Thiviers

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Thiviers
Armoiries de la ville de Thiviers
Pays
drapeau de la France
     France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Canton Thiviers
(chef-lieu)
Code Insee 24551
Code postal 24800
Maire
Mandat en cours
Michel Jaccou
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Thibérien
Coordonnées
géographiques
45° 25′ 07″ Nord
         0° 55′ 20″ Est
/ 45.4186111111, 0.922222222222
Altitudes moyenne : 253 m
minimale : 147 m
maximale : 303 m
Superficie 2 777 ha = 27,77 km²
Population sans
doubles comptes
3 261 hab.
(1 999)
Densité 117 hab./km²
Carte de localisation de Thiviers

Thiviers est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

  • Thiviers, ville de charme au centre du Périgord vert. Ses origines sont pour le moins troubles : selon l’hypothèse la plus ancienne, elles dateraient de l’époque romaine puisque Tiberii ou Tiberium était une ville qui se trouvait près de l’ancienne voie romaine de Vésone (Périgueux) à Lemovicences (Limoges) en passant par Fines (Firbeix). Le reste de son histoire est un peu plus précis. Ville franque, Thiviers eut le droit de battre sa propre monnaie dès le début de la monarchie française. De plus, nous savons qu’elle constituait au XIIe siècle une des 32 villes closes du Périgord. C’est à cette même époque que fut érigé le château de Vaucocourt. Par sa position privilégiée sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, Thiviers essuiera toutes les guerres, les famines, les épidémies. La ville parvint toutefois à se reconstruire tant bien que mal au fil des siècles. Bien que la plupart des archives furent brûlées pendant la révolution de 1789, certains faits marquants de l’histoire de Thiviers de son origine à nos jours seront développés dans la suite de l’historique. Le rôle important de la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale ne sera pas oublié.
  • Les hypothèses sur les origines de Thiviers sont nombreuses mais le manque d’archives ne permet d’en vérifier aucune. Il semblerait que l’étymologie de son nom soit gaélique ou celtique par les mots Tigernack, Tivernack, Tigern ou encore Tivern qui veulent dire « Maison des chefs ». Il serait donc possible que Thiviers ait été « un petit village gaulois » ! La ville fut envahie tour à tour par les Barbares, les Romains, les Wisigoths, les Francs et les Arabes ce qui entraîne de nouvelles possibilités. Le latin nous donne diverses origines envisageables comme trivio qui signifie le carrefour des trois chemins ou comme Tiberius, nom de l’empereur qui aurait choisi cet endroit stratégique pour construire Tiberium sur l’itinéraire Vésone (Périgueux) et Augustorium (autre nom de Limoges). Ce serait Clovis qui aurait changé ce dernier nom en Tiverius, qui par déformation chronologique a donné Tiveris, Tiberio, Tyberio, pour aboutir à Thiviers.
  • Peut-on s’imaginer de nos jours que Thiviers fut une des principales villes fortes du Périgord à l’époque médiévale ? En effet, la cité, sur le chemin de pèlerinage de Compostelle, devint une place forte construite autour de son église et de ses châteaux au nombre de trois à l’époque : Les Pélisses se trouvant en face de l’église et rasé en 1790 (maintenant la place Foch), le château de Vaucocourt situé derrière l’église (son aspect médiéval n’étant quasiment plus apparent à la suite de nombreuses rénovations au cours des siècles) et le château Banceil servant de première défense pour les attaques venant de Périgueux (transformé maintenant en logements). Comme toute ville féodale, Thiviers était entourée de fortifications, remparts et murailles, bordés de larges et profonds fossés. Elle comptait aussi en son sein une prison, une place d’armes (à l’emplacement de l’actuelle place de la République), un couvent, un petit hospice (situé entre la rue de la Tour et la rue du Pont Fermier). On entrait dans la cité par trois portes : la porte de Pèze au nord, la porte de la Tour à l’ouest et la porte du Thou (ou Thon) au sud ; mais l’accès, ou plus exactement la sortie, de la ville pouvait s'effectuer par des souterrains (beaucoup ont maintenant été ensevelis). De plus, de nombreux châteaux et manoirs fortifiés fleurirent autour de Thiviers tels que le manoir des Limagnes, le château de la Filolie, de Planeau et d’autres.
  • Thiviers au cours des siècles fut objet et témoin de très nombreux évènements. Les premières traces authentifiées de documents se rapportant à la ville datent du XIe siècle. Nous savons que la cité a essuyé plusieurs périodes de famine et épidémies de peste réduisant son nombre d’habitants de plus de moitié. Lors de la guerre de cent ans, elle fut occupée et saccagée plusieurs fois : possession anglaise annexée par Richard Cœur de Lion, la ville redevint française au XIIe siècle. Jean Sans Terre, roi d’Angleterre, s’en empara en 1211 et Guy, vicomte de Limoges, la reprit en 1212. Elle sera de nouveau reprise par les Anglais qui seront chassés sous le règne de Charles VI. Érigée au XIVe siècle en prévôté, la catholique ville de Thiviers subit le siège des Calvinistes de Henri, vicomte de Turenne. Mais les habitants reconstruisent inlassablement la ville, qui change régulièrement de « propriétaire » à la suite de toutes les guerres internes et des rivalités, des révoltes et révolutions, des « coups de main » et autres guérillas de toutes sortes. La ville ne trouve une réelle stabilité qu’après la Révolution française de 1789, en 1794, date à laquelle son premier maire important est élu : Jean Theulier. Thiviers traversa sans exécutions la Révolution française de 1789 et entra dans une phase de développement plus agricole et commerçant qu’industriel dans un premier temps. Quelques années auparavant, la ville vit sa première manufacture de faïence ainsi que son premier relais de poste (tenu pendant 110 ans par la même famille ! ) entre 1750 et 1760. La première brigade de sapeurs-pompiers fut créée en 1872. Il est à préciser qu’à l’époque ils fournissaient eux-mêmes les échelles ! Pour les besoins grandissants de la ville en énergie, Thiviers se dota en 1876 d’une usine à gaz fonctionnant à partir de la houille. Elle restera en fonctionnement jusqu’en 1960. L’électricité quant à elle sera amenée tardivement : 1923. Le XIXe siècle, Thiviers eut aussi un couvent fondé en 1878 par Mme et Mlle Faure. C’est en 1904 qu’apparut la première école communale de garçons. Par la suite, les filles y furent admises.
  • Certaines familles ont contribué à l’histoire de Thiviers. La famille de Vaucocourt (ou Vaucocour ou Veaucocours) en fait partie. Ses premières traces dans la ville remonteraient au moins au XIe siècle. Les Vaucocourt firent construire le château du même nom et furent pendant des siècles les nobles et les dirigeants de la cité. La famille de Thiviers, disparue en 1729, était une branche directe de la famille de Vaucocourt. Cette dernière s’est éteinte par les mâles au début du XIXe siècle, mais reste représentée en filiation féminine par les du Mas de Veaucocours[1].
  • Le mois de janvier 1895 vit naître un Thibérien célèbre en ses murs : Léonce Bourliaguet. Bien que n’ayant que peu vécu à Thiviers, cet écrivain aimait sa ville natale et écrivit un roman dont l’action s’y déroule : Marie mon homme. Le collège porte aujourd’hui son nom ainsi qu’une rue. On ne peut parler de Thiviers sans évoquer le nom de la famille Theulier. Ses origines thibériennes remontent très loin : un M. Theulier fut nommé consul de la ville en 1608. La pommade de la veuve Farnier est due à cette famille puisque le nom de jeune fille de la veuve était Theulier ! Cette pommade fut fabriquée et distribuée par la famille. Le docteur Jules Theulier fut surnommé par sa charité et sa bonté le médecin des pauvres. Par reconnaissance de ses œuvres une rue porte son nom. Son fils, Albert, fut très longtemps maire de la ville, conseiller général et député. Il fit beaucoup pour Thiviers : création de l’école maternelle, jardin public (square Bristol maintenant), etc. La maison de la famille est devenue depuis 1922 la mairie et les terrains accolés, le parc Theulier.
  • Quelques anecdotes sont à fournir sur Thiviers. La première en date est plutôt une curiosité : celle du Général Vanbancu vers 1370. Cet officier d’Edouard III, roi d’Angleterre, était surnommé le Prince Noir à cause de son armure de cette couleur et probablement de ses faits d’armes. Il tomba au lieu dit « le poteau des Landes » lors d’un combat et son étrange pierre tombale est toujours présente à proximité des carrières de Planeau. Nous ne pouvons passer à côté de l’histoire de la cloche de Thiviers : en mai 1640, le gouverneur François de Vaucocourt se rendit à Abjat où il fut assassiné. Il existe deux hypothèses pour ce meurtre. La première dit que le seigneur fut victime d’une sédition contre le service du roi et que les habitants de ce village l’auraient molesté à mort. La deuxième, plus populaire qu’officielle, dit que François de Vaucocourt se rendait au Fargeas sur la route d’Abjat pour y enlever une belle jeune femme. Jean Masfrand aurait eu vent de ce projet et aurait donné un coup mortel au seigneur. Ce crime fut jugé et puni sévèrement : des habitants auraient été exécutés en place publique, la halle rasée et surtout la cloche de l’église d’Abjat (900 kg) confisquée et donnée à la famille de Vaucocourt pour la chapelle du château (chapelle dont le clocher s’effondra quelques années plus tard à cause du poids de la cloche en question).

Source : Evolu'Thiv

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 en cours Michel Jaccou UMP -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
3 609 3 838 4 154 3 915 3 590 3 261
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. Les du Mas de Veaucocours sont une branche cadette des du Mas de Paysac, issus de la Maison de Prévôt, milites castri de La vicomté de Ségur. Le 7 mai 1848 pardevant Robin, notaire à Tours, Marie-Gabrielle de Vaucocour, dernière de son nom, lègue ses papiers et le sceau des armes Vaucocour à Louis du Mas, le fils de sa sœur défunte, en lui demandant de relever son nom source : Etat de la noblesse française subsistante (XXIII, 189).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


Étape précédente
Chaleix
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Via Lemovicensis
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Saint-Jean-de-Côle