Samogitie

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La Samogitie est le nom ancien donné à partie occidentale de la Lituanie (lituanien : Žemaičių seniūnija, latin : Capitaneatus Samogitiae).

Le mot « Samogitie » est une latinisation des noms utilisés au Moyen Âge : Samaiten, Samaitae, Zamaytae, Samogitia, Samattae, Samethi, selon les sources latines ou allemandes, ainsi que d’autres variantes : Schmudien (allemand) Żmudź (polonais), Žmudź (Жмудзь, biélorusse), Schamaiten' (autre version allemande), qui dériverait du lituanien, Žemaitija', pour Žemės žemaitēs qui signifie : « Terres en contre-bas », par opposition aux Žemės aukštaitēs : les « Hautes terres » ou montagnes (Aukštaitija).

L’État était situé dans la partie occidentale de l’actuelle Lituanie. Sa frontière occidentale bordait la Prusse et la Baltique, au nord la Courlande, au sud le fleuve Niémen. La frontière orientale de la Samogitie n’était pas aussi nette. Pendant le Moyen Âge et jusqu’en 1795, la Samogitie était clairement définie comme un État, plus tard elle a été associée à un diocèse. De nos jours, la Samogitie est principalement associée à une région ethnographique de la Lituanie et ne constitue pas une division administrative.

Sommaire

[modifier] Géographie

La situation géographique du Duché correspond aujourd’hui à celle de plusieurs « comtés » (apskritis) de Lituanie : une petite partie de l’apskritis de Kaunas, la partie occidentale de celui de Šiauliai, l’apskritis de Taurage, celui de Telšiai et la partie nord des apskritys de Klaipėda et de Marijampolė

La majeure partie de la Samogitie est placée sur les Hautes Terres Occidentales. Les plaines qui lui ont donné son nom se trouvent à la frontière entre Samogitie et Lituanie orientale, le long de la rivière Neva.

[modifier] Histoire

Avant la formation de l’État lituanien, la Samogitie était gouvernée par la noblesse locale. Une chronique mentionne deux ducs de Samogitie en 1219 comme signataires du traité avec la Volhynie. Après la formation du Grand-Duché de Lituanie au XIIIe siècle, la Samogitie devint un territoire vassal, même si quelquefois l’influence du Grand-Duc de Lituanie fut très limitée. Pendant le règne du premier roi lituanien, Mindaugas, les Samogitiens poursuivirent une politique étrangère indépendante et continuèrent à se battre contre les Chevaliers porte-glaives même après que le Roi Mindaugas eut signé un traité de paix avec eux.

Pendant 200 ans, la Samogitie joua un rôle crucial en arrêtant l’expansion de l’État teutonique et plusieurs fois ses armées défirent les Chevaliers porte-glaives : à la bataille de Šiauliai (1236), celle de Skuodas (1259) et celle de Durbe (1260).

Dans cette atmosphère de combats féroces contre les Chevaliers teutoniques, les dirigeants lituaniens Jogaila et Vytautas leur cédèrent plusieurs fois la Samogitie en 1382, 1398 et 1404. Cependant, l’Ordre n’arrivait pas à se rendre vraiment maître du pays et les Samogitiens se révoltèrent en 1401 et 1409. Après la défaite de Grunwald en 1410 et les guerres qui suivirent, l’Ordre teutonique céda en 1422 la Samogitie au Grand-Duché de Lituanie.

Les Samogitiens furent les derniers en Europe à embrasser le christianisme, en 1413.

À cause de ces guerres prolongées contre l’Ordre teutonique, il s’était créé en Samogitie une structure sociale et politique qui différait du reste de la Lituanie. Il y avait une plus grande proportion de fermiers libres et les propriétés étaient plus petites qu’en Lituanie orientale.

Après l’annexion de la Lituanie par l’Empire russe, la Samogitie fut incluse dans le guberniya (comté) de Kaunas. Au commencement du XIXe siècle, la Samogitie fut le centre de renaissance lituanienne, où l’on souligna l’importance de langue lituanienne et où l’on s’opposa aux tentatives de polonisation et de russification.

[modifier] Dirigeants de Samogitie

Titre : Grand Prince (Kunigaikštis ou Didysis Kunigaikštis en lituanien)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eldership of Samogitia ».