Shivaïsme du Cachemire
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Autres noms : école Trika, Pratyabhijna (reconnaissance). Une des deux principales écoles de philosophie indienne du shivaïsme avec l'école Shaiva Siddhanta. Souvent considérée comme une doctrine idéaliste, elle représente le courant non-dualiste et réaliste du shivaïsme.
Sommaire |
[modifier] Doctrine
[modifier] La souveraineté divine
[modifier] Les 36 tattva
Les 36 tattva (principes) sont communs à toutes les écoles du shivaïsme (voir agamas) et la plupart se retrouvent dans d'autres écoles hindoues. Nous donnons ici les définitions particulières de cette école, comme suit :
- Au delà de la manifestation :
1.Shiva
2.Shakti
- La manifestation supra-mondaine (shuddha adhva) :
3.Sada Shiva
4.Ischvara, le Seigneur
5.Vidya, la connaissance pure
- La manifestation mondaine :
6 à 11 : Maya
12.Purusha
13.Prakriti
14.Buddhi
15.Ahamkara, l'ego
16.Manas, le mental
17 à 21 : les cinq organes de perception (les cinq sens)
22 à 26 : les cinq organes d'action
27 à 31 : les cinq tanmatras
32 à 36 : l'éther (akasha) et les quatre éléments grossiers (eau, feu, terre, aire).
[modifier] La reconnaissance
La servitude est le résultat de la limitation primordiale qui réduit la conscience universelle à un aspect limité. C'est cette limitation qui affecte le jiva(?) du sens de la séparation.
La libération signifie la reconnaissance de sa vraie nature innée, pure : atman. Le soi n'est pas une conscience relationnelle de type moi/non moi. C'est une conscience immédiate que l'on doit réaliser pour en connaître la nature réelle. Dans cette conscience, le monde n'est pas annulé, il apparaît comme un rayonnement de la gloire de Shiva. L'univers n'est donc plus à fuir. Il est lui aussi félicité éternelle.
[modifier] Conclusion
Dans la philosophie shaiva, la conscience absolue est à la fois connaisse et activité de l' Ishvara. Elle se distingue donc du Brahman inactif de l' advaita vedanta dans l'acte quintuple d'émanation (ou projection), de maintien, de résorption, de dissimulation (de sa nature réelle), et de grâce (révélation de sa nature réelle). Il accomplit ses cinq actes éternellement, même quand il assume la limitation d'un ego individuel (jiva). Sans activité, l'être divin serait incapable de susciter quoique se soit. Si c'était le cas, ajoute Mahesvarananda, il « ne vaudrait pas plus que s'il était iréel. »
Ensuite, Mâyâ est l'énergie (Shiva mayi) par laquelle il suscite volontairement la multiplicité. Mâyâ est parfaitement réelle. Toute trace d'illusionnisme est ici proscrite. En conséquence, l'univers est réel. Le non-dualisme shaiva est intégral et réaliste. Il met en garde les partisans de la vacuité qui risquent de se perdre dans le stade du vide au lieu de réaliser leur divinisation hic et nunc.
[modifier] Bibliographie
- Lilian Silburn, indianiste, a consacré l'essentiel de son œuvre à cette école.
[modifier] Sources
Ses origines sont obscures. Après une phase de tradition orale supposée, le premier penseur à exposer par écrit les principes de la doctrine fut :
- Vasugupta (VIIIe siècle/déb.IXe).
Le plus grand maître de cette école est :
- Abhinavagupta (Xe siècle).
L'école dura environ quatre siècles et produisit une littérature en langue sanskrite abondante. Voir :
- Kshemaraja (Xe/XIe siècle), disciple du précédent.