51. Diogène Laërce, VIII, 23, p. 960.
  52. Jamblique, Vie de Pythagore, § 163-164.
  53. Alcméon, fragment A 8 : Les présocratiques, p. 220.
  54. Diogène Laërce, VIII, 10, p. 949.
  55. "Acousmates" et "symboles" : Diogène Laërce, VIII, 17-18, p. 954-956. Porphyre, Vie de Pythagore, § 41-42 ; Protreptique, § 21. Jamblique, Vie de Pythagore, § 82-86.
  56. Diogène Laërce, VIII, 15, p. 953.
  57. Jamblique, Vie de Pythagore, § 18.
  58. La franc-maçonnerie
  59. Jamblique, Vie de Pythagore, § 88. Clément d'Alexandrie, Strômates, V, 57.
  60. Diogène Laërce, VIII, 15, p. 953.

Liens externes

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