Samy Naceri

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saïd (Samy) Naceri (né le 2 juillet 1961 dans le 4e arrondissement de Paris) est un acteur et producteur français. Il est surtout connu pour avoir interprété le rôle de Daniel Morales, un chauffeur de taxi marseillais adepte de la vitesse, dans la saga cinématographique Taxi de Gérard Pirès et Gérard Krawczyk.

Parallèlement à sa carrière d'acteur, Samy Naceri a connu plusieurs démêlés avec la justice, ce qui lui vaut régulièrement d'être cité dans la presse.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Paris d'une mère française, Jacqueline, originaire de Normandie, et d'un père kabyle[1], Djilali, venu d'Algérie avant l'indépendance et devenu peintre en bâtiment, Saïd Naceri est élevé avec ses six frères et sœurs dans un logement modeste, rue Saint-Martin. Il déménage avec sa famille dans la Zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Fontenay-sous-Bois.

Il quitte l'école à l'âge de 16 ans et il occupe une succession de petits boulots au cours des années qui suivent. Dans la jeune vingtaine, Naceri se coupe au visage, conséquence « d'une rencontre frontale avec le pare-brise d'une Renault 5 turbo, un soir de bringue »[2]. Il arbore toujours cette petite cicatrice, qui l'a marqué de l'arcade à la pommette.

Pendant plusieurs années, il tente de percer le monde de la scène, mais ses efforts ne sont récompensés que par des rôles de figuration. C'est à cette période qu'il décide de changer son prénom de Saïd à Samy[3].

Thomas Gilou lui donne sa première vraie chance en lui confiant le rôle de Nordine dans le film Raï. Naceri impressionne la critique et récolte deux prix d'interprétation, au Festival international du film de Locarno et au Festival du film de Paris.

La carrière de Naceri prendra une impulsion insoupçonnée après une rencontre avec le réalisateur et producteur Luc Besson. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés lors du tournage de Léon (1994), dans lequel le jeune acteur tenait le rôle d'un policier cagoulé dans la dernière scène du film. Leurs chemins se croiseront de nouveau quelques années plus tard.

« Ne me déçois pas »[3], lance Besson à l'acteur, en lui confiant le rôle de Daniel Morales, un jeune chauffeur de taxi de Marseille qui se passionne pour les voitures puissantes et la vitesse folle. Malgré les critiques plutôt tièdes, Taxi 1 (1998) atteint des sommets au box-office avec 8 millions d'entrées. Le succès du premier épisode pousse le producteur à récidiver : Taxi 2 (2000), Taxi 3 (2003), et Taxi 4 (2007) présentent le sympathique chauffeur de taxi qui se met, un peu malgré lui, au service des autorités.

En 2006, il a reçu, avec ses partenaires Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan, le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes[4] pour Indigènes.

[modifier] Filmographie

[modifier] Acteur

[modifier] Producteur

[modifier] Démêlés avec la justice

Parallèlement au succès de sa carrière d'acteur, Samy Naceri a connu plusieurs démêlés avec la justice.

[modifier] Braquage

En 1984, à 23 ans, Naceri a été condamné à quatre ans ferme de prison après avoir été arrêté sur les lieux d'un braquage[5].

[modifier] Injures au-dessus de l'Atlantique

Le 1er octobre 2000, Naceri, accompagné de sa compagne, du réalisateur Mathieu Kassovitz et l'acteur Jean Reno, s'embarquent à bord du vol Air France 346 à destination de Montréal, où ils doivent faire la promotion du film Taxi 2. Fâché qu'une erreur de réservation le force, lui et sa compagne, à prendre place en classe économique, Naceri insiste d'abord pour bénéficier d'un surclassement en première classe, puis bombarde d'injures une hôtesse de l'air. Le commandant de bord doit quitter le cockpit pour calmer l'acteur. La 17e Chambre correctionnelle de Paris, qui a jugé l'affaire, condamne Naceri. Le jugement est confirmé par la Cour d'appel de Paris, qui lui inflige une peine d'un mois de prison avec sursis, une amende de 3 000 € et 6 000 € de dommages et intérêts, en octobre 2002[6],[7],[8],[9].

[modifier] Voies de fait sur le boulevard périphérique de Paris

Le 14 octobre 2000, Samy Naceri, qui avait passé une partie de la nuit en boîte, circule sur le boulevard périphérique intérieur entre la porte des Lilas et la porte de Bagnolet. Une voiture le klaxonne. L'acteur pris de rage se lance à sa poursuite et lui bloque le passage. Pris de panique les trois occupants de la voiture prennent la fuite, arrachant au passage une portière du 4×4 de Samy Naceri. L'acteur se met en chasse et réussit à mettre la main sur l'un des occupants de l'autre véhicule, qu'il passe à tabac[10],[11]. Lors du procès, tenu devant la 16e Chambre correctionnelle de Paris, Naceri se défend, affirmant qu'il croyait que les occupants de la voiture étaient des paparazzi[12]. Le 16 juin 2003, la cour rejette les arguments de l'acteur et le condamne à huit mois de prison avec sursis, à une suspension de permis de conduire de trois ans et à une amende de 5 000 €[13].

[modifier] Confrontation Rushdie-Naceri

Le 15 octobre 2005, Naceri participe à l'enregistrement de l'émission Tout le monde en parle[14]. Pendant son entrevue avec l'écrivain Salman Rushdie, l'animateur Thierry Ardisson pose une question au sujet de la fatwa de 2,8 millions $ dont a il été frappé après la parution de son ouvrage Les Versets sataniques. Présent sur le plateau, Naceri aurait alors déclaré à Rushdie : « Pour 50 balles, moi, je te fume. » d'après le journal Le Point[15]. Interrogé à ce sujet, Ardisson déclare que Naceri « ne l'a jamais menacé de mort » mais confirme qu'il a été très agressif envers l'auteur britannique et qu'il a coupé plusieurs extraits lors du montage de l'émission. Notons tout de même que monsieur Ardisson reviendra sur ses déclarations. Suite à l'incident, l'acteur aurait adressé une lettre à l'animateur pour s'excuser de son comportement lors du tournage[16].

[modifier] Deux mois de prison

Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2005, Naceri fracasse son long drink à base de vodka sur le visage d'un jeune homme de 22 ans, styliste de la marque tendance Von Dutch, venu lui livrer des t-shirts au restaurant Le Murat, place d'Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris[17]. Les blessures subies par le jeune homme nécessitent une trentaine de points de suture aux arcades sourcilières, oreilles, joues et lèvres. L'acteur est condamné à deux mois de prison pour « violences volontaires en récidive »[18], ce qui l'a empêché de jouer le rôle principal dans la première version théâtrale en France d’Orange mécanique[19], qui a pris l'affiche en février 2006.

[modifier] Outrages et injures racistes envers des policiers

Dans la soirée du 31 mars 2006, l'acteur avait été interpelé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) alors qu'il avait, selon ses dires, ingéré "une boîte de Lexomil et 15 whiskies". Il avait alors accueilli les policiers par un langage fleuri, et traité l'un d'eux de « sale nègre ». Lors de son procès, Samy Naceri avait reconnu les faits et s'était excusé de son comportement. L'acteur a été condamné le 14 décembre 2006 à six mois de prison ferme et 8 000 € d'amende par le tribunal correctionnel de Nanterre.

[modifier] Conduite sans permis

Au cours d'un contrôle de police, le 1er janvier 2007, Samy Naceri est contrôlé au volant de la voiture d'un de ses amis dans les rues de Marseille alors qu'il est sous le coup d'une suspension de permis de conduire.

[modifier] Agression à l'arme blanche sur un vigile

Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2007, Samy Naceri menace d'un couteau un vigile d'une boîte de nuit d'Aix-en-Provence, le « Mistral », au cours d'une bagarre générale qu'il déclenche après qu'on lui a refusé l'entrée. Blessé, Samy Naceri est hospitalisé puis placé sous le régime de la garde à vue. Cette nuit-là, l'acteur perd quelques dents en heurtant un pare-choc de voiture lors de la bagarre[20].

L'acteur est conduit à la maison d'arrêt de Luynes, près d'Aix, dans un fourgon escorté par deux voitures de police et y passe la nuit. Le vendredi 5 janvier 2007, le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence choisit le maintien en détention de l'acteur jusqu'au 8 février suivant, où il comparaîtra alors pour violence avec arme. La décision est assortie d'une expertise psychiatrique[21].

Le 18 janvier 2007, l'acteur est hospitalisé suite à ce qui ressemble une tentative de suicide par voie médicamenteuse. Son avocate dément la tentative de suicide. Selon une source proche de l'enquête, lors de son hospitalisation pour subir un lavage d'estomac, Samy Nacéri aurait alors insulté policiers et soignants[22].

[modifier] Notes et références

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Samy Naceri.

acteurs et actrices

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

  1. Samy Naceri, le "bad boy" du cinéma français récidive : Le chauffeur virtuose de Taxi a des démêlés avec la justice - Algérie - Justice - Afrique
  2. Eric Pelletier, Les dérapages de Samy Naceri, dans L'Express, n° 2606, jeudi 14 juin 2001, p. 102.
  3. ab Flora Sauvage, La star qui décolle, dans l’Humanité hebdo ; Médias Télévision, samedi 7 octobre 2000, p. 28.
  4. Fiche biographique sur allocine.fr.
  5. Samy et les chimères, Nouvel Observateur
  6. Philippe DU TANNEY, Les nouvelles frasques de Samy Naceri, dans Le Figaro, n° 17644, jeudi 3 mai 2001, p. 16
  7. Philippe DU TANNEY, Sami Naceri condamné pour injures, dans Le Figaro, n° 17668, jeudi 31 mai 2001, p. 11
  8. Philippe du TANNEY, Le timide repentir de Samy Naceri, dans Le Figaro, n° 18071, samedi 14 septembre 2002, p. 10
  9. Associated Press, Samy Naceri à l'amende, dans Le Monde, samedi 12 octobre 2002
  10. Christophe CORNEVIN, Nouveaux dérapages pour le chauffeur de « Taxi », dans Le Figaro, n° 17475, mardi 17 octobre 2000, p. 15
  11. Pelletier Eric, Les dérapages de Samy Naceri, dans L'Express, n° 2606, jeudi 14 juin 2001, p. 102
  12. Philippe du TANNEY, Samy Naceri conducteur violent, dans Le Figaro, n° 18282, mardi 20 mai 2003, p. 13
  13. Angélique Negroni, Samy Naceri perd son permis, dans Le Figaro, n° 18306, mardi 17 juin 2003, p. 11
  14. YouTube - Broadcast Yourself.
  15. Christophe Ono-Dit-Biot, Samy l'embrouille a encore frappé, dans Le Point, jeudi 1er décembre 2005, p. 82.
  16. GARRIGOS Raphaël, Naceri-Rushdie à « Tout le monde en parle » : la polémique, dans Libération, n° 7622, jeudi 10 novembre 2005, p. 19.
  17. Christophe Ono-Dit-Biot, Samy l'embrouille a encore frappé, dans Le Point, jeudi 1er décembre 2005, p. 82.
  18. Le Monde, lundi 28 novembre 2005, p. 8
  19. Nouveaux démêlés policiers pour Samy Naceri, dans Le Figaro, samedi 1er avril 2006, p. 12.
  20. Nouvel Observateur - « Samy Naceri en garde à vue pour avoir provoqué une bagarre avec un videur »
  21. People Stars - « Samy Naceri reste en prison »
  22. Samy Naceri hospitalisé : pas de tentative de suicide selon son avocate.