Serge Quadruppani

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Serge Quadruppani (né en 1952 à La Crau, Var) est un écrivain, traducteur, journaliste et éditeur littéraire français. Il est notamment l'auteur de plusieurs romans policiers.

Sommaire

[modifier] Biographie

Serge Quadruppani a également été actif comme traducteur (les américains Stephen King et Philip K. Dick, ou les italiens Andrea Camilleri, Marcello Fois et Valerio Evangelisti, les mémoires de Margaret Thatcher). En tant qu'éditeur, il a animé le journal d'extrême gauche Mordicus. Cet auteur engagé dénonce volontiers dans ses ouvrages la répression policière, les staliniens et ce qu'il perçoit comme les excès de la lutte anti-terroriste. Il a également travaillé comme journaliste-essayiste pour la rédaction de deux livres sur l'antiterrorisme en France (1989) et sur Roger Knobelspiess (1986).

Serge Quadruppani est l'un des initiateurs, avec Jean Bernard Pouy et Patrick Raynal, de la série de romans Le Poulpe.

Serge Quadruppani a été publié chez divers éditeurs, notamment à la Série noire. Il dirigea la collection aujourd'hui disparue « Italies » aux éditions Anne-Marie Métailié, mais reste responsable du secteur italien chez le même éditeur. Il s'est également illustré en prenant la défense des anciens terroristes italiens réfugiés en France.

Entre 1988 et 1996, il a collaboré, d'abord régulièrement puis épisodiquement, à la revue La Quinzaine littéraire. En 1998 et durant deux ans, il a publié des chroniques et des nouvelles dans un quotidien gênois, Il Secolo XIX.

Depuis 1999, il a accentué son travail de traducteur en faisant connaître des auteurs italiens en France avec, entre autres, Valerio Evangelisti, Sandrone Dazieri, Massimo Carlotto, Marcello Fois, Giuseppe Montesano et Eraldo Baldini.

Il a dirigé pour Fleuve noir les anthologies « Portes d’Italie » en 2001 (dix-huit nouvelles d’auteurs italiens), puis « Bleu, blanc, sang » en 2002 (vingt-cinq nouvelles d’auteurs français).

[modifier] Ses prises de position

Serge Quadruppani a été rattrapé dans les années 1990 par des prises de positions antérieures, en particulier pour la « liberté d'expression » des négationnistes (position qu’il a depuis désavouée). En 1979, Serge Quadruppani signait un tract de La Guerre Sociale, affirmant notamment: "Faurisson est attaqué pour avoir cherché et fait progresser la vérité", et ajoutant: "Nous qui sommes révolutionnaires entendons en tout cas le soutenir".[1]

Sur la question de la pédophilie, on signale un article intitulé "Ami(e)s pédophiles, bonjour!" paru en 1983 dans le n°2 de La Banquise, revue co-rédigée par Serge Quadruppani et Gilles Dauvé, dans lequel on peut lire ce qui suit: "(...) combien de meurtres commis par des pédophiles auraient pu être évités, si la pédophilie, "épisode particulier des relations adultes-enfants" était moins dramatisée?". Le même article précisait: " Un pédagogue libéral américain n'explique-t-il pas que le principal traumatisme que subit l'enfant "victime" d'un satyre provient de ses parents qui en font tout un plat, alors que lui, s'il n'y a pas eu violence, aurait plutôt tendance à s'en foutre?"[2]. A noter que La Banquise écrivait que Faurisson était « indéfendable » en raison de son « argumentation antisémite ».

Quadruppani a été signataire d’un texte diffusé en 1993 dans les revues et les milieux ultra-gauche et libertaires, et signé par de nombreux représentants de ces milieux, texte dirigé contre les négationnistes, qualifiés d’« ennemis ». En 1996, encore, dans Libertaires et ultra-gauche contre le négationnisme, aux éditions antifascistes Reflex, il revenait sur ses erreurs dans une contribution clairement anti-négationniste. Un texte de 1997 cosigné par un grand nombre d’auteurs, dont Pierre Vidal-Naquet, le dédouanent de l’accusation de négationnisme.

[modifier] Notes et références

  1. Supplément à La Guerre Sociale, 1979. Pour un complément d'information, voir Nadine Fresco, Parcours du ressentiment et Jean-François Martos, Correspondance avec Guy Debord, p. 168-169.
  2. Voir l'article Les Profiteurs du Grand Bazar sur le site Amnistia.net

[modifier] Bibliographie

[modifier] Trilogie

  • Y, éditions Anne-Marie Métailié, 1991.
  • Rue de la Cloche, éditions Anne-Marie Métailié, 1992.
  • La Forcenée, éditions Anne-Marie Métailié, 1993.

[modifier] Aux éditions Anne-Marie Métailié

  • Les Alpes de la Lune (littérature « générale »), avec Maruzza Loria, mars 2000.
  • Le Plagiat sous le pseudonyme Andrea Gandolfo, 2001.
  • Corps défendant, 2001.
  • La nuit de la dinde, 2003, prix du Roman du Var 2003 et prix Interlycées professionnels de Nantes 2004.
  • Vénénome (littérature « générale »), janvier 2005.
  • Au fond de l’œil du chat (roman noir), octobre 2006.

[modifier] Autres éditeurs

  • Tir à vue, Série noire, 1993.
  • Comment je me suis noyé, Série noire, 1995.
  • Tonton tué, Souris Noire/Syros, 1996.
  • Le Sourire contenu, Fleuve noir, 1998.
  • Je te dirai tout (roman érotique), éditions Blanche, 1998.
  • Colchiques dans les prés, Babel Noire/Actes Sud, 2000.
  • Yasmina, sept récits et cinquante recettes de Sicile aux saveurs d’Arabie, éditions Noésis, janvier 2003.
  • Il y a quelqu’un dans la maison (roman policier pour enfants), éditions Souris Noire/Syros, mars 2005.
  • Nausicaa Forever (science-fiction), éditions Le Rocher, avril 2005.
  • J’ai jeté mon portable (roman noir pour ados et autres), Rat Noir/Syros, octobre 2007.

[modifier] Coécriture et divers

  • Le Chouan de Saint-Domingue avec B. Gilles, Presses de la Renaissance, 1979.
  • Des permanents de parti politique, Métailié, 1979.
  • La Malandrine avec B. Gilles, 1980.
  • Les Infortunes de la vérité, Orban, 1981.
  • Catalogue du prêt-à-penser français depuis 1968, Balland, 1983.
  • Un coupable idéal, Roger Knobelspiess, Maurice Nadeau, 1986.
  • L’antiterrorisme en France, La Découverte, 1989.

[modifier] Liens externes

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