Stéphane Breitwieser

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Stéphane Breitwieser lors du salon du livre de Colmar, le 26 novembre 2006
Stéphane Breitwieser lors du salon du livre de Colmar, le 26 novembre 2006

Stéphane Breitwieser est un escroc et voleur d'art français né le 1er octobre 1971 à Mulhouse. Il a notamment dérobé 239 œuvres d'art en 7 ans dans un grand nombre de musées d'Europe (France, Suisse, Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas et Autriche). Il a affirmé n'avoir jamais revendu une seule œurve, mais la chose n'a jamais été formellement acquise et quelques indices concordant[réf. nécessaire] tendent au contraire à prouver qu'il a été en cheville avec plusieurs mafias de l'est européen. Les vols étaient effectués dans le but de se constituer une collection personnelle, en tant qu'amateur. Stéphane Breitwieser était surtout intéressé par des œuvres flamandes du XVIe siècle.

Son premier vol a eu lieu en 1995 pendant une visite d'un château médiéval à Gruyères en Suisse avec sa compagne Anne-Catherine Kleinklauss. Il devint passionné par une peinture de Christian Wilhelm Dietrich, et affirma : « J'étais fasciné par sa beauté, par la mise en valeur de cette femme sur le portrait et pas ses yeux. Je croyais que c'était une imitation de Rembrandt.} Avec l'aide de sa compagne qui surveillait, il sépare la peinture de son cadre et la dissimule dans sa veste.

Dans la longue liste des œuvres qu'il a volées, celle ayant la plus grande valeur est probablement La Princesse Sybille de Clèves de Lucas Cranach l'Ancien dans un petit musée de Baden-Baden en 1995. L'œuvre était estimée à 5 millions de livres.

En novembre 2001, il fut finalement arrêté à Lucerne en Suisse. Il était revenu sur les lieux deux jours après son vol avec sa compagne afin d'effacer les empreintes qu'il avait laissées. Il était le seul visiteur le jour de son vol, la responsable du musée a donc appelé directement la police après l'avoir reconnu.

Il fut condamné à 4 ans de prison ferme en Suisse puis 2 ans de prison ferme en France.

Ses œuvres étaient toutes entreposées dans 2 chambres spécialement prévues à Mulhouse. Il apprend 8 mois après le début de son incarcération que sa mère, ayant appris la nouvelle, a décidé de se débarrasser de toutes ses œuvres en les détruisant. D'autres ont été tout simplement jetées dans le canal Rhin-Rhône.

Environ 110 œuvres de sa collection ont été retrouvées, mais 60 sont restées introuvables, surement détruites, dont des œuvres de :

[modifier] Bibliographie

  • Vincent Noce, la Collection égoïste: la folle aventure d'un voleur d'art en série et autres histoires édifiantes. – Paris: Jean-Claude Lattès, 2005. – 327 p., 23 cm. – ISBN 2-7096-2441-9.
  • Stéphane Breitwieser, Confessions d'un voleur d'art, Paris, Anne Carrière, 2006. 363pp - ISBN 978-2-84337-410-4
Autres langues